Aucune construction neuve en-deçà de 30 mètres en moyenne ne sera
tolérée, soit une marge de deux fois supérieure aux 15 mètres auparavant
exigés.
Photo: Carl Thériault, collaboration spéciale
Publié le 21 mai 2011 à 05h00 | Mis à jour le 21 mai 2011 à 13h00
Carl Thériault, collaboration spéciale
Le Soleil
(Ste-Luce) Une atmosphère calme, marquée
par l'impatience de certains propriétaires,
mais aussi la conscience qu'il faudra
désormais composer avec et non contre la
nature et les bouleversements climatiques
dans un horizon de 50 ans. Tel était le
sentiment partagé par les 200 citoyens de
Sainte-Luce qui ont assisté mercredi à une
réunion d'information du comité régional de
rétablissement de Sécurité civile du Québec
sur l'après-hautes marées de décembre.
Aucune construction neuve en-deçà de 30
mètres en moyenne ne sera tolérée, soit une
marge de deux fois supérieure aux 15 mètres
auparavant exigés. «Il est fini le temps où le
recul exigé le long du Saint-Laurent était le
même qu'un ruisseau», a lancé François
Morneau, coordonnateur de l'expertise
scientifique à la Sécurité civile du Québec
lors d'un exposé scientifique convaincant sur
les tendances lourdes reliées aux
changements climatiques.
Une tendance qui donnera un nouveau visage au bord de mer de Sainte-Luce-sur-Mer d'ici un an.
Une centaine de résidences principales ont été évaluées en matière d'imminence de risques. Mais ce n'est qu'au début de
uillet que l'on saura ce qu'il advient de ces résidences après l'envoi aux propriétaires des avis techniques personnalisés
entre le 30 mai et le 3 juin avec au demeurant 30 jours pour réagir. De là, la confection d'un plan directeur tenant compte du
nombre des propriétaires qui accepteront ou non un déplacement et des mesures de protection et d'atténuation que
proposera la Sécurité civile. Les terrains des résidences principales et les résidences secondaires sont exclus du
dédommagement pouvant atteindre 150 000 $.
Lors de l'assemblée, plusieurs citoyens ont manifesté leur impatience dont certains qui déménagent, dans de rares cas, au
cours de juin alors que les factures impayées s'accumulent et que deux hypothèques courent. Les transferts en grand
nombre débuteront plutôt à l'automne. Certains secteurs agricoles devront être dézonés pour accueillir les résidences. Des
terrains perdront de leur valeur avec la règle des 30 mètres, devenant maintenant interdits à la construction résidentielle.
À Rivière-au-Renard en Gaspésie, il a fallu deux ans pour compléter le déplacement de quelque 80 maisons.
L'époque est au chambardement dans les règles d'aménagement des zones côtières du Québec maritime s'étendant sur
4000 kilomètres. La Côte-Nord et les Îles-de-la-Madeleine ont été proactifs, se dotant de plans directeurs. Sainte-Luce et
Sainte-Flavie, à l'est de Rimouski, en auront aussi un, vraisemblablement, d'ici la fin de l'année.
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