LE STATUT QUO DE 1815
> Depuis la retraite de Russie, l’Empire est fragilisé.
> Si les guerres napoléoniennes n’ont pas vraiment œuvré pour une stabilité de l’Europe, l’Empire
avait le mérite d’apporter une unicité administrative sur les territoires contrôlés.
> La Prusse voit alors le moment d’imposer ses rêves sur le monde germanique.
> LAngleterre est fixée sur la France et veut avant tout se débarrasser d’un chef d’état qu’elle abhorre.
Les Bourbon reviennent au pouvoir
> La première abdication de Napoléon Ier le 6 juin 1814 entraine le retour des Bourbon sur le
trône de France.
> Louis XVIII, frère du défunt Louis XVI guillotiné en 1793, instaure une monarchie
constitutionnelle en France, dite Charte de 1814.
> Le retour d’exil de l’Empereur et les 100 jours obligeront le roi à quitter la France.
> La défaite de Waterloo le 18 juin 1815 sonne le glas définitif de l’Empire.
> La rapidité avec laquelle le régime de Louis XVIII est tombé lors du retour de Napoléon le
fragilise dans l’opinion des grandes puissances :
> elles tendraient pour un changement dynastique au bénéfice de la famille d’Orléans ;
> mais le soutien du duc de Wellington, vainqueur de Waterloo, permet à Louis XVIII de
remonter sur le trône.
Le Congrès de Vienne (octobre 1814-juin 1815) :
> Les puissances européennes victorieuses redessinent la carte de l’Europe :
> les frontières de la France sont ramenées à celles de 1792 ;
> une Confédération germanique composée de 39 Etats est créée ;
> l’Angleterre en profite pour agrandir considérablement son empire colonial.
Le traité de Paris du 20 novembre 1815
> Le traité est plus dur pour la France que les décisions du Congrès de Vienne :
> Notre pays est ramené à ses frontières de 1790.
> La France perd au profit de la Prusse, du duché de Bade, de la Bavière, du Royaume des
Pays-Bas nouvellement créé :
> les territoires situés sur les anciennes limites des provinces de Belgique, de l’Evêché
de Liège, du duché de Bouillon, du duché de Luxembourg, Perl, Sarrelouis, Landau ;
> les territoires au-delà de la Lauter et Rhin côté Alsace jusqu’au canton de Vaud de la
Confédération Helvétique.
> du royaume de Piémont-Sardaigne le département du Mont Blanc, une partie du
duché de Savoie ainsi que Monaco.
> au canton de Genève les communes de Collex-Bossy (avec Bellevue), Le Grand-
Saconnex, Meyrin, Pregny, Vernier et Versoix.
> Elle doit payer au titre d’indemnités 700 millions de Francs pour entretenir une armée d’occupation
de 150000 soldats durant 5 ans.
Et Thionville
> En 1814 et 1815, Thionville est défendue par le général Léopold Sigebert Hugo.
> Gouverneur de la ville, il aménage les défenses qui permettront à la forteresse de supporter le
bombardement des coalisés pendant près de trois mois.
> Hugo ne rendra la ville que sur ordre de Louis XVIII.
> Lors des Cent-Jours, il défend de nouveau Thionville.
> Pour assurer la sécurité du rayon de la forteresse il fait raser entièrement le village de Haute-Yutz.
> Bientôt un émissaire des armées ennemies demande au gouverneur de rendre la ville dans les
vingt-quatre heures :
> ce dernier signifie au plénipotentiaire de rappeler à son maréchal que « c’est Hugo qui commande
à Thionville ! ».
> Le 13 juillet 1815, le retour de Louis XVIII est connu à Thionville et le général Hugo fait hisser le
drapeau royal le 22 juillet.
> Deux jours après, le siège est levé sans combat.
> Pour s’être rallié aux ordres impériaux, il ne touche qu’une demi-solde avant d’être mis à la
retraite.
> Il meurt à Paris le 29 janvier 1828 et repose au cimetière du Père Lachaise.
> Thionville redevient une ville frontière, mais avec une garnison réduite sous la Restauration.
> Elle a aussi une fonction administrative :
> elle est l’une des trois sous-préfectures de la Moselle ;
> elle dispose d’un tribunal, d’un collège, d’un théâtre et d’un hôpital.
> Le sous-préfet Guillaume-Ferdinand Teyssier, en poste de 1819 à 1830 devient le premier historien
de la ville.
> Son Histoire de Thionville reste encore une référence de nos jours.
> Le maire de la Ville est Jean-marie Warel de Beauvoir :
> ancien officier d’artillerie originaire du nord de la France, né à la Fère (Aisne) le19 avril 1773,
> émigré durant les années révolutionnaires,
> il devient premier édile aux premières heures de la Restauration.
> Nommé par ordonnance royale du 27 juin 1816, confirmé par le 4 juillet 1821 et le 28 décembre
1825, il exercera son mandat de 1816 à 1830, en même temps que le sous-préfet Teyssier.
> Jean Poulmaire lui succède en tant que premier magistrat de la commune.
DE LA LOTHARINGIE AU GRAND EST
Plan de Thionville en 1830
les départements français en 1801 L’Europe du congrès de Vienne de 1815
Le général Hugo, défenseur de Thionville en 1814 et 1815 La France occupée après la chute de l’Empire
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