Révision du Règlement Local de Publicité Réunion publique 16 mars 2017 Contexte et définitions Objectifs et contenu d’un RLP Depuis le Grenelle 2 de l’environnement, les règlements locaux de publicité (RLP) sont devenus des outils qui permettent aux communes de contenir l’impact de la publicité extérieure tout en veillant à préserver la liberté d’expression. Par délibération en date du 31 mars 2015, le conseil municipal de Chartres a prescrit la révision du RLP communal. A travers cette révision , la commune s’est fixée les objectifs suivants : - Mise en œuvre d’une nouvelle politique environnementale en matière de publicité extérieure. - Harmonisation des situations relatives à l’affichage publicitaire. - Réduction de la pression publicitaire. Un RLP comprend : - un rapport de présentation : diagnostic, état des lieux des infractions, objectifs et orientations - un règlement : dispositions générales pour tout le territoire communal ou dans le cadre de Zones de Publicité Restreinte (ZPR) - des annexes : cartographie des ZPR et limites d’agglomération Calendrier de la démarche Les dispositifs visés par la réglementation 5 Champ d’application démographique et géographique Les règles applicables dépendent du nombre d’habitants et de l’agglomération où elles sont installées et de leur lieu d’implantation. Selon le recensement INSEE 2014, la commune de Chartres compte une population légale totale de 40 105 habitants pour un pôle urbain (9 communes agglomérées) de 92 058 habitants. Par conséquent, les dispositions applicables à Chartres sont celles définies dans le Code de l’Environnement pour les communes supérieures à 10 000 habitants et dont l’unité urbaine est inférieure à 100 000 habitants. Le Règlement Local de Publicité en vigueur Sur la base la loi du 29 décembre 1979 relative à la publicité, aux enseignes et aux préenseignes, la commune de Chartres a approuvé un RLP de 1ère génération en 1987. Malgré la simplicité du document, il a pu, depuis son application, réduire la pression publicitaire dans la commune et ainsi, améliorer le cadre de vie. Il a également permis de diminuer fortement le nombre de dispositifs publicitaire dans les secteurs à enjeux comme l’avenue Jean Mermoz ou le centre-ville. Malgré son ancienneté, le RLP en vigueur a pu préserver le cadre de vie communal tout en garantissant le développement économique. Entrée en vigueur du code de l’environnement Les dispositions contenues dans le RLP de 1987 restent opposables jusqu’à sa révision et au plus tard jusqu’au 13 juillet 2020. Le nouveau Règlement National de Publicité (RNP) entré en vigueur le 1er juillet 2012 prévoit un délai de mise en conformité avec les nouvelles prescriptions selon la date d’installation. Ainsi, et sous réserve que les dispositifs ne soient pas en infraction avec le code de l’environnement antérieur ou le RLP de 1987 : Type de dispositif et date d’installation Opposabilité du RNP Publicité ou enseigne installée avant le 1er juillet 2012 Immédiatement Publicité installée avant le 1er juillet 2012 13 juillet 2015 Enseigne installée avant le 1er juillet 2012 1er juillet 2018 Préenseigne dérogatoire 13 juillet 2015 Le diagnostic communal Répartition des dispositifs sur le territoire 1 - Le mobilier urbain Le marché de mobilier urbain fait l’objet d’une convention entre la ville, Chartres métropole et l’entreprise JC DECAUX jusqu’au 1er avril 2019. La commune dispose ainsi de 175 dispositifs répartis comme suit : - 12 47 abris-bus, 70 Mobilier Urbain Pour l’Information (MUPI) de 2 m² par face, 2 colonnes « Foster » sans publicité devant la gare et le théâtre, 16 « SENIORS » de 8 m² par face, 5 panneaux d’affichage administratif, 35 panneaux d’affiche libre pour les association à but non lucratif. 2 - Le parc affiche La commune de Chartres a connu une forte diminution de son parc affiche (de 8 à 12 m²) durant ces 15 dernières années : - Nombre de faces existantes en avril 2004 : 268 - Nombre de faces existantes au 17 juillet 2006 : 213 - Nombre de faces existantes au 15 janvier 2015 : 119 - Nombre de faces existantes au 1er décembre 2016 : 102 - Nombre de faces existantes au 20 février 2017 : 88 A titre de comparaison : Les Herbiers : 1 panneau pour 178 habitants, Caen : 1 panneau pour 282 habitants, Bordeaux : 1 panneau pour 395 habitants, Chartres : 1 panneau pour 443 habitants. 13 Les dispositifs publicitaires en infraction : le RLP de 1987 RLP de 1987 : ZPR 6 : «Toute publicité visible par un usager de la RN 10 se déplaçant dans le sens Paris/ Chartres est interdite, à l’exception de celles mentionnées à l’article 27, concernant le parc des expositions, et de la publicité autorisée en ZPR4 (zone commerciale de la Madeleine) par les articles 22 et 23. » 14 Les dispositifs publicitaires en infraction : prospect - Règle de prospect (article R.581-33, 2ème alinéa du C.E.) : l’implantation d’un dispositif scellé au sol « ne peut être faite à une distance inférieure à la moitié de sa hauteur d’une limite séparative de propriété » , c’est-à-dire inférieure au rapport H/2 entre le dispositif et la limite séparative. 15 Les dispositifs publicitaires en infraction : la densité - Règle de densité maximale (article R.581-25 du C.E.) : « il ne peut être installé qu'un seul dispositif publicitaire sur les unités foncières dont le côté bordant la voie ouverte à la circulation publique est d'une longueur au plus égale à 80 mètres linéaire. Par exception, il peut être installé : - soit deux dispositifs publicitaires alignés horizontalement ou verticalement sur un mur support ; -soit deux dispositifs publicitaires scellés au sol sur les unités foncières dont le côté bordant la voie ouverte à la circulation publique est d'une longueur supérieure à 40 mètres linéaire ». 16 Les dispositifs publicitaires en infraction : l’implantation - Règles d’implantation (articles R.581-22 et 27 du C.E.) : la publicité est interdite «Sur les murs des bâtiments sauf quand ces murs sont aveugles ou qu'ils ne comportent qu'une ou plusieurs ouvertures d'une surface unitaire inférieure à 0,50 mètre carré » et « sur les clôtures qui ne sont pas aveugles ». De plus, la publicité doit se situer en dessous de la limite de l’égout de toit, la plus proche étant retenue pour l’implantation du dispositif. 17 Première campagne de mise en conformité - La ville de Chartres a sollicité les professionnels de l’affichage afin de se mettre en conformité avec le RLP de 1987 et le code de l’environnement. 2016 18 2017 Première campagne de mise en conformité - 16 courriers ont été transmis aux sociétés d’affichage - 8 panneaux ont été supprimés - 2 vont être mis en conformité en 2017 2016 19 2017 3 - Le parc enseigne 1191 commerces ou entreprises 3 352 m² de surface publicitaire Tranche de surface publicitaire Nombre Répartition du parc Moins de 7 m² 879 73,8 % De 7 à 12 m² 120 10,08 % De 12 à 20 m² 77 6,47 % De 20 à 50 m² 83 6,97 % Supérieur à 50 m² 32 2,68 % Total 1191 100 % Le parc enseigne Typologie de support Mètres carré Répartition Panneau 32 m² 0.95 % Bâche 49 m² 1.46 % Drapeau 265 m² 7.91 % Drapeau flottant 86 m² 2.57 % Enseigne sur façade 1103 m² 32.91 % Indication avec logo 133 m² 3.97 % Lettrage/ enseigne sur toiture 319 m² Temporaire 38 m² 1.13 % Enseigne permanente 237 m² 7.07 % Totem 166 m² 4.95 % Vitrophanie 702 m² 20.94 % Autre 222 m² 6.62 % Total 3352 m² 100 % 9.52 % Les enseignes en infraction : la toiture Règle d’implantation des enseignes sur toiture (article R.581-62 du C.E.) : « Lorsque les activités qu'elles signalent sont exercées dans plus de la moitié du bâtiment qui les supporte, ces enseignes doivent être réalisées au moyen de lettres ou de signes découpés dissimulant leur fixation et sans panneaux de fond autres que ceux nécessaires à la dissimulation des supports de base. Ces panneaux ne peuvent pas dépasser 0,50 mètre de haut ». 22 Les dispositifs en infraction : l’implantation Règle d’implantation des enseignes scellées au sol ou installées directement au sol (articles R.581-60 et R.581-64 du C.E.) : - Les enseignes ne peuvent dépasser les limites du mur sur lequel elles sont implantées, - les enseignes de plus de 1 mètre carré, scellées au, ne peuvent être placées à moins de 10 mètres d'une baie, - les enseignes ne doivent pas être implantées à une distance inférieure à la moitié de leur hauteur au-dessus du niveau du sol d'une limite séparative de propriété. 23 Les dispositifs en infraction : la densité Surface maximum des enseignes sur façade (article R.581-63 du C.E.) qui se fonde sur un rapport entre la surface de l’enseigne et la surface de la façade commerciale: - les enseignes apposées sur une façade commerciale d’un établissement ne peuvent avoir une surface cumulée excédant 15 % de la surface de cette façade, - la surface des enseignes peut être portée à 25 % lorsque la façade commerciale est inférieure à 50 m². - les enseignes perpendiculaires entrent dans le calcul de la surface des enseignes (recto et verso cumulés). 24 L’occupation illégale du domaine public Article L.581-24 du C.E. : « Nul ne peut apposer de publicité ni installer une préenseigne sur un immeuble sans l'autorisation écrite du propriétaire. » La commune a pu recenser un nombre important de dispositifs implantées sur le domaine public sans autorisation. Les préenseignes sont les principales concernées notamment dans les zones d’activités et les entrées de ville. 25 Objectifs et orientations 26 Les secteurs à enjeux - La cathédrale de Chartres : classée depuis 1979 au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, la préservation des vues et perspectives sur le monument est un enjeu majeur pour la commune. - Le cœur historique de Chartres : protégé par secteur sauvegardé de 64 hectares, il répond à une volonté de valorisation et de préservation du patrimoine architectural et urbain du centre-ville. - Les entrées de ville : le développement de la ville à partir de radiales convergentes vers le centre-ville permet de dégager des perspectives, panoramas, vues totales ou partielles sur la cathédrale. - Les zones commerciales et d’activités : 400 hectares de surfaces commerciales et industrielles qui doivent bénéficier d’une réglementation adaptée aux besoins des entreprises et de leur visibilité. - Les zones naturelles : regroupées le long de la vallée de l’Eure pour la majeure partie, elles participent au cadre de vie. Objectifs et orientations Orientation 1 : Améliorer le cadre de vie et réduire les nuisances visuelles - Application du RNP et mise en place de contrôles réguliers - Rédaction d’un RLP plus contraignant notamment vis-à-vis de certaines règles : densité, prospect, etc. - Réduction de la surface maximale autorisée pour les dispositifs publicitaires - Sécurisation des axes routiers Orientation 2 : Préserver le patrimoine architectural et naturel de la commune - Préservation des espaces naturels, de la vallée de l’Eure et de ses abords. - Réduction de la publicité dans les secteurs de co-visibilité avec la cathédrale. Orientation 3 : Garantir le développement économique et la liberté d’information - Préservation des activités économiques et de la liberté d’information - Harmonisation des règles afin de favoriser l’esthétique globale du tissu économique - Anticiper les évolutions technologiques des dispositifs publicitaires Application du Code de l’environnement pour les enseignes Le diagnostic n’a pas révélé de situations de nuisances particulières. En dehors des secteurs à enjeux (ville intra-muros, zone naturelle), la commune ne souhaite pas établir de règles plus contraignantes que celles présentes dans le code de l’environnement. L’application seule du Règlement National de Publicité permettra de préserver le patrimoine architectural et paysager de la commune sans pénaliser les commerces et entreprises. 29 Réduction de la surface publicitaire Dans le cadre de son futur RLP, la commune de Chartres souhaite limiter à 8m² la surface maximale autorisée pour les dispositifs publicitaires. Cette règle permettrait de réduire d’un tiers la surface actuelle : 694 m² contre 1052 m² aujourd’hui. 30 Modification de la règle de recul - Interdiction d’implantation d’un dispositif publicitaire (scellé au sol, mural ou posé au sol) à moins de 10 mètres en avant d’une baie d’un immeuble d’habitation situé sur un fond voisin. - Règle applicable même en cas de voie ouverte à la circulation entre le dispositif et la baie. - Nombre de panneaux impactés : 9 31 Modification de la règle de densité - 1 seul dispositif (scellé au sol, mural ou posé directement sur le sol) entre 0 et 80 mètres linéaires - 1 dispositif supplémentaire par tranche de 80 mètres linéaires - Nombre de panneaux impactés : 13 32 Limiter la publicité en co-visibilité avec la cathédrale Les dispositifs publicitaires sont interdits lorsqu’ils sont en co-visibilité avec la cathédrale sur l’ensemble de la commune. Dérogation possible pour le mobilier urbain dans le cadre d’un RLP. Nombre de panneaux impactés : 23 33 Débats 34