LE SECOND EMPIRE ALLEMAND L’Allemagne du XIXe s. : un état en devenir > Au congrès de Vienne de 1815, le Saint Empire devient la Confédération germanique : > elle regroupe 39 états sous la coupe honorifique des Habsbourg. > Mais la Prusse rêve de rassembler tous les Allemands. > La révolution de 1848 embrase non seulement la France, mais aussi l’Allemagne : > unité nationale, liberté et démocratie sont le leitmotiv des révolutionnaires. > En 1849, la Confédération germanique laisse place à un état fédéral coiffé d’un empereur. > Le Parlement de Francfort propose au roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV la couronne mais ce dernier la refuse. Un Prussien ne peut tenir son pouvoir d’une assemblée… > L’union allemande qu’il propose est rejetée par l’Autriche. > La reddition de Thionville entraîne l’installation de la force d’occupation ; > le commandant de la place procède aux premières réquisitions sur le chauffage, l’éclairage, les salles de travail, le papier, les plumes et l’encre. > Ce régime de transition va durer six mois. > Si 4 000 militaires occupent la cité jusqu’en mai 1871, > ce chiffre tombe à 1800 hommes à la fin de la même année. > A cet instant, 900 soldats et 140 chevaux sont hébergés par la population. > En 1861, Otto von Bismarck est nommé Chancelier par le roi de Prusse Guillaume Ier. > Son rêve est de réaliser l’unité allemande. > L’Autriche est vaincue militairement par la Prusse à Sadowa en 1866, cette dernière s’étant assurée de la bienveillance de Napoléon III. > Des annexions arbitraires (Schleswig-Holstein, Hanovre…) fortifient la nation hégémonique qui forme bientôt la Confédération d’Allemagne du Nord avec 21 états. > Les états du sud de l’Allemagne rejoignent bon gré mal gré l’union de la Prusse en novembre 1870. La Guerre franco-Prussienne de 1870 > La France ne peut supporter d’être menacée sur sa frontière du Rhin. > Une tentative de rapprochement franco-prussien a lieu en 1865, à Biarritz ; > mais les accords sont caducs l’année suivante, après l’écrasante victoire de la Prusse sur l’Autriche à Sadowa en 1866. > La dépêche d’Ems met le feu aux poudres : > Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, cousin du roi de Prusse, est prétendant au trône d’Espagne désormais vacant. > La France s’oppose à cette candidature. Un ambassadeur est envoyé à Ems afin d’être certain que la Prusse a renoncé à toute prétention espagnole. > Mais la Prusse fait paraitre dans la presse le récit écourté de cette entrevue montrant un congédiement humiliant de l’ambassadeur français, prétexte à une déclaration de guerre. Thionville bombardée > Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. > Les batailles de Gravelotte et de Saint-Privat marquent la défaite française. > Napoléon III capitule à Sedan le 2 septembre suivi de la proclamation de la République deux jours plus tard. A Thionville… > Dès la reddition de Metz, le 28 octobre, les Prussiens débutent le siège de Thionville : > Ils disposent de 158 pièces d’artillerie ; > Le pilonnage de la ville commence le 22 novembre 1870 à 7 heures ; > Il durera près de 32 heures. > La moitié des immeubles de la cité allait être ruinée par quelques 8605 projectiles. > Le colonel Turnier, gouverneur de la ville, capitule le 25 janvier 1871. > Un armistice est signé le 26 janvier 1871. Avènement du second empire allemand > La guerre permet l’union de tous les états allemands. > Le roi de Prusse Guillaume Ier est proclamé empereur le 18 janvier 1871 dans la galerie des glaces du château de Versailles. > L’Allemagne devient non seulement un état mais une nation. > Une terre d’empire est créée : le Reichsland Elsaß-Lothringen. Thionville bombardée Guillaume II de Prusse L’unité allemande 1860-1871 La confédération germanique 1815-1850 Thionville dans le Reichsland Elsaß-Lothringen > Thionville change de nom : désormais elle sera Diedenhofen. > Le sous-préfet français est remplacé par un directeur de cercle, le Kreisdirector, > Un officier prussien commande la garnison : le colonel von Gilsa. > Un journal bilingue placé sous la tutelle des autorités en place est créé : la Diedenhofen Zeitung, la Gazette de Thionville. > Les maires de la commune restent français (Claude Arnoult, Jean-Pierre Pécheur et Pierre Marchal). > La langue française est en sursis pour une période d’adaptation ; à terme, l’allemand fera autorité. > Les rues changent de nom. > Les fonctionnaires français sont remplacés au fur et à mesure par des Allemands. > La mairie doit se trouver un nouveau bâtiment, l’ancien ayant été détruit. > Le couvent des Clarisses, mué en hôpital au XIXe s., est bientôt choisi. DE LA LOTHARINGIE AU GRAND EST