BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE Série : Sciences et Technologies de Laboratoire Spécialité : Biochimie – Génie biologique SESSION 2011 Épreuve de Biochimie - Biologie Durée : 4 heures Coefficient : 6 L’usage de la calculatrice n’est pas autorisé. Ce sujet comporte 12 pages. Les pages 9 et 10 sont à rendre avec la copie. Les trois parties doivent être rédigées sur des copies séparées. Répartition des points 11BBGBME3/LR3 I - Biochimie 7 points II - Biologie humaine 6 points III - Microbiologie 7 points Page : 1/12 I. BIOCHIMIE (7 points) Lactate déshydrogénase La lactate déshydrogénase (LDH) est une enzyme tétramérique existant sous différentes formes moléculaires. Elle est présente dans différents tissus comme le cœur ou les muscles squelettiques. I.1. Structure de la lactate déshydrogénase I.1.1. Les enzymes sont des protéines. I.1.1.1. Définir le terme « tétramérique ». I.1.1.2. Nommer et présenter succinctement les différents niveaux d’organisation structurale d’une protéine. I.1.1.3. Indiquer le nom donné aux enzymes catalysant une même réaction mais existant sous des formes différentes. I.1.2. Les protéines sont des polymères d'acides aminés. I.1.2.1. Nommer la liaison chimique reliant deux acides aminés consécutifs. I.1.2.2. Donner la formule développée de cette liaison. I.1.2.3. Écrire la formule de l’aspartate, acide aminé dont la chaîne latérale est : R = -CH2-COOI .1.3. Les pK des fonctions ionisables de l’aspartate sont pKα-COOH = 2,0 pKα-NH2 = 9,9 pKR-CH2-COOH = 3,9 I.1.3.1. Positionner les différentes formes ionisées de cet acide aminé sur un axe de pH. I.1.3.2. Indiquer la forme ionique dont la charge globale est nulle. I.1.3.3. Calculer le pHi de l’aspartate. I.2. Devenir du pyruvate I.2.1. En condition d’anaérobiose, la réaction catalysée par la lactate déshydrogénase est la suivante : Lactate déshydrogénase Pyruvate Lactate CH3 ⎯ CHOH ⎯ COONADH, H+ NAD+ I.2.1.1. Écrire la formule semi-développée du pyruvate. I.2.1.2. Indiquer la signification du sigle NAD+. I.2.1.3. Faire un schéma annoté de la structure du NAD+. 11BBGBME3/LR3 Page : 2/12 I.2.2. En condition d’aérobiose, le pyruvate n’est pas transformé en lactate, il subit une oxydation complète. I.2.2.1. Le pyruvate subit d'abord une décarboxylation oxydative selon la réaction suivante. X Acétyl-CoA Pyruvate CO2 CoA-SH NAD+ NADH,H+ Donner le nom du complexe multi-enzymatique X qui catalyse la transformation du pyruvate. I.2.2.2. L’acétyl-CoA formé entre alors dans le cycle de Krebs. Reporter sur la copie les numéros « 1 » à « 10 » du document 1 et indiquer les noms correspondants. I.2.2.3. Les coenzymes réduits au cours du cycle de Krebs sont réoxydés au niveau de la membrane interne de la mitochondrie. I.2.2.3.1. Donner le nom de cette voie de réoxydation des coenzymes réduits. I.2.2.3.2. Reporter sur la copie les numéros « 1 » à « 14 » du document 2 et donner leurs légendes. I.2.2.3.3. Expliquer, à l’aide du document 2, comment cette voie est couplée à la synthèse d’ATP. 11BBGBME3/LR3 Page : 3/12 II. BIOLOGIE HUMAINE (6 points) Milieu intérieur II.1. Circulation sanguine Le document 3 représente un schéma général de la circulation sanguine dans l'organisme. Les parties entourées correspondent à des agrandissements effectués au niveau pulmonaire et tissulaire. II.1.1. Reporter sur la copie et légender les structures « 1 » à « 12 » du document 3. II.1.2. Sur ce document 3 (à rendre avec la copie) : - Compléter la rubrique « Légende » en indiquant les couleurs conventionnelles - Compléter le document en utilisant le code couleurs - Indiquer le sens de circulation du sang II.1.3. Définir l’expression « sang hématosé ». II.2. Étude des échanges pulmonaires II.2.1. Le document 4 présente une coupe schématique de la paroi alvéolaire. II.2.1.1. Reporter sur la copie document 4. et légender les numéros « 1 » à « 4 » du II.2.1.2. Citer deux facteurs structuraux favorisant les échanges gazeux entre l’alvéole et le capillaire. II.2.2. La différence de pression partielle de chacun des gaz entre le sang des capillaires sanguins et l'air alvéolaire conditionne le sens des échanges gazeux. Le tableau du document 5 présente les différentes pressions partielles des gaz respiratoires au niveau pulmonaire. II.2.2.1. Représenter, sur le document 4 (à rendre avec la copie), les valeurs des pressions partielles en O2 et CO2 indiquées dans le document 5. II.2.2.2. Donner le nom du mécanisme régissant les échanges gazeux respiratoires au niveau de la paroi alvéolaire. II.2.2.3. En déduire le sens des échanges de dioxygène et de dioxyde de carbone au niveau alvéolaire. Indiquer, par des flèches sur le document 4, le sens de ces échanges. II.3. Étude des échanges d'eau et de substances dissoutes au niveau tissulaire II.3.1. Le document 6 permet d'étudier les échanges au niveau tissulaire. Ceux-ci s'effectuent à travers la paroi des capillaires tissulaires. La pression hydrostatique sanguine est la pression exercée par le sang sur la paroi vasculaire. II.3.1.1. Définir l’expression « pression oncotique ». 11BBGBME3/LR3 Page : 4/12 II.3.1.2. Indiquer, en utilisant les valeurs des pressions hydrostatiques figurant sur le document 6 (à rendre avec la copie), le pôle artériel et le pôle veineux du capillaire. En déduire, sur le document 6, le sens de l'écoulement du sang dans le capillaire. II.3.1.3. Calculer la différence entre les pressions hydrostatique et oncotique au niveau du pôle artériel et au niveau du pôle veineux. II.3.1.4. Indiquer, par des flèches sur le document 6, le sens des échanges d’eau entre le plasma et la lymphe interstitielle au niveau de chaque pôle. Donnée : la pression hydrostatique exercée par le milieu interstitiel est considérée comme négligeable. II.3.1.5. Positionner, sur le document 6, les phénomènes de filtration et de réabsorption qui ont lieu entre le capillaire et la lymphe interstitielle. Indiquer le sens correspondant. II.3.1.6. Définir le milieu intérieur. Citer le liquide du milieu intérieur non représenté sur le document 6. II.3.2. Chez une personne atteinte d'insuffisance hépatique, le foie ne produit plus assez de protéines plasmatiques. II.3.2.1. Indiquer la conséquence du manque de protéines plasmatiques sur la pression oncotique. II.3.2.2. Préciser l'impact physiologique de cette variation de la pression oncotique. 11BBGBME3/LR3 Page : 5/12 III. MICROBIOLOGIE (7 points) Infections nosocomiales à Pseudomonas aeruginosa Pseudomonas aeruginosa ou bacille pyocyanique (bacille du "pus bleu") est une bactérie de l’environnement qui occasionne de nombreuses infections chez les sujets fragilisés. III.1. Caractères généraux de Pseudomonas aeruginosa III.1.1. Pseudomonas aeruginosa est un bacille gram négatif, non sporulé et mobile. III.1.1.1. Reporter sur la copie les numéros « 1 » à « 8 » et les lettres « A », « B » et « C » du document 7 représentant la membrane et la paroi d’une bactérie Gram négatif. Indiquer les légendes correspondantes. III.1.1.2. Citer l’élément permettant la mobilité des bactéries. Préciser sa nature biochimique. III.1.2. Pseudomonas aeruginosa est une bactérie aérobie stricte. Elle peut cependant cultiver en anaérobiose dans des milieux contenant du nitrate de potassium. III.1.2.1. Schématiser l’aspect de la culture de Pseudomonas aeruginosa après ensemencement et incubation : - d’une gélose viande-foie - d’une gélose viande-foie additionnée de nitrate de potassium. III.1.2.2. Comparer et justifier la différence d’aspect obtenue sur les deux milieux en s’appuyant sur le métabolisme respiratoire de la bactérie. III.2. Pouvoir pathogène de Pseudomonas aeruginosa Pseudomonas aeruginosa est un pathogène opportuniste fréquemment responsable d’infections nosocomiales sévères. III.2.1. Définir les expressions : nosocomiale ». « pathogène opportuniste » et « infection III.2.2. Pseudomonas aeruginosa produit de nombreuses substances dont la toxine A. Afin d’étudier la production de la toxine A au cours de la croissance de Pseudomonas aeruginosa, le protocole suivant est réalisé : - culture de Pseudomonas aeruginosa en milieu ordinaire (milieu liquide en fiole d’Erlenmeyer) - prélèvement d’une fraction aliquote de culture à intervalle de temps régulier et détermination de la population bactérienne - filtration de l’échantillon et dosage de la toxine A dans le filtrat. III.2.2.1. La courbe 1 du document 8 présente la croissance de Pseudomonas aeruginosa en milieu ordinaire. Reporter, sur la copie, le nom et la durée des cinq phases de cette courbe de croissance bactérienne. 11BBGBME3/LR3 Page : 6/12 III.2.2.2. La courbe 2 du document 8 présente le titrage de la toxine A synthétisée au cours de la croissance bactérienne. Décrire et analyser cette courbe. III.2.2.3. En déduire la catégorie de toxine à laquelle appartient la toxine A et sa nature biochimique. III.2.2.4. Citer deux propriétés importantes de ce type de toxine. III.3. Traitement des infections à Pseudomonas aeruginosa Les infections nosocomiales sont souvent provoquées par des bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Cette multirésistance a généralement une origine plasmidique. III.3.1. Nommer le mécanisme de transfert plasmidique fréquemment rencontré chez les bactéries. III.3.2. Expliquer en quoi ce mécanisme peut permettre l’acquisition d’une multirésistance aux antibiotiques. III.3.3. Afin de lutter de manière plus efficace contre ces souches de Pseudomonas aeruginosa, le laboratoire effectue des tests d’association d’antibiotiques. Quatre antibiotiques sont testés à raison de deux antibiotiques par boîte. La surface de deux géloses est ensemencée avec une suspension de Pseudomonas aeruginosa. Deux bandelettes imprégnées des antibiotiques testés sont déposées perpendiculairement sur chacune des géloses. Le document 9 présente les résultats obtenus après une incubation de 24 h à 32°C. III.3.3.1. Interpréter l’absence de culture à proximité de la bandelette (flèche A du document 9). III.3.3.2. En déduire la signification de la limite indiquée par la flèche B. III.3.3.3. Décrire et interpréter les résultats obtenus pour chacune des deux associations. III.3.3.4. En déduire l’association qui pourrait être retenue pour un traitement. III.4. Prévention des infections nosocomiales à Pseudomonas aeruginosa Pseudomonas aeruginosa étant l'une des principales bactéries responsables d'infections nosocomiales en France, une prévention indispensable s'impose. Elle comprend des mesures d'hygiène dont le lavage des mains, la désinfection des locaux et la stérilisation du matériel de soin. III.4.1. Donner une définition du terme « désinfection ». III.4.2. Proposer une technique de stérilisation du matériel de soin, en précisant les modalités. 11BBGBME3/LR3 Page : 7/12 DOCUMENT 1 Cycle de Krebs 11BBGBME3/LR3 Page : 8/12 DOCUMENT 2 : Voie métabolique C DOCUMENT 3 : À COMPLÉTER ET À RENDRE AVEC LA COPIE Circulation sanguine générale Légende : Couleurs conventionnelles ………………………. ………………………. 11BBGBME3/LR3 Page : 9/12 DOCUMENT 4 : À COMPLÉTER ET À RENDRE AVEC LA COPIE Schéma de la paroi alvéolaire 1 Pneumocyte de type I 2 3 4 Pneumocyte de type II DOCUMENT 5 Pressions partielles en O2 et en CO2 au niveau pulmonaire Niveau alvéole pulmonaire Niveau capillaire pulmonaire Pression partielle en O2 14 kPa 4 kPa Pression partielle en CO2 5,3 kPa 6,6 kPa DOCUMENT 6 : À COMPLÉTER ET À RENDRE AVEC LA COPIE Échanges d’eau et de solutés entre le plasma et la lymphe interstitielle Capillaire sanguin Pôle ................... Pression hydrostatique = 6 kPa Pôle ................... Plasma Pression hydrostatique = 1,5 kPa Pression oncotique Pression oncotique = 3,5 kPa = 3,5 kPa Lymphe interstitielle 11BBGBME3/LR3 Page : 10/12 DOCUMENT 7 Schéma de la paroi et de la membrane de Pseudomonas aeruginosa Source : R.Moreda siteinternet sti-biotechnologies 1 2 4 A 3 5 B 6 C 7 8 DOCUMENT 8 Courbes de croissance de Pseudomonas aeruginosa et de titrage de la toxine A Quantité de toxine A dans le filtrat (unité arbitraire) Courbe 2 Courbe 1 Temps (heures) 11BBGBME3/LR3 Page : 11/12 DOCUMENT 9 Résultat de l’association d’antibiotiques sur la culture d’une souche de Pseudomonas aeruginosa Association ATB3/ATB4 B ATB3 ATB2 Association ATB1/ ATB2 A ATB1 ATB4 ATB Bandelette imprégnée d’antibiotique Culture bactérienne 11BBGBME3/LR3 Page : 12/12