WT/TPR/S/309 • Brunéi Darussalam
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des OTC. D'autres textes législatifs sur les normes et la concurrence sont en cours d'élaboration.
Le Brunéi n'a pas de législation régissant les mesures correctives commerciales contingentes et il
n'est pas partie à l'Accord sur les technologies de l'information.
8. Pendant la période à l'examen, le Brunéi a pris des mesures pour faciliter davantage les
échanges, comme le système de douane en ligne qui est pleinement opérationnel depuis 2008 et
permet aux négociants de soumettre leurs demandes par voie électronique, ainsi que le Guichet
unique national du Brunéi Darussalam (BDNSW) qui a commencé à fonctionner, par étapes, en
janvier 2014 et permettra le dépôt de demandes pour plusieurs procédures commerciales (par
exemple les certificats d'origine et les permis d'importation). Il est prévu que le BDNSW soit
intégré dans le futur dans un système de guichet unique au niveau de l'ASEAN. Le Brunéi ne
perçoit aucun droit pour les procédures ou l'enregistrement à l'importation/l'exportation.
9. Les marchandises importées au Brunéi peuvent être assujetties à des droits d'importation et
d'accise (il n'existe pas de TVA). Depuis l'examen précédent, le Brunéi a mis en place de nouveaux
droits d'accise sur les boissons alcooliques, le tabac, les véhicules, les réacteurs nucléaires, les
chaudières, les machines et les appareils mécaniques, et les instruments médicaux ou
chirurgicaux. Les autorités ont indiqué que ces nouveaux droits d'accise étaient perçus à des fins
budgétaires, sociales, sanitaires et environnementales. Les autorités ont en outre précisé que les
marchandises assujetties aux droits d'accise n'étaient pas produites dans le pays.
10. Le Brunéi applique des droits de douane relativement très peu élevés. À la suite de
l'adoption de la nomenclature tarifaire harmonisée de l'ASEAN de 2012, le nombre de lignes
tarifaires du Brunéi (au niveau à 10 chiffres du SH) a été ramené de 10 689 en 2007 à 9 916 en
2014, et la moyenne simple des taux de droits NPF appliqués a baissé, tombant de 4,8% en 2007
à 1,7% en 2014. Le nombre de lignes tarifaires spécifiques a été ramené de 131 en 2007 à 55 en
2014, ce qui améliore la transparence.
11. La part des lignes tarifaires consolidées du Brunéi est tombée de 92,8% en 2007 à 89,1%
en 2014, aussi du fait des changements apportés à la nomenclature du SH. Il reste un écart
considérable entre le taux consolidé moyen général de 25,4% et le taux NPF appliqué de 1,7%, ce
qui réduit la prévisibilité. L'écart est encore plus marqué pour les produits agricoles pour lesquels
la moyenne des droits consolidés est de 23,1%, tandis que le taux NPF est de zéro.
12. Des prohibitions, des restrictions et des prescriptions en matière de licences s'appliquent à
l'importation et à l'exportation de divers produits pour des raisons de sécurité, de santé et de
moralité. Dans certains cas, le Brunéi maintient des restrictions à l'exportation pour certaines
marchandises comme le sucre, le riz, le riz paddy et les produits à base de riz paddy, dans le but
de garantir un approvisionnement intérieur adéquat et la stabilité des prix.
13. En 2010, le Conseil national de normalisation, qui dépend du Ministère de l'industrie et des
ressources primaires, a été établi en tant qu'organisme chargé de surveiller et de renforcer les
activités liées aux normes et à l'évaluation de la conformité au Brunéi. Il n'existe pas de
règlements techniques au Brunéi. Ce dernier a 83 normes nationales, qui concernent
principalement le domaine de la construction et les produits électriques; 53 de ces normes sont
des adaptations directes de normes internationales. Le Brunéi doit encore notifier son point
d'information au Comité des obstacles techniques au commerce de l'OMC.
14. Afin de promouvoir l'investissement dans les secteurs prioritaires et la production destinée à
l'exportation, le Brunéi continue d'utiliser des incitations fiscales et autres de vaste portée.
Pendant la période à l'examen, le Brunéi a modifié la Loi relative à l'impôt sur le revenu afin de
diminuer les obligations fiscales des entreprises, excepté les entreprises exerçant des activités
liées au pétrole. Le taux de l'impôt sur le revenu est progressivement tombé de 27,5% en 2008 à
20% en 2014, et il sera encore abaissé jusqu'à atteindre 18,5% en 2015. Par ailleurs, des seuils
d'imposition ont été introduits en 2008, le but étant de réduire encore davantage la charge fiscale
des entreprises.
15. Depuis 2008, trois programmes de dons et de prêts ont été créés et deux autres révisés
pour favoriser le développement, la consolidation et l'internationalisation des microentreprises, des
petites et des moyennes entreprises. Trois programmes de dons ont également été établis pour
soutenir les jeunes entreprises et l'innovation. Au titre du 10ème Plan de développement national