Faculté des sciences LMD (ST- SM- SNVI) :::6067+%/2*6327&20 Support de cours Chimie 2 CHAPITRE II – 1er Principe de la thermodynamique Enseignant : Dr. Ramdane BENAZOUZ (Mise à jour : 28/2/2009) A la mémoire du Dr Hocine Challal Université M’hamed Bougara- BOUMERDES - 2009 - :::6067+%/2*6327&20 Chapitre 2 -Premier principe de la thermodynamique 2-1 L’énergie interne, U L’évolution du système est la conséquence dans l’évolution de son énergie interne qui s’exprime par l’énergie cinétique, potentielle, chimique, mécanique et autre au cours des mouvements qu’effectuent les molécules et les chocs qui en résultent. On ne peut pas connaître pour l’instant la valeur absolue de l’énergie interne. Tout ce qu’on peut déterminer c’est la différence d’énergie interne entre deux états. 2-2 Le 1er principe ou principe de la conservation Il repose sur deux concepts fondamentaux : - L’équivalence entre le travail et la chaleur à raison de 1cal pour 4,18 joules de travail effectué. - La loi de la conservation de l’énergie (ni création ni perte d’énergie).c’est pourquoi on l’appelle aussi principe de la conservation de l’énergie. Le bilan thermodynamique W+Q des échanges entre le système et le milieu extérieur demeure constant quelle quel soit le type de la transformation qui conduit le système du même état initial au même état final. Dans le cas général où des formes d’énergies peuvent exister, on fait allusion à l’énergie électrostatique, électromagnétique ou chimiques en dehors des transformations mécaniques qui tiennent compte de la température et des paramètres mécaniques(P,V),le bilan thermodynamique devient, W1+Q1+∑E1s = W2+Q2 +∑E2s W+Q+∑Es = cte tranformation(a) état 1 tranformation(b) état 2 tranformation(c) Dans les cas les plus fréquents on ne tient pas compte des énergies spécifiques mais juste aux transformations mécaniques. En ces circonstances le bilan thermodynamique se résume à : W+Q = cte La constante représente la variation de l’énergie interne du système, ∆U Alors, W+Q = ∆U Pour une transformation fermée ou cyclique, l’énergie interne du système reste constante et sa variation est nulle (cas du système clos). ∫ dU = 0 L’énergie interne est une fonction d’état. Sa variation infinitésimale s’interprète par le différentiel. Le travail et la chaleur ne sont pas des fonctions d’état. dU = δW+δQ V=ct, dU= δQ (δW=0) et pour T=cte dU= δW (δQ=0) dU = ( ∂U ∂U )V dT + ( )T dT ∂T ∂V En fait l’énergie interne ne dépend que de la température, U = f(T) UA – UB = f(TB)- f(TA) loi de joule A volume constant, dU =QV = ncV dT 2-3 Conséquences ♣Toute énergie que reçoit un système ne être acquise qu’au dépend d’une perte d’énergie équivalente du milieu extérieure. ♣ On ne peut pas construire une machine qui ne fait que gagner de l’énergie (perpétuité de première espèce) ♣Dans un système isolé, le travail est converti en chaleur (1cal = 4,18 joule) 2-4 Applications Transformation isobare Pour un système qui évolue à pression constante, la chaleur échangée avec le milieu extérieur représente la variation de l’enthalpie ; .∆H = Qp. Transformation isochore Pour un système qui évolue à volume constant, la chaleur échangée avec le milieu extérieur représente la variation de l’énergie interne .∆U = Qv. Transformation adiabatique Pour un système adiabatique (système isolé) n’échangeant pas de chaleur avec le milieu extérieur, ne manifeste aucun échange de chaleur Q ; la variation de l’énergie interne du système.∆U = W. nCvdT = - pdV avec p = nRT/V nCvdT = -nRTdV/V => Cv dT dV = − R T V 2-5 Relation entre Cv et Cp Cv = ( ∂U )v ∂T ∂H )v ∂T ∂H ∂U Cp-Cv = ( )v − ( )v ∂T ∂T Puisque, H = U+PV Cp = ( ∂ (U + PV ) p ∂H )v = ∂T ∂T ∂U ∂V ∂P ) p + P( ) p + V ( ) p = ( ∂T ∂T ∂T ∂U ∂V ∂U Cp-Cv = ( )v + P( ) p p - ( )v ∂T ∂T ∂T v ( Comme dU est une différentielle totale et que U= f(T,V),alors dU = ( ∂U ∂U )V dT + ( )T dV ∂T ∂V En différentiant dU par rapport à T à pression constante on aura ∂U ∂U ∂U ∂V )p = ( )V + ( )T .( ) p ∂T ∂T ∂V ∂T ∂U ∂U ∂V ∂V ∂U Cp-Cv = ( )V + ( )T .( ) p + P( ) p - ( )v ∂T ∂V ∂T ∂T ∂T ( ∂U ∂V ∂V ) p ( ) p + p P( ) p ∂T ∂T ∂T ∂V ∂U Cp-Cv = ( ) p [ ( )T + p Pp ] ∂T ∂V ∂U ∂V R Pour une mole de gaz parfait, ( )T = 0 p et ( ) p = , ∂V ∂T P R D’où (0 + P ) = Cp − Cv P ⇒ Cp − Cv = R , relation de Mayer Cp-Cv = ( ( V = RT/P) Cv=3/2R pour les monoatomiques et 5/2 R pour les diatomiques. Pour une transformation adiabatique et réversible évoluant de l’état 1 à l’état 2 Cv T 2 dT = R T∫1 T v2 dV ∫V v1 Cv T 2 V1 Cv T 2 V2 ln = − ln ou ln = ln R T1 V2 R T1 V1 R T 2 V 1 Cv => = et enfin après avoir remplacé R par Cp-Cv , la forme définitive que T1 V 2 prend cette relation s’écrit : T2 V1 = T1 V2 γ −1 tel que γ = Cp/Cv les relations entre les autres paramètres d’état peuvent déduites à partir de l’équation des gaz parfaits et la relation précédente. γ −1 T2 P2 = T1 P1 P2 V 1 = P1 V 2 γ γ ou P2V2 γ = P1V1 γ càd PVγ = cte Sens physique Lorsqu’un gaz se détend isothermiquement le système prend de la chaleur de l’extérieur qui apparaît dans l’augmentation de son volume. Cependant, dans la détente adiabatique le système se refroidit plus rapidement tout en ayant un volume réduit comparativement à l’isotherme : P (50 atm, 298K) (1 atm, 298K) (1 atm, 129K) V Interpretation du travail ♦Transformation isotherme Au cours de cette transformation la température est maintenue constante .l’état du système est défini par l’équation d’état P1V1=P2V2=cte. Le travail qui s’effectue avec une pression extérieure W=∫ - Pext dV V2 W=− nRT V2 dV = − nRT ln V1 V1 V ∫ ou également W = − nRT ln P1 P2 W+Q = ∆U=0, Q= -W ♦Transformation isochore Cette transformation s’effectue à volume constant W=∫ - Pext dV=0 Qv = ∆U , W=0 ♦Transformation isobare Le système évolue contre une pression constante,le travail échangé est : W=∫ - Pext dV= - Pext ∫dV U2-U1=Q-P(V2-V1)=>(U2+PV2)-(U1+PV1)=Q Qp = ∆H, (H=U+PV) P P Wrev V P Wirr V P Wisoch=0 V Wisob V W= - Pext (V2-V1), la pression extérieure est la pression finale avec laquelle le système atteint son équilibre (Pext=P2) ♦Transformation adiabatique Au cours d’une transformation adiabatique le travail peut être calculé à partir de 3 relations différentes : ♣ à partir de la variation de l’énergie interne W+Q = ∆U , Q=0 W = ∆U= ncv∆T ♣ à partir de la relation PVγ= cte PVγ= P1V1γ => P= P1V1γ /Vγ W= -∫PdV P1V 1γ P1V 1γ −γ +1 dV = (V2 − V1−γ +1 ) γ γ V 1 − V1 V2 W =− ∫ ♣ à partir de la relation V2 W = − ∫ PdV γ V1 PV =Cte = A => P= AV-γ [ V2 ] A 2 1 dV = V −γ +1 1 γ 1− γ V 1V W =− A ∫ PV γ −γ +1 2 W =− V 1 1− γ [ W = ] PV2 − PV1 γ −1 Exercices d’application: Soit une transformation isothermique dans laquelle on comprime un gaz de P1 à P2 de manière réversible, calculer le travail reçu par le système P1< P2 ,W= -nRTlnP1/P2 >0 Si le gaz est détendu de la même façon exprimer le travail fourni par le système. W= -nRTlnP1/P2 = -nRTln V2/V1 , V2>V1 => W<0 Le travail réalisé au cours d’une compression irréversible amenant le gaz de P1 à P2 ( P2> P1) W= - ∫Pe dV = - Pext(V2-V1) V2 = nRT/P2 V1=nRT/P1 W = − P1( nRT nRT P1 − ) = nRT (1 − ) P2 P1 P2 , W>0 En détente irréversible W = − P 2( nRT nRT P2 − − 1) , ) = − nRT ( P1 P2 P1 w< 0 Calculer ∆U, Q,, W et ∆H au cours des transformations suivantes : - compression isotherme réversible de deux moles d’un gaz parfait de 1 à 100 atm à 25°c - compression isobare contre une pression de 500 atm Solution : ∆U et ∆H sont fonction de la température et par conséquent elles sont nulles tant que celle-ci est constante. 1)∆U =0 ∆H=0 Q+ W=∆U =0 Q =-W = +nRTlnV2/V1 ou Q = +nRTlnP1/P2 Q= -22781joules W= +22781 joules 2)W =-Pext ∆V, V1= nRT/P1 =48,9dm3 et V2=nRT/P2 =0,489dm3 W = 2,45 106joules ∆H= ncp ∆T Q =∆ H ∆U=∆H-nRT On comprime adiabatiquement de l’air pris à 15°c et sous la pression atmosphérique jusqu’à une pression de 10 atm. Calculer sa température et son volume à la fin de la transformation (γ =1.4) Solution : P2 T2 = T1 P1 γ −1 γ 10 T2 = 288 , 1 0 , 286 T2 =566K (θ=283°c) :::6067+%/2*6327&20 Le volume à la fin de la compression γ 1 P2 V1 V2 P1 γ = = => P1 V2 V1 P2 V2 = 0,193V