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GESTION DU TEMPS DANS LE JUDAISME
et dans les autres religions monothéistes
LES CALENDRIERS
Synopsis
La notion de jour s’est imposée naturellement à l’humanité. Il fait nuit puis il
fait jour en cycles ininterrompus. Les durées de la journée et de la nuit, selon les
saisons, en un lieu donné, sont appréhendées avec une bonne précision, et donc
la durée d’un jour de 24 heures.
Très tôt, le jour s’est articulé autour de trois moments significatifs : le coucher
du soleil, son lever et sa position au zénith qui marque son milieu. La nuit
s’articule autour d’un milieu, lui non visible, avec une première partie calculée à
partir du coucher du soleil, et une deuxième partie calculée en référence, tantôt
au milieu de la nuit - bien que non observable -, tantôt au lever du soleil - lui
parfaitement observable -.
D’autres divisions du temps, portant sur des durées plus longues comme le
mois ou l’année, sont apparues. Toutefois, bien que liées, elles aussi, à des
phénomènes astronomiques et physiques, le cycle lunaire et le cycle des
saisons, susceptibles de constituer une année, ces divisions n’ont été élaborées
que très lentement et fort tardivement mesurées.
Situer les événements les uns par rapport aux autres nécessite une métrique
du temps et une origine fixée conventionnellement.
La semaine quant à elle, moins directement liée à l’observation d’un cycle
astronomique, a été introduite chez certains peuples anciens comme un
groupement apparemment arbitraire de quelques jours. On trouve des semaines
de 3, 4, 5, 6, 8, 10 et même 15 jours. La Bible a introduit la semaine, tout à fait
originale, de 7 jours, correspondant à un temps de travail suivi du repos
shabbatique, rythme vécu symboliquement par l’Éternel lui-même et proposé
aux hommes dans le cadre du projet social défini par la Torah.
Les notions de jour, de semaine, de mois (lunaire ou formel), d’année
(solaire, lunaire ou luni-solaire) engendrent des systèmes de calendriers plus ou
moins complexes, permettant la gestion du temps de la vie quotidienne comme
des grandes ères de l’histoire.
Dans le chapitre I de cet ouvrage nous donnons la formulation du calendrier
hébreu, en tant qu’émanation de la Torah à laquelle il donne une structuration
temporelle. Le calcul de tous les paramètres qui s’imposent aboutit à une