Etude expérimentale des propriétés hydrodynamiques du
mascaret et de son impact sur la transport sédimentaire.
FURGEROT Lucille
Encadrant : Mme TESSIER & Mr MOUAZE
Première année de thèse
Le mascaret est défini comme la réponse d’un écoulement à surface libre à une
augmentation brusque de la hauteur d’eau. Visuellement, il s’agit d’une onde, ou
d’une série d’ondes, se propageant vers l’amont, dans l’embouchure d’une rivière,
quand la marée commence à remonter. Il est reconnu que le mascaret se développe
dans des estuaires soumis à un marnage d'au moins 6 à 9 m (Chanson, 2005).
Cependant, d'autres paramètres rentrent en compte dans la formation du bore et
sont encore mal connus.
L'objectif de ce travail est d'étudier les processus intervenant dans la formation du
mascaret, et de ses effets sur le transport des sédiments par deux approches : des
travaux en laboratoire et des études de terrain.
Dans un premier temps, des mesures in situ sont réalisées dans la baie du Mont
Saint Michel, et plus précisément le long de l'estuaire de la rivière de la Sée.
Cet estuaire est un environnement méga tidal (marnage jusqu’à 14m). Cela permet le
développement régulier du mascaret qui selon les conditions, est ondulé ou
déferlant.
Différents paramètres sont mesurés sur le terrain à l'aide d'appareils de mesure tels
qu'un ADV (Acoustic Doppler Velocimeter), un OBS (Optical Backscatter Sensor),
une sonde CTD (Conductivity, Temperature, Density), un théodolite et un
scissomètre de terrain.
Dans un deuxième temps, l'étude sera également reproduite à petite échelle dans un
canal expérimental.
Les expérimentations et les travaux de terrain sont nécessaires pour faciliter la
compréhension des processus physiques impliqués dans le phénomène du
mascaret.
Chanson, H., 2005. Tidal bore, Aegir, Pororoca, Mascaret.Quid? Where? When?
How? Why?. La Houille Blanche 3 : 103-114