Introduction
Au vu du climat économique qui règne encore au
sein de la zone euro que nous considérons comme
morose, l’économie suisse s’en sort plutôt bien. Au
deuxième trimestre 2013, elle a même enregistré une
croissance positive (+ 0,5 %) de son produit intérieur
brut (PIB) par rapport au trimestre précédent. Malgré
cela, il subsiste toujours un déséquilibre entre une
conjoncture intérieure qui reste pour l’instant plutôt
solide, - mais pour combien de temps ? -, et des
exportations affaiblies.
Selon le groupe d’experts de la Confédération,
cette évolution conjoncturelle contrastée devrait se
poursuivre jusqu’à la fin de cette année, avec une
dynamique de croissance dans l’ensemble modérée.
Ne perdons toutefois pas de vue qu’en comparaison
avec certains pays de l’Union européenne, la
Suisse conserve une économie plutôt résistante.
En particulier les pays du sud de l’Europe (Grèce,
Espagne, Italie, Portugal) sont tiraillés entre l’austérité
budgétaire, les profondes adaptations structurelles
et les difficultés des banques, gardant les pays de la
zone euro en récession.
Les raisons de cette prospérité sont dues notamment
à notre modèle socio-économique fondé sur la libre
entreprise et sur le maintien de la paix sociale qui dure
déjà depuis plus de 75 ans. Toutefois, les nombreuses
initiatives déposées par la gauche viennent saper de
plus en plus le modèle sur lequel repose la stabilité
économique et sociale de notre pays.
Tout aussi néfaste pour notre économie est l’initiative
de l’UDC contre l’immigration de masse, acceptée
dernièrement par 50.34% de la population. Elle va,
en effet, limiter le nombre d’autorisations délivrées
à des étrangers pour des séjours en Suisse, par des
plafonds et des contingents annuels. L’acceptation
de ce texte consacre un repli jamais connu dans
notre pays alors que nous avons besoin de main-
d’œuvre pour le bon fonctionnement de notre
économie.
Situation en Valais
Sur le plan cantonal, plus rien n’est comme avant.
Les comptes de l’Etat pâtissent en particulier de la
distribution réduite du bénéfice de la BNS, du report
des charges par la Confédération, du désengage-
ment de cette dernière dans plusieurs secteurs, du
recul des recettes, de la hausse des charges. Suite
aux votations sur la Lex Weber et la loi sur l’amé-
nagement du territoire, le canton est entré en tur-
bulence.
Le tourisme, qui pourtant ne se délocalise pas, souffre
en particulier du franc fort, de la cherté de la vie, de
la distorsion de concurrence avec les stations étran-
gères, de la crise européenne où vit près de la moitié
de notre clientèle, du dumping des destinations exo-
tiques, de la perte programmée du secret bancaire
et des forfaits fiscaux, de la pléthore de stations en
Suisse Romande, et trop souvent du manque d’inté-
rêt des valaisans pour ce secteur économique.
D’autre part, le flou juridique qui affecte l’immobi-
lier, dissuade les acheteurs potentiels de résidences
secondaires. Il devient vital pour les communes de
disposer d’une loi, fédérale sur les résidences secon-
daires et cantonale sur le tourisme, modernes et
adaptées aux besoins de chaque collectivité.
Le projet de loi sur le tourisme arrêté par le Grand
Conseil est un heureux compromis qu’il convient de
saluer. Il permet aux instances concernées d’adopter,
en particulier une taxe de séjour forfaitaire qui rem-
placera une perception moyenâgeuse où le coulage
rejoint presque les recettes.
Les communes qui justifieront de besoins avérés dans
les équipements touristiques pourront prélever une
taxe de séjour raisonnable et appropriée auprès des
propriétaires sous forme forfaitaire.
Le moment est dès lors venu de rassembler tous
les acteurs autour d’un dénominateur commun. Le
projet de loi sur le tourisme en phase d’acceptation
Rapport du Président
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