Algèbre commutative Méthodes constructives – compléments
LOMBARDI Henri, QUITTÉ Claude
16 mai 2015 [13:45] Fichier:Ac-Errata chapitre:XVI
Errata du chapitre XVI 21
A fortiori elle est complémentaire dans
V0
. Puisque
Zar V0
est totalement
ordonné, le lemme
XIII-8.3
nous dit que D
V0
(
x0
) = D
V0
(0), ou D
V0
(
xm
) =
D
V0
(1), ou D
V0
(
xi
)=D
V0
(
xi+1
)pour un
i∈J
0
..m −
1
K
. Et l’on en déduit
la même chose pour les DV0(yi): le contrat est rempli.
Soient
`1
,
`2
et
a
dans
V0
[
X
]. Nous posons
L
= (
`1, `2
)et
Q
= (
q1, q2
).
Nous cherchons
q1
,
q2∈V0
[
X
]qui vérifient D
V0[X]
(
a, L
) = D
V0[X]
(
L
+
aQ
).
Si
V0
était un corps discret, on disposerait d’un algorithme pour calculer
Q
à partir de
L
. En exécutant cet algorithme, nous utiliserions le test
hh y
= 0
ou
y
inversible ?
ii
pour des éléments
y∈V1
qui se présentent au cours du
calcul (en effet, dans le cas où
V0
est un corps discret, un
y/z
dans
V0
est nul si
y
est nul, inversible si
y
est inversible,
z
ayant été déjà certifié
inversible).
Nous pouvons transformer l’algorithme de façon dynamique en remplaçant
chaque test
hh y
= 0 ou
y
inversible ?
ii
par le scindage de
hh
l’anneau
A
en
coursii, qui donne les deux anneaux A[1/y]et A/DA(y).
Au départ
A
=
V0
. Comme dans
V0
les éléments sont comparables pour
la divisibilité, tous les anneaux introduits peuvent être ramenés à la forme
standard
V0/DV0(yi)
[1
/yi−1
](
i∈J
2
..kK
) pour une famille finie (
yi
)
i∈J1..kK
de V1, avec yi−1divise yidans V0pour i∈J2..kK.
Ici nous pourrions avoir l’impression d’avoir gagné dans la mesure où nous
pourrions dire : nous appliquons maintenant le lemme XIV-4.15.
Mais en lisant la démonstration de ce lemme, nous voyons que lors d’un
scindage
B7→
(
B
[1
/b
]
,B/hbi
), d’abord les données
L
et
a
produisent un
Q
pour
B/hbi
, puis
L
+
aQ
et
ab
produisent un
R
pour
B
[1
/b
], le résultat final
étant que Q+bR convient pour Let adans B.
Ainsi la dynamique de notre algorithme transformé doit être mieux contrô-
lée
2
. Ce qui nous sauve la mise, c’est que dans notre utilisation dynamique du
lemme
XIV-4.15
, les calculs qui démarrent avec
L
et
a
restent entièrement
dans
V0⊆Frac
(
V1
). En conséquence, nous pouvons être certains de ne pas
entrer dans une boucle infinie où le nombre d’anneaux
V0/DV0(yi)
[1
/yi−1
]
croîtrait indéfiniment, ce qui empêcherait la terminaison de l’algorithme. En
effet, puisque
V0
est de dimension de Krull
6m
, on dispose d’une procédure
qui, étant donnée une famille finie (
yi
)comme ci-dessus, permet de raccour-
cir la famille des DV0(yi)à au plus méléments grâce au lemme XIII-8.3.
Considérons en effet les
m
+ 1 premiers termes consécutifs dans la suite des
yi, nous savons que l’une des trois situations suivantes se produit
–
D
V0
(
y1
)=0, auquel cas l’anneau
V0/DV0(y2)
[1
/y1
]est trivial et la
liste est raccourcie en supprimant y1,
–
D
V0
(
ym+1
) = 1, auquel cas l’anneau
V0/DV0(ym+1)
[1
/ym
]est trivial
et la liste est raccourcie en supprimant ym+1,
2. Sinon, le lemme pourrait en fait être démontré sans aucune hypothèse sur V.