o`u, pour tout α∈∆, Eαest un ´el´ement non nul de gα. On appelle paire de Borel ´epingl´ee
une famille (B, T, (Eα)α∈∆) d’objets comme ci-dessus.
Supposons Gd´efini sur F. On dit qu’une paire de Borel (B, T ) est d´efinie sur Fsi
Bet Tle sont. Si c’est le cas, Γ agit sur X∗(T) en pr´eservant Σ et ∆. On dit qu’une
paire de Borel ´epingl´ee (B, T, (Eα)α∈∆) est d´efinie sur Fsi (B, T ) l’est et si, de plus,
σ(Eα) = Eσ(α)pour tous σ∈Γ et α∈∆. L’ensemble des paires de Borel ´eping´ees
d´efinies sur Fn’est pas vide et forme une seule classe de conjugaison par GAD(F).
On utilisera des notations similaires si le corps de base Fest remplac´e par Fqet la
clˆoture alg´ebrique ¯
Fest remplac´ee par ¯
Fq.
2.4 El´ements compacts, tores non ramifi´es
Soit Mun groupe alg´ebrique d´efini sur F, de composante neutre M0r´eductive. Pour
x∈M(F), on dit que xest compact si le sous-groupe qu’il engendre est d’adh´erence
compacte dans M(F). On dit que xest topologiquement unipotent si limn→∞xpn= 1.
On note M(F)c, resp. M(F)tu, le sous-ensemble des ´el´ements compacts, resp. topologi-
quement unipotents, de M(F). Remarquons que, si M/M0est d’ordre premier `a p, tout
´el´ement de M(F)tu appartient `a M0(F). On note M(F)p0le sous-ensemble des ´el´ements
de M(F) d’ordre fini premier `a p. Si Mest ab´elien, ces sous-ensembles sont des sous-
groupes. Tout ´el´ement x∈M(F)cse d´ecompose de fa¸con unique en produit x=xtuxp0,
o`u xtu ∈M(F)tu,xp0∈M(F)p0et ces deux ´el´ements commutent entre eux. De plus, ces
deux ´el´ements appartiennent `a l’adh´erence du sous-groupe engendr´e par x.
Puisque Mest r´eunion des M(E) quand Eparcourt les extensions finies de Fconte-
nues dans ¯
F, on n’a aucun mal `a remplacer M(F) par Mdans les d´efinitions et r´esultats
ci-dessus.
Quand Mest le groupe multiplicatif Gm, on a M(F) = F×et M(F)c=o×. Le groupe
M(F)tu est le sous-groupe o×
tu des ´el´ements de o×dont la r´eduction dans Fqest ´egale `a
1. Le groupe M(F)p0=o×
p0est d’ordre q−1 et l’application de r´eduction l’identifie `a F×
q.
Soit Tun tore d´efini sur Fet non ramifi´e, c’est-`a-dire d´eploy´e sur Fnr. On a T(Fnr) =
X∗(T)⊗ZFnr,×et T(F) = T(Fnr)Γnr . Le tore Tposs`ede une structure de sch´ema en
groupes lisse sur o, pour laquelle T(oFnr ) = X∗(T)⊗Zo×
Fnr et T(o) = T(oFnr )Γnr . On a
les ´egalit´es :
T(Fnr)c=T(oFnr ), T (Fnr)tu =X∗(T)⊗Zo×
Fnr,tu, T (Fnr)p0=X∗(T)⊗Zo×
Fnr,p0,
T(F)c=T(o), T (F)tu =T(Fnr)Γnr
tu , T (F)p0=T(Fnr)Γnr
p0.
Fixons une uniformisante $de Fet notons T$=X∗(T)⊗Z$Z. Les applications pro-
duits :
T(oFnr )×T$→T(Fnr), T (o)×TΓnr
$→T(F)
sont des isomorphismes.
On a Tp0=X∗(T)⊗Zo×
¯
F ,p0. Mais o×
¯
F ,p0=o×
Fnr,p0, car extraire des racines d’ordre
premier `a pne cr´ee que des extensions non ramifi´ees. Donc Tp0=T(Fnr)p0=T(oFnr )p0.
La fibre sp´eciale Tdu sch´ema en groupes est le tore sur Fqde groupe de cocaract`eres
X∗(T). L’application de r´eduction identifie T(oFnr )p0`a T(¯
Fq) et T(o)p0`a T(Fq).
2.5 Sous-groupes hypersp´eciaux
Soit Gun groupe r´eductif connexe d´efini sur F. On suppose Gnon ramifi´e, c’est-`a-dire
quasi-d´eploy´e sur Fet d´eploy´e sur une extension non ramifi´ee de F. A la suite de Bruhat
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