LES BOULEVERSEMENTS
DE LA RÉVOLUTION ET DE L’EMPIRE
Les conquêtes révolutionnaires
> Lorsqu’éclate la Révolution, l’heure n’est pas aux conquêtes :
> Mais la déclaration de Pilnitz du 27 août 1791 est perçue par les révolutionnaires comme une
véritable déclaration de guerre :
> Léopold II, empereur des romains et Frédéric-Guillaume II de Prusse y notifiaient une aide,
sans mentionner laquelle, à Louis XVI arrêté à Varennes.
> elle stipulait aussi le rétablissement d’un régime mêlant le bien-être du roi et de celui du
peuple français sans autre précision.
> L’Assemblée législative commanda ainsi la levée de 4 armées pour conjurer le péril d’une possible
attaque par le Nord et l’Est.
> la Belgique est envahie, malgré la présence de fortes troupes aux Pays-Bas autrichiens.
> Les armées coalisées de l’Autriche, de la Russie et de la Prusse entrent sur le sol français
> Thionville est assiégée tandis que Longwy et Verdun tombent.
> La Patrie est déclarée en danger.
> Le manifeste de Brunswick met véritablement le feu aux poudres :
> il s’agit d’un ultimatum du commandant des troupes prussiennes ayant pour conséquences
:
> l’assaut du château des Tuileries où vivait le roi et sa famille ;
> l’incarcération de la famille royale.
> La bataille de Valmy, en offrant la victoire à la France, donne soif de conquête aux armées
révolutionnaires :
> les villes de Worms, Spire, Mayence et bientôt Francfort sont occupées.
> Le duché de Savoie est érigé en département du Mont-Blanc en 1792 ;
> le comté de Nice devient le département des Alpes-Maritimes en 1793 ;
> la principauté de Monaco est réunie le 14 février 1793 et son territoire incorporé au département
des Alpes-Maritimes ;
> les Pays-Bas autrichiens et la Principauté de Liège en 1795 :
> La Belgique rassemble les départements :
> du Lys (Bruges), de l’Escaut (Gand), des Deux-Nèthes (Anvers), de la Dyle (Bruxelles),
de la Meuse Inférieure (Maastricht), de l’Ourte (Liège), de Sambre et Meuse (Namur) ;
> le duché de Luxembourg celui des Forêts (Luxembourg).
> Les états allemands situés sur la rive gauche du Rhin en 1797, deviennent les départements
Mont-Tonnerre (Mayence), Rhin-et-Moselle (Coblence), Roër (Aix-la-Chapelle) et Sarre (Trèves) ;
> ce sera ensuite au tour de la République de Genève en 1798.
> De 83 départements créés en 1790, on arrive à 98 en 1798.
> Ces annexions conduisent à de nombreuses révoltes, surtout lors des conscriptions.
Les conquêtes de l’Empire
> Au 18 mai 1804, soit à la création de l’Empire, la France compte 106 départements.
> En 1811, on en compte 131 !
> Il s’agit en Hollande :
> du Zuyderzee (Amsterdam), des Bouches-de-la-Meuse (La Haye), des Bouches-de-l’Yssel
(Zwolle), de l’Yssel Supérieur (Arnhem), de la Frise (Leeuwaden), de l’Ems Occidental (Groningue),
de l’Ems Oriental (Aurich), des Bouches de l’Escaut (Middelberg), de l’Ems Superieur (Osnabrücke)
et des Bouches du Rhin (Bois-le-Duc).
> Dans les états allemands, on compte :
> les Bouches de l’Elbe (Hambourg), les Bouches du Weser (Brême) et la Lippe (Münster).
> L’Empereur est représenté dans ces territoires par le préfet chargé d’appliquer tous les ordres
émanant du gouvernement.
> Ce dernier nomme à son tour le Conseil général, les sous-préfets ainsi que les maires des
villes de moins de 5000 habitants.
> L’empereur se charge de la nomination des édiles des grandes communes.
DE LA LOTHARINGIE AU GRAND EST
Thionville : un symbole de la Convention en 1792
> Dès la déclaration de guerre, le 20 avril 1792, les premiers revers des
armées françaises placent la citadelle en première ligne ;
> on approvisionne les magasins, sous l’impulsion de Jacques Rolly,
devenu maire.
> Le 18 mai, le baron Félix de Wimpffen, nommé commandant de la
place, est à pied d’œuvre :
> c’est un ancien des guerres d’Amérique, un « fayettiste »,
> rapidement soupçonné de vouloir négocier.
> Le 19 août, l’ennemi attaque avec pour objectifs de bloquer les places
de l’Est et de marcher rapidement sur Paris.
> Le 23 août, Longwy capitule, le 2 septembre, c’est Verdun qui se rend.
> 40 000 assiégeants bloquent Thionville défendue par une garnison
de 5400 hommes !
> La bataille de Valmy, où les forces retenues autour de Thionville font
défaut aux Coalisés, soulage les assiégés.
> Le 17 octobre, après 55 jours de blocus, le siège est levé.
> Le comportement de Thionville a été glorieux et devient un objet de
propagande pour la République qui vient de naître.
> La résistance de la place démontre que la Nation soulevée a pu venir
à bout du «complot aristocratique» :
> à Paris, la rue Dauphine est rebaptisée rue de Thionville ;
> une pièce de théâtre intitulée « Le siège de Thionville » connaît un
grand succès populaire.
> Paris accueille dans la liesse une délégation thionvilloise alors
qu’un Messin anonyme compose une strophe de circonstance pour la
Marseillaise.
« Oh Thionville, place illustrée
Combien de toi l’on parlera !
Tu seras la cité sacrée
Que tout Français visitera.
Que de lauriers et que d’hommages
Mérite ta fidélité !
L’exemple de ta fermeté
Fera dire dans tous les âges : Aux armes, Citoyens ! ... »
> Le 4 décembre 1792, la Convention décrète que Thionville et sa
garnison ont bien mérité de la Patrie.
La levée du siège de Thionville en 1792 La France de 1804
Statue de Merlin de ThionvilleL’Europe napoléonienne