Page 5 sur 18
C. Les muscles antérieurs, ventraux= recti abdomini
- Le muscle grand droit ou muscle droit (= tablette de chocolat). Il s’insère sur la partie inférieure des
5èmes, 6ème, et 7ème côtes et sur la xiphoïde. Il descend le long de la paroi antérieure de l’abdomen jusqu’au
pubis, le long de la ligne blanche. C’est important à retenir parce que lorsqu’on veut ouvrir un ventre on peut
le faire le long de cette bandelette qui est plus solide que le muscle (qui est lui très friable) ou des aponévroses.
- Le muscle petit pyramidal : petit muscle triangulaire. Sans grande importance il faut juste savoir qu’il
existe.
Ils sont situés de part et d’autre de la ligne blanche et centrés par l’ombilic.
La ligne blanche est la réunion des deux parois abdominales. Il existe plusieurs pathologies de non-fermeture
de cette ligne blanche (ex : laparoschisis, hernie ombilicale…). La ligne blanche est blanche car formée de la
fusion des muscles larges (Oblique, Petit Oblique et Transverse) sur la ligne médiane, avec des fibres
tendineuses qui se croisent venant des aponévroses du Grand Droit et des fibres propres. Elle va de la xiphoïde
au pubis, et est interrompue par l’ombilic. En chirurgie, si nécessité de grande voie d’abord de l’abdomen,
on ouvrira le patient selon cette ligne, c’est l’incision xipho-pubienne.
2. La vascularisation
Ils sont vascularisés à partir de branches de l’iliaque externe, les artères lombaires, des artères intercostales
provenant de l’aorte et des artères mammaires internes.
Il faut surtout savoir qu’il y a les artères épigastriques qui sont très facilement visibles lors de chirurgies. Elles
sont la continuité des artères mammaires internes. Elles sont souvent situées à l’endroit où cela nous arrangerai
de poser nos trocarts et peuvent causer des hémorragies importantes lors de cœlioscopies. En effet on a alors
une hémorragie qui détériore dans un premier temps la qualité de l’image. Si elle n’est pas immédiatement
visible cela peut se compliquer à postériori, notamment en raison de la pression intra-abdominale provoquée
pour la chirurgie. Les premiers chirurgiens, au siècle dernier, y étaient souvent confrontés et étaient parfois
emmenés à faire des reprises pour contrôler l’hémostase. De plus il est important de les préserver en raison de
la suppléance des artères mammaires internes dans le cas d’insuffisances coronariennes.
Il est important de prendre soin du capital artério-veineux des patients. En effet même si cela n’a pas forcement
de répercussions immédiates, chez l’enfants notamment cela peut avoir une importance à l’âge adulte.
La vascularisation vient de l’artère mammaire interne qui vient des troncs artériels supra-aortiques (artère
sous-clavière) et qui descend le long de la paroi thoracique, vascularisant la paroi abdominale antérieure. Elle
rejoint en bas une branche de l’iliaque externe, l’artère épigastrique qui remonte aussi le long de la paroi
antérieure. Ces deux artères sont rejointes par des branches venant directement de l’aorte.
Le retour veineux est parallèle au réseau artériel.