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Hautes marées en Gaspésie: déménager ou rester? | Carl Thériault, collabo...
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Publié le 31 juillet 2011 à 05h00 | Mis à jour le 31 juillet 2011 à 08h44
Carl Thériault, collaboration spéciale
Le Soleil
(Sainte-Flavie) Déménager sa demeure ou
rester là? C'est la question que se sont
posée pendant des mois une centaine de
propriétaires de Sainte-Flavie et de
Sainte-Luce depuis les hautes marées de
décembre.
À la suite des hautes marées de décembre, une centaine de maisons de
Sainte-Flavie étaient jugées trop près de la berge. La majorité des
propriétaires ont décidé de démolir leur demeure ou de prendre le risque de
rester. Seulement 20 % d'entre eux sont enclins à déplacer leur propriété sur
un autre terrain.
Photo Collaboration spéciale Carl Thériault
La réponse? Ils ont choisi très
majoritairement de démolir leur habitation et
de rester sur place. Seulement 20 % des
propriétaires sont enclins à déplacer leur
propriété sur un autre terrain afin de
respecter la nouvelle limite de 30 mètres
(100 pieds) des berges. Quelque 35 %
demeureront sur place, alors que près de 40
% des propriétaires procéderont plutôt à la
démolition de leur habitation, selon une
compilation effectuée par Le Soleil à partir
des données préliminaires fournies par ces
deux municipalités.
La raison? Québec offre 150 000 $ pour la
démolition ou le déménagement d'une
résidence principale excluant, dans ce dernier cas, le coût du nouveau terrain, son aménagement et le transport de la
maison qui se chiffrent à eux seuls à plusieurs dizaines de milliers de dollars.
À Sainte-Flavie, près de la moitié des habitations (28 sur 58) seront démolies. Le maire de Sainte-Flavie, Damien Ruest, ne
cache pas sa colère par rapport au programme d'aide financière qui a favorisé, dans les faits, la démolition des résidences
au lieu de leur déplacement.
«C'est un décret pourri. Après toutes les déductions, il est plus intéressant de démolir sa maison avec le plafond de 150
000 $ que de la déménager. Il y a tellement de déductibles pour déménager une maison que ça ressemble presque à un
rapport d'impôt. Je connais un cas où il y a un écart de 70 000 $ en faveur de la démolition au lieu du déménagement. En
plus, la municipalité va payer pour envoyer les déchets de la démolition qui s'en vont au site d'enfouissement de SaintÉtienne-des-Grès au centre du Québec. À la municipalité, je calcule actuellement un revenu en moins d'environ 40 000 $
dans notre prochain budget. C'est aberrant. C'est le pire du désastre après les hautes marées.»
La moitié ne bouge pas
À Sainte-Luce, la moitié des propriétaires ont décidé de ne pas bouger (20 sur 40). Tout au plus une dizaine
déménageront. «L'offre financière qui en est une de dernier recours n'est suffisante pour le déménagement. Ceux qui
démolissent sont rendus à leur retraite ou sont des personnes âgées qui pensaient à partir. Les plus jeunes qui ont des
investissements plus importants ont plutôt décidé de rester et de prendre le risque», souligne Gaston Gaudreault, maire de
Sainte-Luce, qui veut proposer au ministre de la Sécurité civile que la démolition puisse constituer le tout dernier recours au
lieu d'être une solution comme une autre. «Les gens qui ont décidé de rester m'ont dit qu'ils sont prêts à placarder leurs
fenêtres cet automne si les hautes marées reviennent.»
À Sainte-Luce comme à Sainte-Flavie, les terrains à vendre le long des berges ont déjà perdu de leur valeur compte tenu
de la nouvelle règle des 30 mètres interdisant toute construction domiciliaire.
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2011-08-02 12:57
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