La hiérarchie des effets publicitaires existe-t-elle ? - Page 3 sur 4
Copyright©2004 – madwatch. Tous droits réservés. Ce document ne peut être réimprimé ou distribué dans
un format électronique, imprimé, internet ou tout autre support sans une autorisation écrite express.
LES MODELES DE HIERARCHIE DES EFFETS NE SONT PAS CREDIBLES !
• Bien que ces modèles semblent faire l’unanimité, aucune preuve n’a encore
été donnée à ce jour de leur validité et certains, comme Colley, font
remarquer depuis longtemps et à juste titre que la publicité n’est pas le seul
élément qui influence l’attitude du consommateur.
Il y a aussi le produit qui
doit être qualitativement irréprochable, adapté aux besoins des
consommateurs, le packaging doit être fonctionnel et attirant, la vente peut
nécessiter un approche personnalisée, le prix doit être compétitif …etc
. en
plus de ces éléments endogènes il y a des éléments exogènes qui influencent
la réponse des consommateurs :
la concurrence, le climat économique
…etc.
• La communication ne se compose pas uniquement de la publicité, elle
comprend également :
les relations publiques, les promotions, le web-
marketing, le marketing direct, le sponsoring, le mécénat, les PLV, la
communication indirecte … etc
.
• Aucune étude descriptive sur les modèles hiérarchiques des effets publicitaires
n’explique clairement comment ce modèle fonctionne appliqué à plusieurs
consommateurs, exposés à différentes publicités et se trouvant à différents
stades de cette hiérarchie. Il y aurait en fait plusieurs causes mais un seul et
immuable effet.
• Les modèles ne prennent pas en compte « l’expérience » des consommateurs.
Ces derniers ont forcément développé dans la plus part des cas une opinion
consciente ou inconsciente vis-à-vis du produit ou même de la marque.
• Les modèles hiérarchiques sont directement issus d’une approche
behaviouriste qui a prouvé ses limites et n’est plus aujourd’hui considérée
comme une théorie psychologique crédible. L’approche cognitive aujourd’hui
admise se marie mal avec la vision simpliste des modèles de hiérarchie des
effets publicitaires.
• Les modèles de hiérarchie ne prennent aucunement en compte la spécificité
des messages publicitaires. Selon cette approche, tous les types de publicité
agissent de la même manière sur les consommateurs. Comment 2 stimuli
différents (une publicité informative et une publicité conceptuelle par
exemple) peuvent-t-ils aboutir à la même réponse ?
• L’approche selon laquelle : « si les effets sont mesurables c’est qu’ils sont
vrais » ne tient pas la route car en réalité, si le modèle est faux, les mesures
sont alors tout simplement hors sujet (ce qui ne veut pas dire qu’elles sont
inutiles. Cela signifie simplement qu’elle n’ont pas à être placées dans une
logique de hiérarchie des effets).