DU de chimiothérapie anti-infectieuse et de vaccinologie 2016-2017 Endocardite infectieuse Dr. Florent Valour [email protected] MCU-PH Maladies infectieuses et tropicales Centre de Référence inter-régional pour la prise en charge des IOA complexes Hospices Civils de Lyon INSERM U1111 – Centre International de Recherche en Infectiologie Université Claude Bernard Lyon 1 Généralités Définition Infection bactérienne de l’endocarde (endothélium cardiaque) Valve aortique Valve mitrale Cordage de la valve mitrale Sites de prédilection - Valves (cœur gauche +++) - Cordages Lésion élémentaire : végétation Physiopathologie 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Lésion de l’endothélium Exposition (et production) de fibrine Greffe bactérienne (notion de porte d’entrée) Recrutement des cellules inflammatoires Adhésion plaquettaire Formation de la végétation Entretien de la bactériémie et localisation secondaires (septique et embolique) Bactéries Plaquettes Fibrine (PNN) VEGETATION Epidémiologie Epidémiologie CID 2012 Incidence moyenne 30 cas/M hab/an ~ 2000 cas/an Age moyen de 60 ans Epidémiologie CID 2012 Incidence moyenne 30 cas/M hab/an ~ 2000 cas/an Age moyen de 60 ans Dégénératives Congénitales Valvulopathies Notion de cardiopathie à risque Groupe A : cardiopathie à haut risque Groupe B : cardiopathie à risque moins élevé •Valvulopathies: IA, IM, RA •Prothèses valvulaires : mécanique homogreffe bioprothèse •Prolapsus VM avec IM et/ou épaississement valvulaire •Bicuspidie Ao •ATCD(s) d’endocardite infectieuse •Cardiomyopathie hypertrophique obstructive (avec souffle) •Cardiopathies congénitales cyanogènes opérées et dérivations chirurgicales non •Cardiopathies congénitales non cyanogènes sauf CIA Etiologie microbienne Augmentation des streptocoques du groupe D et des entérocoques avec l’âge Hoen et al. NEJM 2013 Etiologie microbienne : évolution Holland et al, Nature review 2016 Pronostic Mortalité hospitalière à 1 an 10-25% 15-50% Fedeli et al. BMC Infect Dis 2011 Diagnostic Présentation clinique EI = Maladie à multiples facettes Présentation clinique Maladie infectieuse EI Présentation clinique Maladie infectieuse Maladie cardiaque EI Présentation clinique Maladie infectieuse Maladie cardiaque EI Maladie embolique Présentation clinique Maladie infectieuse Maladie cardiaque EI Maladie immunologique Maladie embolique Activation du système immunitaire Formation de complexes immuns - Vascularite - Glomérulonéphrite Présentation clinique Localisation EI Présentation clinique PRECOCE < 1 AN TARDIF > 1 AN Localisation Présence de matériel EI Présentation clinique Localisation Présence de matériel EI Mécanisme d’acquisition - Communautaire - Nosocomiale - Toxicomane Présentation clinique Localisation Présence de matériel EI Dentaire Mécanisme d’acquisition Iatrogène ORL Porte d’entrée Digestive Porte d’entrée Porte d’entrée identifiée 50% des cas Cutanée Urogénitale Présentation clinique Localisation Présence de matériel EI Porte d’entrée Mécanisme d’acquisition GERME EN CAUSE Diagnostic microbiologique Au moins 3 paires prélevées à 30 min d’intervalle Volume de sang > 10 mL Pas de nécessité d’attendre le « pic fébrile » (bactériémie continue) MALDI-TOF sur les flacons d’hémocultures Hémocs à répéter après 48-72h de traitement adapté Etiologies microbiennes : STREPTOCOQUES Microorganisme Habitat naturel Porte d’entrée Etiologies microbiennes : STREPTOCOQUES Microorganisme Habitat naturel Porte d’entrée Streptococcus viridens S. sanguinis, gordonii, mitis, mutans, salivarius Plaque dentaire Muqueuse buccale Oropharynx Dentaire ou parodontale Streptococcus milleri S. intermedius, constellatus, anginosus Oropharynx Système digestif Dentaire ou parodontale Digestive Respiratoire basse Streptocoques du groupe D S. Bovis Système digestif Entérocoques E. faecalis, E. faecium Système digestif Tractus uro-génital Digestive (colique, voies biliaires) dont tumeurs malignes ou bénigne ++ Pyélonéphrite, prostatite Streptocoques béta-hémolytiques Oropharynx Groupe B : S. agalactiae Groupe A, C et G Cutanée Respiratoire basse Puerpérale Toxicomanie Etiologies microbiennes : STREPTOCOQUES Microorganisme Habitat naturel Porte d’entrée Streptococcus viridens S. sanguinis, gordonii, mitis, mutans, salivarius Plaque dentaire Muqueuse buccale Oropharynx Dentaire ou parodontale Streptococcus milleri S. intermedius, constellatus, anginosus Oropharynx Système digestif Dentaire ou parodontale Digestive Respiratoire basse Streptocoques du groupe D S. Bovis Système digestif Entérocoques E. faecalis, E. faecium Système digestif Tractus uro-génital Digestive (colique, voies biliaires) dont tumeurs malignes ou bénigne ++ Pyélonéphrite, prostatite Streptocoques béta-hémolytiques Oropharynx Groupe B : S. agalactiae Groupe A, C et G Cutanée Respiratoire basse Puerpérale Toxicomanie Etiologies microbiennes : STREPTOCOQUES Microorganisme Habitat naturel Porte d’entrée Streptococcus viridens S. sanguinis, gordonii, mitis, mutans, salivarius Plaque dentaire Muqueuse buccale Oropharynx Dentaire ou parodontale Streptococcus milleri S. intermedius, constellatus, anginosus Oropharynx Système digestif Dentaire ou parodontale Digestive Respiratoire basse Streptocoques du groupe D S. gallolyticus (ex bovis) Système digestif Entérocoques E. faecalis, E. faecium Système digestif Tractus uro-génital Digestive (colique, voies biliaires) dont tumeurs malignes ou bénigne ++ Pyélonéphrite, prostatite Streptocoques béta-hémolytiques Oropharynx Groupe B : S. agalactiae Groupe A, C et G Cutanée Respiratoire basse Puerpérale Toxicomanie Etiologies microbiennes : STREPTOCOQUES Microorganisme Habitat naturel Porte d’entrée Streptococcus viridens S. sanguinis, gordonii, mitis, mutans, salivarius Plaque dentaire Muqueuse buccale Oropharynx Dentaire ou parodontale Streptococcus milleri S. intermedius, constellatus, anginosus Oropharynx Système digestif Dentaire ou parodontale Digestive Respiratoire basse Streptocoques du groupe D S. gallolyticus (ex bovis) Système digestif Entérocoques E. faecalis, E. faecium Système digestif Tractus uro-génital Digestive (colique, voies biliaires) dont tumeurs malignes ou bénigne ++ Pyélonéphrite, prostatite Streptocoques béta-hémolytiques Oropharynx Groupe B : S. agalactiae Groupe A, C et G Cutanée Respiratoire basse Puerpérale Toxicomanie Etiologies microbiennes : STAPHYLOCOQUES Microorganisme Staphylococcus aureus Habitat naturel Fosses nasales +/- aisselles, périnée Staphylocoques à coagulase négative Revêtement cutané S. epidermidis +++ S. capitis, haemolyticus, intermedius, hominis, saprophyticus, schleiferi, lugdunensis … Porte d’entrée Cutanée primitive secondaire iatrogène Post-opératoire Etiologies microbiennes : HACEK Microorganisme Haemophilus aphrophilus Actinobacillus actinomycetemcomitans Cardiobacterium hominis Eikenella corrodens Kingella Habitat naturel Oropharynx Porte d’entrée Dentaire ou parodontale Etiologies microbiennes : HACEK Microorganisme Candida albicans Habitat naturel Cutané et digestif Porte d’entrée Cutanée primitive secondaire iatrogène Toxicomane ++ Respiratoire Etiologies microbiennes : HACEK Strepto oraux (viridans, milleri) HACEK Staphylocoques Strepto D Entérocoques BGN Staphylocoque BGN Levures EI à hémocultures négatives 7-10% EI à hémocultures négatives ATB préalable 7-10% Bactérie à croissance difficile Agents fongiques Bactéries non cultivables Endocardites non infectieuses • HACEK • Strepto déficients • Brucella • Bartonella • Candida • Aspergillus • C. burnetii • T. whipplei • Legionella • Chlamydia • Mycoplasma • Mycobactéries • Marastique • Lupique EI à hémocultures négatives ATB préalable 7-10% Bactérie à croissance difficile Agents fongiques Bactéries non cultivables Endocardites non infectieuses • HACEK • Strepto déficients • Brucella • Bartonella • Candida • Aspergillus • C. burnetii • T. whipplei • Legionella • Chlamydia • Mycoplasma • Mycobactéries • Marastique • Lupique EI à hémocultures négatives ATB préalable 7-10% Bactérie à croissance difficile Agents fongiques Bactéries non cultivables Endocardites non infectieuses • HACEK • Strepto déficients • Brucella • Bartonella • Candida • Aspergillus • C. burnetii • T. whipplei • Legionella • Chlamydia • Mycoplasma • Mycobactéries • Marastique • Lupique EI à hémocultures négatives ATB préalable 7-10% Bactérie à croissance difficile Agents fongiques Bactéries non cultivables Endocardites non infectieuses • HACEK • Strepto déficients • Brucella • Bartonella • Candida • Aspergillus • C. burnetii • T. whipplei • Legionella • Chlamydia • Mycoplasma • Mycobactéries • Marastique • Lupique EI à hémocultures négatives ATB préalable 7-10% Bactérie à croissance difficile Agents fongiques Bactéries non cultivables Endocardites non infectieuses • HACEK • Strepto déficients • Brucella • Bartonella • Candida • Aspergillus • C. burnetii • T. whipplei • Legionella • Chlamydia • Mycoplasma • Mycobactéries • Marastique • Lupique Diagnostic microbiologique Suspicion clinique d’EI + – MALDI-TOF Sérologies Culture Identification Antibiogramme C. burneti B. henselae B. quintana L. pneumophila Brucella Mycoplasma Aspergillus PCR plasmatiques spécifiques Guidées par la sérologie ou multiples si sérologies négatives S. aureus, E. coli, S. gallolyticus, S. mitis, Entérococci, T. whipplei Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS Hémocultures positives Micro-organisme typique d’une EI, isolé d’au moins 2 hémocultures : S. viridans, S. gallolyticus, HACEK ou S. aureus ou entérocoque, en l’absence de foyer infectieux primitif ou Bactériémie persistante, avec un micro-organisme susceptible de causer une EI ou 3+/3 ou la majorité des hémocultures ou 1 hémoculture positive pour C. burnetii ou IgG I > 1:800 Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS Hémocultures positives Micro-organisme typique d’une EI, isolé d’au moins 2 hémocultures : S. viridans, S. gallolyticus, HACEK ou S. aureus ou entérocoque, en l’absence de foyer infectieux primitif ou Bactériémie persistante, avec un micro-organisme susceptible de causer une EI ou 3+/3 ou la majorité des hémocultures ou 1 hémoculture positive pour C. burnetii ou IgG I > 1:800 Démonstration de l’atteinte cardiaque Echographie montrant des lésions caractéristiques d’EI : végétation ou abcès ou désinsertion prothétique récente ou Nouveau souffle de régurgitation valvulaire (≠ modification d’un souffle existant) ou fixation prothétique en PET ou PNN* ou lésion para-valvulaire confirmé au cardio-scan Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS CRITERES MINEURS Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS CRITERES MINEURS Facteur prédisposant - Cardiopathie à risque - Toxicomanie intraveineuse Groupe A Cardiopathie à haut risque • Prothèses valvulaires : mécanique homogreffe bioprothèse • ATCD(s) d’EI • Cardiopathies congénitales cyanogènes non opérées et dérivations chirurgicales Groupe B Cardiopathie à risque moins élevé • Valvulopathies: IA, IM, RA • Prolapsus VM avec IM et/ou épaississement valvulaire • Bicuspidie Ao • Cardiomyopathie hypertrophique obstructive (avec souffle) • Cardiopathies congénitales non cyanogènes sauf CIA Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS CRITERES MINEURS Facteur prédisposant Fièvre ≥ 38°C Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS CRITERES MINEURS Facteur prédisposant Fièvre ≥ 38°C Phénomène vasculaire - Emboles septiques gros tronc artériel - Infarctus pulmonaire - Anévrysme mycotique - Hémorragie intra-cranienne - Hémorragie conjonctivale - Taches de Janeway purpura Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS CRITERES MINEURS Facteur prédisposant Fièvre ≥ 38°C Phénomène vasculaire Phénomène immunologique - Glomérulonéphrite - Faux panaris d’Osler - Taches de Roth - Facteur rhumatoïde Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS CRITERES MINEURS Facteur prédisposant Fièvre ≥ 38°C Phénomène vasculaire Phénomène immunologique Argument microbiologique - Hémoculture positive (hors critère majeur) - Sérologie en faveur d’une infection évolutive à un germe intra-cellulaire susceptible de donner une EI Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS CRITERES MINEURS Facteur prédisposant Fièvre ≥ 38°C Phénomène vasculaire Phénomène immunologique Argument microbiologique Emboles récents ou anévrysmes mycotiques / imagerie Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS CRITERES MINEURS Facteur prédisposant Fièvre ≥ 38°C Phénomène vasculaire Phénomène immunologique Argument microbiologique Emboles récents ou anévrysmes mycotiques / imagerie ENDOCARDITE INFECTIEUSE CERTAINE - Critères histologiques Microorganisme prouvé par culture ou l’histologie sur végétation ou abcès intra-cardiaque ou Lésion histologique d’EI - Critères cliniques 2 critères majeurs ou 1 majeur + 3 mineurs ou 5 mineurs Diagnostic : critères de la DUKE University + ESC 2015 CRITERES MAJEURS CRITERES MINEURS Facteur prédisposant Fièvre ≥ 38°C Phénomène vasculaire Phénomène immunologique Argument microbiologique Emboles récents ou anévrysmes mycotiques / imagerie ENDOCARDITE INFECTIEUSE CERTAINE - Critères histologiques Microorganisme prouvé par culture ou l’histologie sur végétation ou abcès intra-cardiaque ou Lésion histologique d’EI - Critères cliniques 2 critères majeurs ou 1 majeur + 3 mineurs ou 5 mineurs Diagnostic morphologique : écho cardiaque SUSPICION D’EI = ECHOGRAPHIE CARDIAQUE SYSTEMATIQUE APPORT DE L’ECHOGRAPHIE CARDIAQUE 1. Diagnostic positif - Végétation Topographie Taille Mobilité - Fuite valvulaire (doppler) Sensibilité (valve native) : ETT = 70% ETO > 90% Diagnostic morphologique : écho cardiaque SUSPICION D’EI = ECHOGRAPHIE CARDIAQUE SYSTEMATIQUE APPORT DE L’ECHOGRAPHIE CARDIAQUE 1. Diagnostic positif - Végétation - Fuite valvulaire (doppler) 2. Bilan lésionnel - Fuite valvulaire - Délabrement valvulaire - Abcès - Désinsertion valve mécanique Diagnostic morphologique : écho cardiaque SUSPICION D’EI = ECHOGRAPHIE CARDIAQUE SYSTEMATIQUE APPORT DE L’ECHOGRAPHIE CARDIAQUE 1. Diagnostic positif - Végétation - Fuite valvulaire (doppler) 2. Bilan lésionnel - Fuite valvulaire - Délabrement valvulaire - Abcès - Désinsertion valve mécanique 3. Fonction myocardique Diagnostic morphologique : écho cardiaque SUSPICION D’EI = ECHOGRAPHIE CARDIAQUE SYSTEMATIQUE APPORT DE L’ECHOGRAPHIE CARDIAQUE 1. Diagnostic positif - Végétation - Fuite valvulaire (doppler) 2. Bilan lésionnel - Fuite valvulaire - Délabrement valvulaire - Abcès - Désinsertion valve mécanique 3. Fonction myocardique 4. Suivi ? Non systématique ! - Mauvaise évolution sous ttt - En fin de traitement Diagnostic morphologique : écho cardiaque SUSPICION D’EI = ECHOGRAPHIE CARDIAQUE SYSTEMATIQUE ETT ou ETO ? ETT systématique Valve prothétique Faible échogénicité ETO Positive Négative Forte suspicion ETO à répéter à 7-10 jours si négative avec suspicion d’EI persistante Faible suspicion STOP Diagnostic morphologique : écho cardiaque SUSPICION D’EI = ECHOGRAPHIE CARDIAQUE SYSTEMATIQUE ETT ou ETO ? ETT systématique Valve prothétique Faible échogénicité Positive Négative * ETO Forte suspicion ETO à répéter à 7-10 jours si négative avec suspicion d’EI persistante Faible suspicion STOP * Uniquement pour les situations à risque de complications : végétation volumineuse ou mobile, insuffisance valvulaire, dysfonction ventriculaire, doute à l’ETT FOCUS : Bactériémie à S. aureus, ETO ? CID 2015 678 bactériémies à S. aureus 13% d’EI (critères de Duke) Score prédictif avec double modèle J1 et J5 Score J1 ≥ 4 (Sp = 96%, Se = 21%) ETO FOCUS : Bactériémie à S. aureus, ETO ? CID 2015 678 bactériémies à S. aureus 13% d’EI (critères de Duke) Score prédictif avec double modèle J1 et J5 Score J5 ≥ 2 (VPN si < 2 = 98,5%) ETO FOCUS : Bactériémie à S. aureus, ETO ? FOCUS : Bactériémie à Entérocoque, ETO ? CID 2015 1515 bactériémies à Entérocoque 4,3% d’EI au total 16,7% chez les patients ayant eu une ETT 35,5% chez les patients ayant eu une ETO * * 3 hémocultures positives sur 3 ou la majorité si > 3 hémocultures Score ≥ 4 Se 100% - Sp 29% Diagnostic morphologique : nouvelles imageries TDM cardiaque (« cardiac multislice CT ») - Visualisation des complications +++ : abcès, fistules et pseudoanévrysmes - Notamment sur tubes prothétiques aortique (> ETT et ETO) 18-FDG PET/CT - Performance diagnostique si valve prothétique ou autre matériel intra-cardiaque +++ - Faux positifs dans les 6 mois après l’implantation - Complications extra-cardiaques SPECT/CT leucocytes marqués Diagnostic morphologique : nouvelles imageries EI SUR PROTHESE : DISCUTER IMAGERIE FONCTIONNELLE PET + CT Diagnostic morphologique : nouvelles imageries EI SUR PROTHESE : DISCUTER IMAGERIE FONCTIONNELLE PET + CT Diagnostic morphologique : nouvelles imageries EI SUR PROTHESE : DISCUTER IMAGERIE FONCTIONNELLE PET + CT Diagnostic morphologique : nouvelles imageries CRITERES MAJEURS Hémocultures positives Micro-organisme typique d’une EI, isolé d’au moins 2 hémocultures : S. viridans, S. gallolyticus, HACEK ou S. aureus ou entérocoque, en l’absence de foyer infectieux primitif ou Bactériémie persistante, avec un micro-organisme susceptible de causer une EI ou 3+/3 ou la majorité des hémocultures ou 1 hémoculture positive pour C. burnetii ou IgG I > 1:800 Démonstration de l’atteinte cardiaque Echographie montrant des lésions caractéristiques d’EI : végétation ou abcès ou désinsertion prothétique récente ou Nouveau souffle de régurgitation valvulaire (≠ modification d’un souffle existant) ou fixation prothétique en PET ou PNN ou lésion para-valvulaire confirmé au cardio-scan Diagnostic morphologique : bilan d’extension 1. Scanner TAP : recherche de signes d’emboles +++ Diagnostic morphologique : bilan d’extension 1. Scanner TAP : recherche de signes d’emboles +++ 2. IRM cérébrale - si signes neurologique - EI non certaine : signes indirects - en pré-opératoire (CEC) Diagnostic morphologique : bilan d’extension 1. Scanner TAP : recherche de signes d’emboles +++ 2. IRM cérébrale - si signes neurologique - EI non certaine : signes indirects - en pré-opératoire (CEC) 3. Recherche de la porte d’entrée ! Selon le germe : Panoramique dentaire, scanner, coloscopie, bilan urologique … Algorythme diagnostic (ESC 2015) Suspicion clinique d’EI Critères de Duke modifiés EI confirmée EI douteuse Forte suspicion EI éliminée Faible suspicion Valve prothétique Valve native 1. Répéter ETT + ETO et microbio 2. Bilan d’extension : TAP, IRMc, PET 3. Cardio scan 1. 2. 3. 4. Répéter ETT + ETO et microbio PET scan ou SPECT Cardio scan Bilan d’extension Complications Complications cardiques COMPLICATION CARDIAQUE = 1ère CAUSE DE MORTALITE Complications cardiques COMPLICATION CARDIAQUE = 1ère CAUSE DE MORTALITE Insuffisance cardiaque congestive 60 à 70% des patients admis en centre spécialisé Aortique ou Mitro-Aortique > Mitrale ± arythmies supraventriculaire ou ventriculaire 3 types modes évolutifs : Stabilisation par traitement instauré (40%) IC sévère, irréductible (25%) Choc cardiogénique (5%) Complications cardiques COMPLICATION CARDIAQUE = 1ère CAUSE DE MORTALITE Insuffisance cardiaque congestive 60 à 70% des patients admis en centre spécialisé Aortique ou Mitro-Aortique > Mitrale ± arythmies supraventriculaire ou ventriculaire 3 types modes évolutifs : Stabilisation par traitement instauré (40%) IC sévère, irréductible (25%) Choc cardiogénique (5%) Infarctus du myocarde Complications cardiques COMPLICATION CARDIAQUE = 1ère CAUSE DE MORTALITE Insuffisance cardiaque congestive 60 à 70% des patients admis en centre spécialisé Aortique ou Mitro-Aortique > Mitrale ± arythmies supraventriculaire ou ventriculaire 3 types modes évolutifs : Stabilisation par traitement instauré (40%) IC sévère, irréductible (25%) Choc cardiogénique (5%) Infarctus du myocarde Trouble de conduction Abcès septal ! Complications neurologiques COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES = 2ème CAUSE DE MORTALITE Fréquentes Peut modifier la prise en charge +++ TDM/IRM cérébral : 55 à 80% d’infarctus Souvent multiples (40%) 30% asymptomatique Ischémique (⅔) > vasculaire (⅓) Microhémorragies (séquence T2*) découvertes suite à une IRM faite systématiquement au cours d’une EI (60 % des EI) Complications neurologiques COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES = 2ème CAUSE DE MORTALITE Fréquentes Peut modifier la prise en charge +++ TDM/IRM cérébral : 55 à 80% d’infarctus Souvent multiples (40%) 30% asymptomatique La durée de l’antibiothérapie diminue l’incidence des AVC Ischémique (⅔) > vasculaire (⅓) IRM avec des séquences de diffusion révélant de multiples lésions ischémiques asymptomatiques chez une patiente ayant une endocardite sur valve prothétique (pas de complications au décours de la chirurgie) Complications neurologiques COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES = 2ème CAUSE DE MORTALITE Fréquentes Peut modifier la prise en charge +++ TDM/IRM cérébral : 55 à 80% d’infarctus Souvent multiples (40%) 30% asymptomatique Volumineux hématome temporal gauche avec inondation ventriculaire. Compression et engagement du ventricule latéral droit vers la gauche. Ischémique (⅔) > vasculaire (⅓) Vasculaires Transformation hémorragique Anévrysmes mycotiques Anévrysme développé sur une branche insulaire sylvienne Autres complications Autres complications • Rénales Multifactorielles: Emboles, abcès Glomérulonéphrite Immunologique CIC-dépendante Néphrotoxicité médicamenteuse Créat > 200 µmol/L risque mortalité x 5 Spléniques Infarctus: symptomatique quand volumineux et sous-capsulaires Abcès ⅓ patients asymptomatiques ont des lésions spléniques TDM Artérielles Embolies artérielles membres (5-10%) Anévrysme mycotique rare mais classique Ostéo-articulaires Ostéo-arthrites (3-6%) spondylodiscites Autres complications • Rénales Multifactorielles: Emboles, abcès Glomérulonéphrite Immunologique CIC-dépendante Néphrotoxicité médicamenteuse Créat > 200 µmol/L risque mortalité x 5 • Spléniques Infarctus, abcès Lésions spléniques chez ⅓ des asymptomatiques Autres complications • Rénales Multifactorielles: Emboles, abcès Glomérulonéphrite Immunologique CIC-dépendante Néphrotoxicité médicamenteuse Créat > 200 µmol/L risque mortalité x 5 • Spléniques Infarctus, abcès Lésions spléniques chez ⅓ des asymptomatiques • Artérielles Embolies artérielles membres (5-10%) Anévrysme mycotique rare mais classique Ostéo-articulaires Ostéo-arthrites (3-6%) spondylodiscites Autres complications • Rénales Multifactorielles: Emboles, abcès Glomérulonéphrite Immunologique CIC-dépendante Néphrotoxicité médicamenteuse Créat > 200 µmol/L risque mortalité x 5 • Spléniques Infarctus, abcès Lésions spléniques chez ⅓ des asymptomatiques • Artérielles Embolies artérielles membres (5-10%) Anévrysme mycotique rare mais classique • Ostéo-articulaires Ostéo-arthrites (3-6%) spondylodiscites Prise en charge thérapeutique Traitement probabiliste VALVE NATIVE ou PROTHESE > 12 MOIS « Cibles » - Streptocoques - S. aureus méti-S PROTHESE < 12 MOIS « Cibles » - S. aureus ou SCN méti-S ou méti-R - Streptocoques amoxicilline* + (cl)oxacilline* + gentamicine * vancomycine si patient allergique aux béta-lactamines vancomycine + gentamicine + rifampicine Traitement probabiliste VALVE NATIVE ou PROTHESE > 12 MOIS « Cibles » - Streptocoques - S. aureus méti-S PROTHESE < 12 MOIS « Cibles » - S. aureus ou SCN méti-S ou méti-R - Streptocoques amoxicilline* + (cl)oxacilline* + gentamicine TOLERANCE ? * vancomycine si patient allergique aux béta-lactamines vancomycine + gentamicine + rifampicine Traitement probabiliste EI AIGUE sur VALVE NATIVE « Cibles » - Streptocoques - S. aureus méti-S - BGN aérobies Vancomycine + Céfépime EI sub-aiguë sur VALVE NATIVE « Cibles » - S. aureus ou SCN - Strepto, enc - HACEK vancomycine + Amoxicilline Acide clavulanique Traitement probabiliste PROTHESE < 12 mois « Cibles » - SA ou SCN - Strepto, Enc - BGN Vancomycine + Rifampicine + Gentamicine + Céfépime PROTHESE > 12 mois « Cibles » - S. aureus ou SCN - Streptocoques - Entérocoques vancomycine + Ceftriaxone EI à streptocoques pénicilline G ou amoxicilline ou ceftriaxone ou vancomycine* DANS TOUS LES CAS 2 sem + gentamicine 2 sem 4 sem 6 sem SI - CMI > 0,125 - Traitement court (2 sem) uniquement si valve native et EI non compliquée * uniquement si allergie aux béta-lactamines si valve native ET non compliqué ET gentamicine si valve prothétique EI à staphylocoque ou oxacilline ou céfazoline* ou vancomycine** ou daptomycine** DANS TOUS LES CAS + gentamicine 2 sem + rifampicine SI VALVE MECANIQUE 4 à 6 sem ≥ 6 sem si valve mécanique 6 sem dans tous les cas Pas de gentamicine si valve native * si SASM et allergie non grave aux pénicillines (et en l’absence d’atteinte neuro-méningée) ** si SARM ou allergie aux béta-lactamines FOCUS : Céfazoline et EI à MSSA FOCUS : Céfazoline et EI à MSSA BACTERIEMIE A MSSA TRAITEE PAR VANCOMYCINE = MORTALITE x 3-6 FOCUS : Céfazoline et EI à MSSA FACTEURS DE RISQUE DE MORTALITE : - C3G injectables - Amox - Ac clav - Pipé - Tazobactam FOCUS : Céfazoline et EI à MSSA IJAA 2014 FOCUS : Céfazoline et EI à MSSA 354 patients bactériémiques à MSSA Mortalité similaire entre oxacilline et céfazoline FOCUS : Céfazoline et EI à MSSA BlaZ type A FOCUS : Céfazoline et EI à MSSA 2014 Etude rétrospective 93 bactériémies à MSSA compliquées traitées par oxacilline (n=34) ou céfazoline (n=59) - Bactériémie persistante > 5 jours - Localisations secondaires - Endocardite infectieuse (n=19, 20%) FOCUS : Céfazoline et EI à MSSA 2015 Etude rétrospective 161 bactériémies à MSSA compliquées traitées par oxacilline (n=58) ou céfazoline (n=103) Endocardite infectieuse (n=18%) FOCUS : Vancomycine ou daptomycine ou … ? 2016 Si vancomycine : OBJECTIF TAUX RESIDUEL ≥ 20 mg/L FOCUS : Vancomycine ou daptomycine ou … ? 236 patients, SARM 40%, EI 22% Daptomycine (6 mg/kg/j) VERSUS vanco 1g/12h puis selon TR ou péni M (2g/4h) + genta NON INFERIORITE (toute bactériémie et MRSA, EI) FOCUS : Vancomycine ou daptomycine ou … ? 262 patients (131/131) 48 EI (18%) FOCUS : Vancomycine ou daptomycine ou … ? 262 patients (131/131) 48 EI (18%) FOCUS : Vancomycine ou daptomycine ou … ? 262 patients (131/131) 48 EI (18%) Etudes similaires - Moore et al, CID 2012 : bactériémies à MRSA (MIC 1-2) sous vanco (n=118) ou dapto (n=59) aOR mortalité vancomycine = 3,1 (95%CI, 1,00-9,76) - Murray et al, CID 2013 : bactériémies à MRSA (MIC > 1) match vanco (n=85) et dapto (n=85) aOR mortalité J30 vancomycine = 4,5 (95%CI, 2,1-9,8) FOCUS : Vancomycine ou daptomycine ou … ? IMIPENEME 1g/6h + FOSFOMYCINE 4g/6h « Rescue » : après échec de vanco (9) ou dapto (2) ou autres Négativation des hémocultures en 72h : 100% Taux de succès clinique : 69% 1 décès / MRSA 1 décès / surcharge sodée (cirrhose) FOCUS : Vancomycine ou daptomycine ou … ? … et notamment daptomycine + béta-lactamines +++ CEFTAROLINE + DAPTOMYCINE n VSSA VISA dapto-S VISA dapto-R Clairance bactériémie Guérison clinique Ref 1 1 1 Ho, JAC 2012 2 2 2 Lin, JIC 2013 10 10 ? Sakoulas, Clin Ther 2014 2 ? ? Fabre, OFID 2014 1 1 0 Tattevin, JAC 2014 1 1 1 Ho, JAC 2012 1 1 0 Sakoulas, Clin Ther 2014 1 1 1 Jongsma, JAC 2013 1 1 1 Polenakovik, IJIAC 2013 1 1 0 Baxi, JAC 2015 FOCUS : Vancomycine ou daptomycine ou … ? … et notamment daptomycine + béta-lactamines +++ CEFTAROLINE + DAPTOMYCINE n VSSA VISA dapto-S VISA dapto-R Clairance bactériémie Guérison clinique Ref 1 1 1 Ho, JAC 2012 2 2 2 Lin, JIC 2013 10 10 ? Sakoulas, Clin Ther 2014 2 ? ? Fabre, OFID 2014 1 1 0 Tattevin, JAC 2014 100% 67% 1 Ho, JAC 2012 1 1 0 Sakoulas, Clin Ther 2014 1 1 1 Jongsma, JAC 2013 1 1 1 Polenakovik, IJIAC 2013 1 1 0 Baxi, JAC 2015 1 1 EI à staphylocoque ou oxacilline ou céfazoline* ou vancomycine** ou daptomycine** DANS TOUS LES CAS + gentamicine 2 sem + rifampicine SI VALVE MECANIQUE 4 à 6 sem ≥ 6 sem si valve mécanique 6 sem dans tous les cas AU-DELÀ DES RECOMMANDATIONS … - Si vancomycine taux résiduel cible > 20 mg/L Si PK/PD défavorable : switch précoce pour daptomycine - Si daptomycine forte dose : 10 mg/kg/j avec béta-lactamine : oxacilline, céfazoline (y compris MRSA) - « rescue therapy » imipénème + fosfomycine (y compris MRSA) daptomycine + ceftaroline (y compris MRSA) ceftaroline + CTX (y compris MRSA) * si SASM et allergie non grave aux pénicillines (et en l’absence d’atteinte neuro-méningée) ** si SARM ou allergie aux béta-lactamines EI à entérocoque Schéma standard Schéma sans aminoside ou amoxicilline ou vancomycine* + gentamicine ou amoxicilline + ceftriaxone (4 à) 6 sem Uniquement si E. feacalis CID 2013 * si entérocoque résistant à l’amoxicilline (E. faecium +++) ou allergie aux béta-lactamines EI à entérocoque Schéma standard Schéma sans aminoside ou amoxicilline ou vancomycine* + gentamicine ou amoxicilline + ceftriaxone (4 à) 6 sem Uniquement si E. feacalis * si entérocoque résistant à l’amoxicilline (E. faecium +++) ou allergie aux béta-lactamines EI à entérocoque Schéma standard Schéma sans aminoside ou amoxicilline ou vancomycine* + gentamicine ou amoxicilline + ceftriaxone (4 à) 6 sem Uniquement si E. feacalis * si entérocoque résistant à l’amoxicilline (E. faecium +++) ou allergie aux béta-lactamines EI à hémocultures négatives Brucella spp Doxycycline + cotrimoxazole + rifampicine +/- gentamicine ≥ 3-6 mois 3 sem Coxiella burnetii Doxycycline + hydroxychloroquine ≥ 18 mois Bartonella spp Doxycycline + gentamicine 4 sem 2 sem Legionella spp Lévofloxacine + clarithromycine + rifampicine ≥ 6 sem Mycoplasma spp Lévofloxacine ≥ 6 mois T. Whipplei Doxycycline + hydroxychloroquine ≥ 18 mois Indications chirurgicales Indications chirurgicales Insuffisance cardiaque Infection non contrôlée Prévention accidents emboliques • Choc cardiogénique • Fuites majeures • Complication locale grave • Augmentation végétation • Abcédation secondaire • Hémocs > 10 j • Fongique • Véget’ > 15 mm • Véget’ > 10 mm ayant embolisé Indications chirurgicales Insuffisance cardiaque Infection non contrôlée Prévention accidents emboliques • Choc cardiogénique • Fuites majeures • Complication locale grave • Augmentation végétation • Abcédation secondaire • Hémocs > 10 j • Fongique • Véget’ > 15 mm • Véget’ > 10 mm ayant embolisé Indications chirurgicales Insuffisance cardiaque Infection non contrôlée Prévention accidents emboliques • Choc cardiogénique • Fuites majeures • Complication locale grave • Augmentation végétation • Abcédation secondaire • Hémocs > 10 j • Fongique • Véget’ > 15 mm • Véget’ > 10 mm ayant embolisé Indications chirurgicales • Aspect anesthésique : CEC • Aspect chirurgical: – Impératif = excision complète des tissus nécrosés, infectés : végetectomie(s), mise à plat abcès – Perte de substance = reconstruction avec différentes possibilités: • Suture des berges • Couverture de la zone excisée par patch péricardique • Substituts valvulaires : – Prothèses mécaniques – Prothèses biologiques – Plasties – Greffes (homo ou autogreffe) « Endocarditis team » APPROCHE PLURIDISCIPLINAIRE et RCP - Infectiologue - Cardiologue - Chirurgien thoracique - Microbiologistes - Radiologues et médecins nucléaires - Gestion des complications (néphro, ortho ...) Impact positif sur la prise en charge le pronostic … incluant la mortalité Lancellotti et al, Eur Heart J 2013 Botelho-Nevers et al, Arch Intern Med 2009 Vahanian et al, Eur Heart J 2012 Chirillo et al, Am J Cardiol 2013 Prévention Prévention de l’EI Groupe A : cardiopathie à haut risque •Prothèses valvulaires : mécanique homogreffe bioprothèse Groupe B : cardiopathie à risque moins élevé •Valvulopathies: IA, IM, RA •Prolapsus VM avec IM et/ou épaississement valvulaire •Bicuspidie Ao •Cardiopathies congénitales cyanogènes non opérées et dérivations chirurgicales •Cardiopathies congénitales non cyanogènes sauf CIA •ATCD(s) d’endocardite infectieuse •Cardiomyopathie hypertrophique obstructive (avec souffle) Take-home messages Endocardite : on y pense jamais assez ! Souffle cardiaque fébrile Endocardite : on y pense jamais assez ! Souffle cardiaque fébrile Décompensation cardiaque fébrile Cardiopathie à risque fébrile Signes d’emboles inexpliqués AVC fébrile Bactériémie persistante … notamment sur cathéter … et notamment à S. aureus Endocardite : on y pense jamais assez ! Souffle cardiaque fébrile Décompensation cardiaque fébrile Cardiopathie à risque fébrile Signes d’emboles inexpliqués AVC fébrile Bactériémie persistante … notamment sur cathéter … et notamment à S. aureus TOUTE FIEVRE CHEZ UN PATIENT PORTEUR D’UNE VALVE CARDIAQUE EST UNE EI JUSQU’À PREUVE DU CONTRAIRE Examens complémentaires + Examens complémentaires + BILAN D’EXTENSION BILAN de la PORTE D’ENTREE ! TDM thoraco-abdomino-pelvien +++ IRM cérébrale ++ Autres selon clinique Selon le germe Complications CARDIAQUES Neurologiques Ophtamologiques Infectieuses Rénales Emboliques Spléniques 1ère cause de mortalité Streptocoques pénicilline G ou amoxicilline ou ceftriaxone ou vancomycine* 2 sem + DANS TOUS LES CAS gentamicine 2 sem SI - CMI > 0,125 - Traitement court (2 sem) si valve native ET non compliqué ET gentamicine 4 sem 6 sem si valve prothétique Staphylocoques Entérocoques uniquement si valve native et EI non compliquée ou amoxicilline ou vancomycine* + gentamicine ou amoxicilline + ceftriaxone (4 à) 6 sem si E. faecalis DANS TOUS LES CAS ou oxacilline ou céfazoline ou vancomycine* ou daptomycine* DANS TOUS LES CAS + gentamicine 2 sem et rifampicine 4 à 6 sem ≥ 6 sem si valve mécanique SI VALVE MECANIQUE * si germe résistant aux pénicillines ou patient allergie aux béta-lactamines