Os et articulations : idées fausses et vrais remèdes

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Lettre d’information n°31 – Février 2010
Os et articulations :
idées fausses et vrais remèdes
La lettre d’info du naturel
On ne cesse de répéter que, pour préserver son capital osseux, il faut « boire du lait ». Mensonge ! La
santé des os procède de mécanismes bien plus complexes et résulte généralement d’un équilibre
alimentaire acquis dès le plus jeune âge. Ce capital précieux peut être préservé longtemps à l’aide de
quelques remèdes naturels.
’os est souvent une partie
négligée de notre corps. On le
considère volontiers comme un
simple bout de bois qui nous
permet de tenir debout. Lorsque
nous avons mal, ce sont nos
articulations ou nos muscles qui
nous inquiètent, jamais nos os.
L’os est pourtant beaucoup plus
qu’une charpente. En effet, dans sa
partie centrale se trouve la moelle
osseuse, siège de la fabrication des
L
globules rouges et des globules
blancs. L’os est aussi notre
réservoir de minéraux, principalement de calcium qui est un
minéral indispensable dans le
corps pour diverses raisons : la
coagulation sanguine, la conduction nerveuse, l’activité musculaire
et l’équilibre acido-basique. L’os
est aussi essentiel à la bonne santé
des cartilages. Ainsi, lorsqu’on
parle de « capital osseux », il ne
s’agit pas juste d’une formule.
L’os se construit en effet dès les
premiers âges de la vie, en
particulier pendant la « période de
croissance ». A l’âge adulte, les
mécanismes de croissance continuent à un rythme équivalent au
processus de dégradation. C’est
donc bien ce qui a été acquis les
premières années, durant cette
période
de
croissance,
qui
détermine ce « capital » osseux.
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Le calcium ne suffit pas
T
el un capital financier, la santé
de l’os se construit petit à
petit, comme si l’on faisait chaque
mois des économies pendant de
longues années pour pouvoir en
profiter plus tard.
De la même manière, il est
quasiment impossible de se
constituer un capital si l’on attend
la dernière minute : lorsque la
charpente est atteinte, on peut
rarement faire mieux que de la
consolider provisoirement.
La constitution de ce « capital
osseux indispensable » est sans
doute la raison pour laquelle on
entend très souvent parler de la
nécessité de consommer du
calcium chez l’enfant et l’adolescent, calcium que l’on est censé
retrouver ensuite dans la masse
osseuse.
De là à dire que nos chérubins
doivent boire du lait et manger des
produits laitiers, bien sûr, il n’y a
qu’un pas… C’est toujours la
même logique, la même rengaine :
face à une personne qui se retrouve
déminéralisée, on va expliquer
(trop) simplement que l’os étant
riche en calcium, il faut du calcium
pour construire ce capital. Et donc
que les aliments en contenant le
plus sont les plus appropriés,
entendez là le lait et ses produits
dérivés.
Pourtant, n’importe quel biologiste
expérimenté sait que les choses
sont un peu plus compliquées dans
notre corps. L’activité de fixation
du calcium utilise-t-elle d’autres
oligo-éléments dans son processus ? Quelles sont les étapes
biochimiques que suit un atome de
calcium pour passer de sa présence
dans un aliment à sa présence dans
l’os ? Y a-t-il des différences
d’assimilation en fonction des
aliments ? Un mammifère végétarien, une fois passée sa période
initiale d’allaitement, construit-il
différemment son capital osseux
qu’un animal essentiellement
carnivore ? Chez l’homme en tout
cas, le débat est ouvert entre les
promoteurs du lait (de vache) et
des produits laitiers et ceux qui
soutiennent que d’autres aliments
sont préférables.
Sans magnésium,
le lait ne sert à rien
O
n voit aujourd’hui, hélas, des
personnes qui ont consommé
toute leur vie des produits laitiers,
notamment pendant leur enfance,
souffrir à l’approche de la
ménopause ou de la préretraite de
troubles articulaires étonnants.
Mais, pour un biologiste, cela n’a
rien d’étonnant…
Un apport en calcium n’a de sens
que face à une carence de ce
minéral. Chose rare de nos jours
dans nos sociétés. On parle
davantage de « bilan calcique »,
c’est-à-dire du bénéfice tiré entre
les apports et les pertes. Et c’est là
que les choses se compliquent :
l’assimilation du calcium se fait en
lien avec le magnésium. Or le lait
(de vache) contient très peu de
magnésium, contrairement aux
légumes verts ou à d’autres
aliments végétaux. Le transport du
calcium et sa fixation se font aussi
en interaction étroite avec des
mécanismes
endocriniens
et
vitaminiques :
la
calcitonine
sécrétée par les parathyroïdes, la
vitamine D synthétisée dans la
peau sous l’action de la lumière.
Enfin, le calcium est très sensible à
l’équilibre acido-basique sanguin.
Le calcium intervient en effet dans
cet équilibre. Il sera mis à mal dans
son assimilation en présence
d’aliments dits acidifiants : le
sucre blanc et tous ses acolytes, de
nombreux hydrates de carbone,
l’alcool, le tabac.
Bougez !
C
ependant, à mes yeux, le
facteur essentiel que l’on
oublie, c’est la nécessité de se
mouvoir. C’est parce que les os
sont soumis à des contraintes
physiques de poids, de torsion et
de pressions en tous sens que leur
croissance est stimulée.
En d’autres termes, cela veut dire
qu’un enfant qui jouera, courra,
qui aura des activités physiques
multiples, aura une croissance
osseuse harmonieuse. Au vu de la
tendance actuelle à la sédentarité
(« il préfère sa Gameboy à une
ballade en forêt ») comme aux
excès de sucres (sodas et ketchup
en tous genres), les maladies des
jeunes d’aujourd’hui sont le
diabète et le surpoids. Mais les
pathologies de demain pourraient
bien être des maladies osseuses…
Mangez des fruits
et des légumes !
P
armi les pistes explorées par
les chercheurs sur les moyens
de préserver le capital osseux, la
consommation de fruits est une
voie prometteuse. Les arguments à
l’origine de l’hypothèse du rôle
protecteur des fruits ont été
extrapolés de régions d’Europe où
l’on a constaté un lien entre les
taux de fractures de la hanche et la
consommation en produits végétaux.
On suppose que les polyphénols
sont partie prenante dans cette
explication. Mais les isoflavones,
les fameuses molécules similaires
(mais pas exactement pareilles)
aux œstrogènes n’y seraient pas
étrangères non plus… Mieux vaut
donc privilégier une alimentation
riche en fruits et légumes, cela ne
peut pas faire de mal !
Contre l’arthrose
et l’arthrite
A
vec le temps apparaissent les
fameuses pathologies articulaires arthrosiques et arthritiques.
La terminologie médicale est riche
de descriptions différentes mais,
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dans le principe, retenons d’abord
la nécessité de modifier le terrain
acide et enflammé. La griffe du
diable
(Harpagophytum
procumbens) est une racine récoltée
en Afrique du Sud aux propriétés
anti-inflammatoires
puissantes.
Efficace sur les inflammations
articulaires, son action sera rapide
sur un traumatisme aigu ou chez
une personne jeune, un peu plus
lente chez une personne plus âgée
ou sur une inflammation articulaire
chronique.
taille beaucoup plus grosse que la
glucosamine, extraite de cartilages
de requin.
La posologie devra donc être
adaptée selon les cas : comptez six
gélules de cette plante par jour
pour une entorse chez un
adolescent (jusqu’à disparition de
l’inflammation), contre deux à
trois par jour chez une personne
âgée, deux à trois semaines par
mois
devant
une
douleur
chronique.
Pour drainer et reminéraliser
Pour la santé des cartilages
L
a glucosamine est une combinaison de glucose et de
glutamine, un acide aminé. Elle est
naturellement fabriquée par notre
organisme et joue un rôle crucial
dans la santé de nos articulations.
Toutefois, essentiellement à cause
de l’âge, la glucosamine voit sa
production baisser progressivement. En conséquence, l’arthrose
s’installe devant une dégénérescence des cartilages.
La combinaison glucosaminechondroïtine est idéale pour la
santé des cartilages et des
articulations. Chez Natura Mundi,
nous proposons ce complexe
associé à du lithothamne, qui a
l’avantage d’apporter en plus des
minéraux et de favoriser ainsi la
reminéralisation des tissus.
I
l faut aussi modifier le terrain
arthritique et acide, d’où la
nécessité d’employer des plantes
drainantes : reine-des-prés, feuilles
de cassis ou de bouleau, qui
agissent sur la fonction rénale et
favorisent l’élimination des acides.
Une autre plante bien de chez
nous, la prêle des champs
(Equisetum arvensis), présente
deux vertus associées intéressantes : le drainage, tout comme
les précédentes, et la reminéralisation, utile pour une action de
reconstruction de l’os.
La prêle est riche en silice. On
retrouve toutes ces plantes en
synergie dans la tisane acidose de
Natura Mundi.
La supplémentation en glucosamine calme les douleurs
articulaires. Et dans un deuxième
temps freine ou stoppe l’évolution
de l’arthrose. On attribue à la
glucosamine une action lubrifiante
bien que les recherches actuelles
soient encore tâtonnantes. La
glucosamine que l’on trouve dans
le commerce sous forme de
complément est extraite de
carapaces de crustacés.
La chondroïtine est un constituant
du cartilage. C’est une molécule de
Pour la colonne vertébrale
La reine-des-prés
Le bambou
Autre remède naturel : la sève de
bambou (Bambusa arundinacea),
dont les effets thérapeutiques se
signalent d’ailleurs sous forme
imagée. Le bambou, qui construit
sa tige à la façon d’un empilement
de parties de bois, rappelle en effet
notre colonne vertébrale.
Essayez de casser un bambou et
vous découvrirez son extraordinaire faculté à se plier et à
reprendre sa position verticale. Les
éléments constituants de la sève de
bambou ont un tropisme pour les
disques intervertébraux, encore
plus que les vertèbres elles-mêmes.
Est-ce en raison de la richesse en
silice de la sève de cette plante qui
frôle les 99% ? Qu’importe, du
moment que sa consommation à
petites doses (une à deux gélules
par jour qu’on préfèrera absorber
en début de repas) aura des effets
anti-inflammatoires, reminéralisant,
voire restructurant et réparateur
des traumatismes des disques
intervertébraux.
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Contre l’inflammation
et la douleur
E
nfin, devant un traumatisme
articulaire du type entorse, on
aura recours à des huiles
essentielles qui agiront autant sur
la douleur que sur le drainage des
éléments inflammatoires locaux :
l’huile essentielle de romarin
(Rosmarinum officinalis), plus
adaptée encore que l’alcoolat car
riche en camphre naturel, ou
l’huile essentielle de gaulthérie
(Gaultheria procumbens), encore
appelée « wintergreen ».
La « recette » œuf-citron-lithothamne :
beaucoup mieux que le lait !
Beaucoup d’adultes se
souviennent de ce remède
– conseillé par Raymond
Dextreit – qu’on leur
donnait lorsqu’ils étaient
enfants, pour favoriser la
croissance de leurs os :
l’œuf-citron.
Prenez un verre dans lequel vous placez un œuf entier, sans le
casser. Prenez ensuite un citron, que vous pressez. Versez-en le
jus sur l’œuf, jusqu’à le recouvrir complètement. Laissez
quelques heures la réaction se faire avant de récupérer le jus de
citron que vous boirez.
Le romarin
L’une comme l’autre peuvent être
employées avec un support huileux
pour calmer la douleur et drainer
localement les acides inflammatoires.
A Natura Mundi, nous les avons
réunies dans l’huile articulaire, en
association avec des huiles
végétales d’abricot et de noisette,
du camphre naturel, de l’huile
essentielle d’Eucalyptus citriodora, de genévrier et de Bay de St
Thomas (deux toniques musculaires) et de cyprès (qui aide à la
circulation du sang). Au final, cette
huile présente un large spectre
d’action qui en fait un produit
indispensable dans la trousse à …
herboristerie !
Une cure de 21 jours s’avère être un formidable reminéralisant.
Pourquoi ? D’abord parce que le citron, même s’il est acide au
goût, apporte des éléments basiques dans l’organisme. De plus
son jus acide va réagir avec la paroi calcaire de l’œuf et extraire
des éléments alcalins qui eux aussi participeront à désacidifier le
milieu intérieur. On sait que le jus de citron, pris en cure,
améliore les douleurs articulaires car il réduit le taux d’acidité
dans l’organisme. En l’utilisant avec ce procédé, on associe
l’effet drainant et l’effet reminéralisant.
Paradoxalement, si l’on associe à ce même jus de citron la
coquille de l’œuf cassé, en respectant le même temps de
réaction, il s’avère que l’assimilation est bien plus faible. En
réalité, la forme particulière de l’œuf génère un phénomène
énergétique dynamisant qui accentue la qualité nutritionnelle et
reminéralisante du jus de citron. Etonnant non ?
Les personnes qui veulent accélérer ce processus pourront y
associer le contenu d’une gélule de lithothamne (Lithothamnium
calcareum). Cette micro-algue fabrique, pour se protéger, une
fine coquille riche en calcium très assimilable. En présence d’un
œuf immergé dans un jus de citron, la poudre de lithothamne
sera rapidement dynamisée, ce qui augmentera d’autant son
effet. A défaut, une à trois gélules de lithothamne par jour,
prises au début des repas, seront toujours salutaires. A prendre
en cure de deux à trois semaines par mois.
Jean-François Astier
Naturopathe
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