9.8 v On recherche un scalaire λ et un vecteur non nul v = 1 tels que A v = λ · v, v2 c’est-à-dire 1 2 v1 v1 + 2 v2 v1 λ v1 = =λ· = 3 2 v2 3 v1 + 2 v2 v2 λ v2 Il s’agit donc de résoudre le système suivant : v1 + 2 v2 = λ v1 (1 − λ) v1 + 2 v2 = 0 ⇐⇒ 3 v1 + 2 v2 = λ v2 3 v1 + (2 − λ) v2 = 0 Résolvons ce système en échelonnant la matrice correspondante : L → (1 − λ) L − 3 L 2 2 1 0 0 1−λ 2 1−λ 2 =⇒ 3 2−λ 0 0 (1 − λ) (2 − λ) − 3 · 2 0 D’après le théorème de la page 2.6, ce système d’équations possède une solution unique, à savoir v1 = v2 = 0, si la matrice associée à ce système est de rang 2 . Pour obtenir un vecteur propre v non nul, il faut donc que la matrice associée à ce système ne soit pas de rang 2, en d’autres termes, il faut que 0 = (1 − λ) (2 − λ) − 3 · 2 = λ2 − 3 λ − 4 = (λ − 4) (λ + 1) 1) Si λ = 4, nous nous retrouvons face au système suivant : v1 + 2 v2 = 4 v1 −3 v1 + 2 v2 = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ 3 v1 + 2 v2 = 4 v2 3 v1 − 2 v2 = 0 3 v1 − 2 v2 = 0 On 2 est une variable libre ; en posant v2 = α, on obtient : ( constate que v v1 = 32 α 2 1 = 3α 3 v2 = α On en déduit ainsi que λ= 4 est une valeur propre à laquelle est associée 2 l’espace propre E4 = . 3 2) Dans le cas où λ = −1, nous avons affaire au système suivant : v1 + 2 v2 = −v1 2 v1 + 2 v2 = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ v1 + v2 = 0 3 v1 + 2 v2 = −v2 3 v1 + 3 v2 = 0 On constate que v2 est une variable libre ; en posant v2 = α, on obtient : 1 v1 = −α = −α −1 v2 = α On conclut par conséquent que λ = −1 est une valeur propre à laquelle 1 . est associée l’espace propre E−1 = −1 Comme le montre la preuve du théorème du haut de la page 9.4, l’endomorphisme de R2 associé à la matrice A dans la base canonique admet, dansla 4 0 1 2 . , pour matrice A′ = ; base des vecteurs propres B′ = 0 −1 −1 3 Algèbre linéaire : diagonalisation des endomorphismes Corrigé 9.8 La matrice A est donc semblable à la matrice diagonale A′ , étant donné que A′ = P−1 AP où P désigne la matrice de passage de la base canonique à la base B′ des vecteurs propres. Vérifions cesaffirmations par le calcul. 2 1 P= 3 −1 Utilisons la méthode de Gauss-Jordan pour calculer P−1 : L2 → 2 L2 − 3 L1 L2 → − 15 L2 2 1 1 0 2 1 1 0 =⇒ =⇒ 3 −1 0 1 0 −5 −3 2 ! L1 → 12 L1 L1 → L1 − L2 1 0 2 0 25 25 2 1 1 0 =⇒ =⇒ 2 3 2 3 0 1 5 −5 0 1 5 −5 0 1 ! On a donc trouvé P−1 = P AP = −1 1 5 3 5 1 5 − 25 ! 1 5 3 5 1 5 − 52 1 5 3 5 1 5 − 25 . 1 2 2 1 = 3 2 3 −1 Algèbre linéaire : diagonalisation des endomorphismes 4 5 − 35 4 5 2 5 ! 2 1 3 −1 = 4 0 0 −1 Corrigé 9.8 !