'
4
On parle souvent de émouna (conance en
Hachem) en considérant celle-ci comme
une aide pour surmonter les difcultés de
la vie. Et il est vrai que celui qui a de la
émouna arrivera plus facilement à gérer
les problèmes que celui qui n'en a pas
?Mais la émouna n'est pas seulement
une aide pour surmonter les difcultés.
Elle permet de créer les évènements, au
lieu de simplement les subir. Elle permet
aux choses de venir vers nous.
Cette idée, nous la trouvons à plusieurs
endroits dans la Torah, et notamment
dans la paracha de Béchala'h. Et c'est
une idée très importante, puisque nous
devons l'utiliser presque à chaque minute
de notre vie. Mais en quoi la paracha de
Béchala'h la rappelle-t-elle ?
Dans la paracha de Béchala'h, la Torah
nous parle du moment où les Bené Israël
se sont retrouvés face à la Mer, et où les
Égyptiens étaient derrière eux, en train
de les poursuivre. Moché Rabbénou,
ne sachant pas comment Hachem allait
sauver les Bené Israël, se mit à Le prier.
Mais Hachem lui dit: "Ce n'est pas le
moment de prier! Parle aux Bené Israël
et qu'ils avancent !".Rachi explique ces
propos très étonnants: pourquoi n'était-
ce pas le moment de prier ? Dans une
situation aussi éprouvante, n'était-il pas
évident de demander l'aide d'Hachem
? Par conséquent, pourquoi n'est-ce
pas le moment de prier mais d'avancer
? Rachi explique qu'Hachem a dit à
Moché: "Tu n'as pas besoin de prier, car
tes ancêtres ont déjà cru en Moi. Malgré
toutes les épreuves auxquelles ils ont été
confronté, et même s'ils n'ont pas vu la
récompense de leur émouna. C'est grâce
à cette émouna que la Mer va s'ouvrir".
C'est aussi grâce à la émouna que les
Bené Israël ont pu suivre Hachem sans
amener de provisions pour la route avec
eux, si ce n'est une pâte qui n'a même
pas eu le temps de lever. Ils avaient alors
une très grande conance en Hachem.
Et c'est cette émouna, cette conance
aveugle qu'ils ont eu envers Hachem,
qui va créer, plus tard, l'événement de
l'ouverture de la Mer Rouge.
Rav Yérou'ham dit que les Bené Israël,
grâce à leur émouna, sont au delà de la
nature; et que la tela, c'est la dimension
de la nature. Cela signie que lorsqu'on
prie, on ne fait pas des miracles. On
permet à l'abondance de venir dans ce
monde, de la manière dont Hachem a
voulu qu'elle y vienne. Mais la émouna
est beaucoup plus forte que la tela, car
elle permet à des miracles d'avoir lieu.
C'est la émouna qui nous a permis
(à nous, Bené Israël) d'être encore là
aujourd'hui, malgré toutes les tentatives
de destruction à notre encontre.
La émouna permet de ne pas seulement
subir les évènements, mais au contraire
de les créer.
Et s'il faut, par exemple, avoir la émouna en
la venue du Machiah, y croire fermement
même s'il tarde à venir, c'est parce que le
fait de croire en cet événement entraînera
sa réalisation. Alors que si, au contraire,
on n'y croit pas, rien ne se passe.
De même, dans la vie, il y a des gens qui
changent très fréquemment de travail car
ils en sont toujours insatisfaits; alors que
d'autres, au contraire, occupent le même
poste depuis des années (voire des
générations, puisqu'il s'agit parfois aussi
de l'affaire dans laquelle travaillaient leur
père et leur grand-père), et tout se passe
bien. Car ces derniers ont la émouna,
ils ont conance en eux et savent qu'ils
vont réussir (même s'ils ne savent pas
forcément comment).
Alors que les autres ne croient pas en
ce qu'ils font. Par conséquent, ils ne
réussissent pas.
La émouna est le moteur de toute
réalisation.
Parfois, nous ne comprenons pas
pourquoi nous devons traverser telle
ou telle difculté. Mais une situation
La émouna: la clé de la réussite
(Par Rav Yitshak Assuli)