SYSTEME NEUROSENSORIEL ET PSYCHIATRIE– La motricité, bases
physiopathologiques
04/12/2015
BUJON Solène D1
CR: MAROZAVA Eugénie
Système neurosensoriel et psychiatrie
Pr F. Bonini
22 pages
La motricité , bases physiopathologiques
A) La motricité : capacité de mouvement
I. Définition de la motricité
La motricité est la capacité du mouvement, cela demande une contraction musculaire, mais ce n'est
pas forcement de la locomotion car lorsque l'on oriente les yeux, que l'on mastique, que l'on écrit,
que l'on parle que l'on déglutit, on rentre dans le cadre de la motricité.
La motricité comprend trois types de mouvement
les mouvements volontaires
les mouvements réflexes (bras ballant lors de la marche)
les mouvements automatiques : quand on a donné la commande de démarrer le mouvement
l’alternance des mouvements (flexion/ extension, droite/gauche) se fait automatiquement.
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Plan
A) La motricité : capacité de mouvement
I. Définition de la motricité
II. Étapes de la motricité
B) Les structures impliquées
I. Les généralités
II. Le cortex cérébral
III. La voie pyramidale
IV. La moelle épinière
a. rôle de la moelle épinière
b. Cibles de la moelle épinière
c. Réflexes myotatiques et fuseau neuromusculaire
d. Les mouvements automatiques
C) Notions de pathologie
I. Récapitulatif des bases physiopathologiques
II. Syndrome pyramidal
III. Syndrome neurogène périphérique
D) Régulation de la motricité volontaire : noyaux gris centraux et cervelet
I. Atteinte des noyaux gris centraux
II. Atteinte du cervelet
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physiopathologiques
Il y a une notion d'apprentissage, la motricité est apprise tout au long de la vie et se perfectionne
avec l'expérience, elle est modulée par la fatigue, les émotions, les toxiques, l'alcool..
Pour élaborer un mouvement on doit garantir :
un tonus musculaire : contraction de fond qui lutte contre la pesanteur et qui maintient les
segments corporels dans une posture
La force : directement liée à la contraction des muscles
L'équilibre
la posture
la coordination
le déroulement du mouvement
planification
la finesse (mouvements fins des doigts)
Pour garantir tout cela se met en jeux des mécanismes réflexes, automatiques et intentionnels qui se
mettent tout le temps en route.
Les mouvements réflexes : qui répondent à des stimulus
Les mouvements automatiques : mouvements très stéréotypés qui se répètent de façon quasiment
rythmique
La voie finale commune est l'unité motrice : c'est le
motoneurone alpha dont le corps cellulaire se trouve dans la
corne antérieure de la moelle épinière avec son axone qui va
en périphérie jusqu'au muscle. Toutes les fibres musculaires
innervées par ce motoneurone (2 à 100 fibres) forment l'unité
motrice. C'est l'effecteur final.
II. Étapes de la motricité
Pour réaliser un mouvement il y a trois étapes mises en jeux mais pas de manière séquentielle :
1. Initiation et déclenchement
2. Contrôle en ligne
3. Coordination des actions musculaires
L'initiation : peut être déclencher par
des stimulus sensoriels visuels, auditifs, vestibulaires.. : initiation involontaire (lumière,
aspérité du terrain lors de la marche),
ou un stimulus interne de besoin, envies.. : motivation (marquer un point, vouloir manger,
attraper un objet)
Le contrôle continue : Ce contrôle est nécessaire pour l’exécution correcte du mouvement, il est
assuré en partie par le retour d'informations proprioceptives intégrées via des boucles cortico-sous-
corticales et cortico-cérébelleuses. Ces informations portent sur l'état de la musculature et la
position des segments.
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Coordination : les structures qui contrôlent cette coordination sont hiérarchisées
Niveaux intra-segmentaire (moelle épinière) : elle est capable de produire les mouvements
automatiques (marche, mouvement ondulatoire des bras ). Ces schémas d'actions rigides
sont produits par les « central pattern generator » (CPG) ou générateurs centraux de
séquences stéréotypées. Ces mouvements automatiques naissent également au niveaux du
tronc cérébral (noyau du trijumeaux, hypoglosse, facial, oculomoteur pour la mastication,
par exemple)
Niveau supra-segmentaire (cortex, noyau gris centraux, cervelet = voie descendante) : Ils
définissent des stratégies motrices (ordres) et les paramètres du mouvement (vitesse
amplitude, précision)
B) Les structures impliquées
I. Les généralités
Le cortex cérébral
Il est responsable des mouvements volontaires. : il s'intéresse à :
la motivation, l'intention (cortex préfrontal)
la planification
Il agit majoritairement par activation de programmes moteurs inscrits au niveau des ganglions de
la base, du tronc cérébral, du cervelet et/ou de la moelle.
Une petite partie court-circuit les autres centres par une voie directe cortico-spinale (mouvements
fins des doigts qui ont besoin de peu d'ajustement)
Les ganglions de la base
Ils sont responsables de la planification et initiation du mouvements, du réglage en puissance,
fluidité et direction.
Tronc cérébral
Il possède des projections vers la moelle pour le tonus musculaire qui lutte contre la pesanteur
(faisceau réticulo-spinal, vestibulo-spinal, rubro-spinal), ajuste l'équilibre (noyau vestibulaire),
coordonne les mouvements des yeux. Il commande quelques mouvements automatiques
stéréotypés.
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Le cervelet
Il ne produit pas lui même de mouvement mais il régule de manière fine et rapide le mouvement et
assure le démarrage et l'arrêt de celui ci.
La Moelle épinière
C'est un réseau de neurones et de relais d'informations descendantes et ascendantes. Elle est
responsable des réflexes et comporte les programmes élémentaires tels que la marche.
Ex : J'ai envie de planter un clou dans le mur parce que mon cortex préfrontal me l'a demandé, il
faut savoir où est le bras, le poids du marteau, la vitesse à laquelle je vais planter le clou. Tout cela
nécessite déjà des afférences sensorielles à travers la moelle qui informent le cortex pariétal via la
représentation consciente de la sensibilité. De plus, tous les paramètres inconscients sont ajustés
via les afférences du cervelet et des noyaux gris centraux par le cortex prémoteur et moteur
primaire. La commande est envoyée à la moelle épinière et régulée par la boucle cortico-sous
corticale.
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La voie pyramidale :
Il y a une connexion directe entre le cortex et la moelle épinière, c'est une voie mono synaptique, le
premier motoneurone dont le corps cellulaire se trouve dans le cortex envoie son axone vers le
deuxième motoneurone dont le corps cellulaire se trouve dans la moelle. Elle correspond à la voie
motrice principale responsable des aspects volontaires de la motricité.
La voie extra pyramidale :
Elle est plus complexe, elle part du cortex pour aller aux noyau gris puis retourne au cortex pour
enfin rejoindre la moelle épinière. Elle est polysynaptique, et responsable de la motricité globale
(coordination, fluidité, ajustement posturaux, équilibre..)
II. Le cortex cérébral
Le cortex moteur =
Le cortex pariétal postérieur : sensibilité (cortex somatosensoriel), localisation des
segments (aire 5 et 7)
Le cortex associatif préfrontal dorso-latéral : motivation d'effectuer un mouvement
Le cortex prémoteur : programmation et coordination
face mésiale : aire motrice supplémentaire
Face dorso-latérale
Le cortex moteur primaire (Rolandique, pré-central) : coordination
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