Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 0 Nombres complexes Exercice I. Écrire les nombres complexes suivants sous la forme x + iy√ avec x, y ∈ R et 3 3 2−i 1 ) , 2−3i , (3−i) calculer leur module et leur argument: in pour n ∈ Z, (1 + i)4 , ( −1−i 2, 2 (1+i)5 . (1−i)3 Exercice II. Esquisser les sous-ensembles suivants du plan complexe: 1. {z ∈ C : |3z − 1 − i| ≤ 2}, 2. {z ∈ C : 0 ≤ =z ≤ 2π, |<z| ≤ 1}, 3. {z ∈ C : =((1 − i)z) = 0}. a b Exercice III. Soient a, c ∈ R et b ∈ C tels que det < 0. Montrer que l’ensemble b̄ c E = {z ∈ C : az z̄ + bz + b̄z̄ + c = 0} est une droite ou un cercle dans le plan complexe. Indication: Discussion suivant les cas a = 0, a > 0, a < 0. Exercice IV. Préciser pour quels nombres complexes z les suites suivantes convergent n dans C: ( zn! ), (( nz )n ), (z n−2 + z n ). Exercice V. Soient λ et µ deux nombres complexes et T : C → C définie par T (z) = λz + µz̄. Montrer que: 1. T est R-linéaire. 2. T est C-linéaire si et seulement si µ = 0. 3. T est bijective si et seulement si |λ| = 6 |µ|. 4. Si T1 : C → C est définie par T1 (z) = λ1 z + µ1 z̄, alors T = T1 si et seulement si λ = λ1 et µ = µ1 . 5. |T (z)| = |z| ∀z ∈ C si et seulement si λµ = 0 et |λ + µ| = 1. Indication: Faire le lien avec la condition T ∈ O(2, R) et utiliser la décomposition O(2, R) = SO(2, R) ∪ (C · SO(2, R)) où C désigne l’application linéaire représentée par la matrice 1 0 . 0 −1 Exercice VI. Montrez qu’un ouvert U de C est connexe si et seulement si il est connexe par arcs. Indication: Considérer les parties de U qui consistent des points z pouvant, respectivement ne pouvant pas, être connectés par arcs à un point fixé z0 . 1 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 1 Dérivabilité complexe Exercice VII. Trouvez les points de C, en lesquels les fonctions suivantes sont Cdifférentiables: f1 (x + iy) = xy + ixy, f2 (x + iy) = −6(cos x + i sin x) + (2 − 2i)y 3 + 15(y 2 + 2y), f3 (x + iy) = y 2 sin x + iy, f4 (x + iy) = sin2 (x + y) + i cos2 (x + y). Exercice VIII. Soit f : D → C une fonction holomorphe définie sur un domaine D ⊂ C. On écrira ici u = <e(f ), v = =m(f ). 1. Montrer que s’il existe a, b ∈ C pas tous les deux nuls tels que la fonction au + bv soit constante sur D, alors f est constante. 2. Montrer que s’il existe une fonction différentiable h : R → R tels que u = h ◦ v, alors f est constante. 3. Que peut-on dire sur la fonction f , si u2 + iv 2 ∈ O(D) ? Indication: Vérifier si la fonction (u − v)2 est constante. Exercice IX. Soient f : U → C, g : U 0 → C des fonctions R-différentiables telles que g(U 0 ) ⊂ U et z0 ∈ U 0 , w0 = g(z0 ) . Vérifiez les identités suivantes: 1. ∂ f¯ ∂ f¯ ∂f ∂f = , = . ∂ z̄ ∂z ∂ z̄ ∂z 2. ∂f ◦ g ∂f ∂g ∂f ∂ḡ ∂f ◦ g ∂f ∂g ∂f ∂ḡ (z0 ) = (w0 ) (z0 )+ (w0 ) (z0 ), (z0 ) = (w0 ) (z0 )+ (w0 ) (z0 ). ∂z ∂w ∂z ∂ w̄ ∂z ∂ z̄ ∂w ∂ z̄ ∂ w̄ ∂ z̄ Exercice X. Soient f : U → C une fonction R-différentiable et z0 ∈ U tels que la limite f (z0 + h) − f (z0 ) | h→0 h existe. Montrer qu’alors f ou f¯ est C-différentiable en z0 . Exercice XI. Montrez que le déterminant de la matrice de Jacobi d’une fonction Rdifférentiable f : U → C est égal à lim | | ∂f 2 ∂f | − | |2 . ∂z ∂ z̄ 2 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 2 Applications conformes, applications biholomorphes Exercice XII. Soit f : C∗ → C∗ , f (z) = z −1 . Soit Γ(c, R) le cercle de centre c ∈ C et de rayon R > 0 et δ(c) la demi-droite qui a l’origine en 0 et passe par c si c 6= 0. 1. Montrer que: (a) f ∈ Aut(C∗ ). (b) f (Γ(0, R)) = Γ(0, R−1 ). (c) Si c 6= 0 et R 6= |c|, alors f (Γ(c, R)) = Γ( |c|2 R c̄ , ). 2 2 − R ||c| − R2 | (d) Si a ∈ C∗ , alors f (δ(a)) = δ(a−1 ). (e) Si c 6= 0 et R = |c|, alors l’image par f de Γ(c, R)) \ {0} est la droite qui passe par (2c)−1 et qui est perpendiculaire à δ((2c)−1 ). 2. Déterminer les images par f des domaines de C suivants: D ∩ H, D ∩ D(1, 1), le triangle ouvert dont le sommets sont 1, i, 0, le carré ouvert dont les sommets sont 0, 1, 1 + i, i. Ici H := {z ∈ C | =m(z) > 0} est le demi-plan supérieur. Indication: Utiliser le fait que l’image d’un ensemble connexe par une application continue est connexe. Exercice XIII. (Transformation de Joukowski.) Soit f : D \ {0} → C \ [−1, 1], f (z) = 1 (z + z −1 ). On écrit f = u + iv, r = |z|, ξ = x/r, η = y/r. On a noté par [−1, 1] 2 l’intervalle correspondant de R ⊂ C. Montrer que: 1. f est conforme. 2. u = 21 (r + r−1 )ξ, v = 12 (r − r−1 )η, u2 v2 + = 1, ( 12 (r + r−1 ))2 ( 12 (r − r−1 ))2 u2 v 2 − 2 = 1, ξ2 η pour ξη 6= 0. 3 3. Les images par f des cercles centrés en 0 sont des ellipses et que celles des rayons de D \ {0} sont des branches d’hyperbole. 4. f est bijective. Indication 1: Déterminer d’abord les images des 4 quadrants intersectés avec D\{0}. Indication 2: Étendre f à C∗ \ S 1 par la même formule et montrer la surjectivité de cette extension. Utiliser ensuite l’application z 7→ z1 sur C∗ \ S 1 pour conclure. 4 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 3 Séries entières Exercice XIV. Pour z ∈ D soit λ(z) la somme de la série logarithmique Montrer que exp(λ(z)) = 1 + z sur D. Indication: calculer la dérivée complexe de n 1 n+1 . n (−1) n+1 z P exp(λ(z)) . 1+z Exercice XV. (Série binomiale.) Pour tout nombre complexe σ et tout k ∈ N on pose Qk σ j=1 (σ − j + 1) = k k! et bσ (z) = X σ k k zk . 1. Vérifier les égalités σ k+1 σ−k σ σ σ−1 = = . k+1 k k+1 k 2. Calculer le rayon de convergence de la série P k σ k zk . 3. Montrer que bσ est holomorphe sur D et que pour tout z ∈ D b0σ (z) = σbσ−1 (z). 4. Montrer que pour tout k ∈ N on a σ−1 σ−1 σ + = k+1 k k+1 et en déduire les identités (1 + z)bσ−1 (z) = bσ (z), b0σ (z) = pour tout z ∈ D. 5 σ bσ (z) z+1 5. Montrer que bσ (z) = exp(σλ(z)) et en particulier que 1 + z = exp(λ(z)) sur D. Indication: Calculer la dérivée par rapport à z de bσ (z) . exp(σλ(z)) 6. Expliciter la série binomiale dans le cas particulier σ ∈ Z. 6 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 4 Fonctions holomorphes usuelles Exercice XVI. Montrer que pour tout z, w ∈ C on a sin2 z + cos2 z = 1, w−z w+z sin , 2 2 w+z w−z sin w − sin z = 2 cos sin . 2 2 Exercice XVII. Soient c ∈ C, z0 ∈ C\{c} et k ∈ N. Montrer que pour z ∈ D(z0 , |z0 −c|) on a ∞ X 1 n z − z0 n−k 1 = ( ) . k+1 k+1 k (c − z) (c − z0 ) c − z 0 n=k cos w − cos z = −2 sin Indication: vérifier d’abord l’identité suivante sur la série binomiale b−k (w) = 1 , ∀w ∈ D, (1 + w)k ou bien calculer les dérivées d’ordre supérieur de la série géométrique. Exercice XVIII. Développer les fonctions suivantes en série entière autour des points indiqués et préciser les rayons de convergence: 1. 1 z3 − iz 2 −z+i autour de 0 et de 2, 2. z 4 − z 3 − 8z 2 + 14z − 3 z 3 − 4z 2 + 5z − 2 autour de 0 et de i. Indication: décomposer d’abord en fractions rationnelles simples. Exercice XIX. La suite de Fibonacci (cn )n∈N est définie de façon par c0 = c1 = 1 P récursive n et cn+1 := cn +cn−1 pour n ≥ 1. Montrer que la série entière n∈N cn z est convergente sur un disque centré en 0 vers une fonction rationnelle f et calculer les nombres de Fibonacci à l’aide de la décomposition en fractions rationnelles simples de la fonction f . Indication: comparer f (z) à zf (z). 7 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 5 Fonctions holomorphes usuelles (suite) Exercice XX. Soit z0 ∈ C∗ , dz0 := {λz0 | λ ∈ [0, ∞[} et Dz0 = C \ dz0 . En prenant la définition de Log pour modèle expliciter une fonction logarithme l : Dz0 → C. Que donne le cas particulier z0 = −1? Et z0 = 1? Exercice XXI. Pour n ∈ N \ {0, 1} on dit que la fonction w : U → C est une fonction racine n-ième si w(z)n = z pour tout z ∈ U . 1. Soit k ∈ Z. Montrer que s’il existe une fonction logarithme l sur un domaine D alors la fonction 2kπi l(z) z 7→ exp( ) exp( ) n n est une fonction racine n-ième continue sur D. 2. Montrer que s’il existe une fonction logarithme l sur un domaine D et si w est une fonction racine n-ième continue sur D, alors il existe un entier k, 0 ≤ k < n, tel que ∀z ∈ D, l(z) 2kπi ) exp( ). w(z) = exp( n n l(z) Indication: considérer la fonction ( exp( n ) n ) . w(z) 3. Montrer que si 0 ∈ U , alors il n’existe pas de fonction racine n-ième holomorphe sur U. Exercice XXII. Soit l ∈ O(D) une fonction logarithme sur un domaine D. Pour σ ∈ C on appelle la fonction pσ,l : D → C, pσ,l (z) := exp(σl(z)) la fonction puissance d’exposant σ par rapport à l. Lorsque U = C− et l = Log on écrit pσ,Log (z) = z σ . Montrer que: 1. pσ,l est holomorphe et p0σ,l = σpσ−1,l . 2. pσ,l pτ,l = pσ+τ,l , ∀σ, τ ∈ C. 3. 1σ = 1 ∀σ ∈ C. π 4. ii = e− 2 ∈ R. 5. Si z = r exp(iφ) avec r > 0 et φ ∈] − π, π[ et si σ = s + it, avec s, t ∈ R, alors |z σ | = |z|s exp(−φt) et en particulier |z σ | ≤ |z|s exp(π|t|). 6. Pour z ∈ D on a ∞ X σ n (1 + z) = bσ (z) = z . n n=0 σ 8 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 6 Théorème et formule de Cauchy Exercice XXIII. Calculez, pour |z| = 6 1, Z ∂D ζ 10 dζ. (ζ − z)9 Exercice XXIV. Calculer Z Z sin(2z) + cos(z) exp(2z) + cos(3z) − 8 dz, dz. 7 (z − π) (z − 2iπ)3 ∂D(0,5) ∂D(0,5) Exercice XXV. Trouver les développements en série entière centrés en zéro des fonctions suivantes : z 7→ exp(z + πi), z 7→ sin2 (z) et préciser les rayons de convergence. Exercice XXVI. 1. Soient f, g ∈ O(C) sans zéros communs dans C∗ et w ∈ C∗ tel que g(w) = 0 et g n’ait pas de zéro dans D(0, |w|) \ {0}. Supposons en plus que la fonction fg qui est définie et holomorphe sur D(0, |w|) \ {0} se prolonge holomorphiquement à D(0, |w|). Montrer que fg admet un développement en série entière centré en zéro ayant le rayon de convergence |w|. 2. Déterminer les rayons de convergence des développements en série entière centrés sin z z en zéro des fonctions suivantes: z 7→ tan z := cos , z 7→ tanz z , z 7→ sinz z , z 7→ exp(z)−1 . z 3. Même question pour les fonctions z 7→ exp(z) où w ∈ C∗ et z 7→ w−z en plus leurs développements en série entière centrés en 0. sin2 (z) . z Déterminer Exercice XXVII. Soient r > 0 et f : D(0, r) → C une fonction continue, holomorphe sur D(0, r). Montrer que Z 1 f (ζ) f (z) = dζ, ∀z ∈ D(0, r). 2πi ∂D(0,r) ζ − z Exercice XXVIII. Soient n ∈ N, n > 1, ζ = exp( 2πi ) et f ∈ O(D) telle que f (ζz) = f (z) n pour tout z ∈ D. Montrer qu’il existe alors une fonction g ∈ O(D) telle que f (z) = g(z n ) pour tout z ∈ D. Indication: construire la fonction g d’abord sur D \ {0} et la prolonger ensuite à D. 9 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 7 Propriétés des fonctions holomorphes Exercice XXIX. Déterminer toutes les fonctions holomorphes f ∈ O(D(0, 2)) vérifiant la relation: 1. f ( n1 ) = 1 , 2n+1 ∀n ∈ N \ {0}. 2. f ( n1 ) = f (− n1 ) = 1 , 2n+1 ∀n ∈ N \ {0}. Exercice XXX. Soit f une fonction holomorphe et non constante sur un ouvert connexe contenant un disque fermé D̄. Si |f | est constant sur le bord de D, montrer que f a au moins un zéro dans D. Exercice XXXI. Soient f, g deux fonctions entières telles que |f (z)| ≤ |g(z)|, ∀z ∈ C. Montrer qu’alors f = cg pour une constante c ∈ C. √ Exercice XXXII. Quel est le domaine de définition Df de la fonction z 7→ z 2 ? Donner une expression plus simple de cette fonction suivant les composantes connexes de Df . Exercice XXXIII. Le but de cet exercice est de définir la fonction arcsinus complexe. √ 1. On veut définir d’abord la fonction z 7→ 1 − z 2 . Pour ceci on se rappelle que √ := p 1 ,Log est C− . Soit f : C → C, le domaine de définition de la fonction 2 f (z) = 1 − z 2 . Décrire D := f −1 (C− ). √ 2. √ Soit a ∈ [0, ∞[. Montrer que iz + 1 − z 2 6= −a, ∀z ∈ D. En déduire que iz + 1 − z 2 ∈ C− , ∀z ∈ D. √ 3. Soit g : D → C, g(z) = −iLog(iz + 1 − z 2 ). Montrer que sin(g(z)) = z, ∀z ∈ D. 4. Quelle est la relation entre la fonction g et la fonction arcsin :] − 1, 1[→ R usuelle ? 5. Est-il justifié de dire que g est la fonction arcsinus complexe ? Exercice XXXIV. Soit D un domaine dans C avec la propriété que {z̄ | z ∈ D} = D et soit f ∈ O(D). Montrer que f (D ∩ R) ⊂ R si et seulement si f (z̄) = f (z), ∀z ∈ D. Exercice XXXV. Soit D un domaine dans C et soit f ∈ O(D) telle que la fonction <e(f ) admette un maximum ou un minimum local dans D. Montrer qu’alors f est constante sur D. Même question avec =m(f ) à la place de <e(f ). 10 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 8 Propriétés des fonctions holomorphes (suite) sin z Exercice XXXVI. Soit tan(z) = cos pour z ∈ C\( π2 +πZ). Vérifier que tan0 = tan2 +1. z Montrer que la fonction tan admet une fonction réciproque au voisinage de 0, qu’on appellera arctan et calculer le développement en série entière centré en 0 de la fonction arctan. Exercice XXXVII. Soient U un ouvert de C, d une droite dans C et f : U → C une fonction continue sur U et holomorphe sur U \ d. Montrer que f ∈ O(U ). R Indication: Montrer d’abord que si ∆ est un triangle (plein) dans U , alors ∂∆ f (z)dz = 0. Exercice XXXVIII. Utilisez le principe du maximum pour démontrer le Lemme de Schwarz: Si f ∈ O(D(0, R)) avec f (0) = 0 et M := supD(0,R) |f | < ∞ alors |f (z)| ≤ M |z| R ∀z ∈ D(0, R) et M . R De plus s’il y a égalité dans la seconde inégalité ou dans la première pour un élément z0 ∈ D(0, R) \ {0}, alors il existe λ ∈ C de module M/R tel que f (z) = λz ∀z ∈ D(0, R). Exercice XXXIX. Le but de cet exercice est de décrire les automorphismes holomorphes du disque unité. |f 0 (0)| ≤ 1. Montrer que les automorphismes holomorphes de D qui fixent 0 sont tous des rotations. Indication : Utiliser le Lemme de Schwarz. 2. Soient z, a ∈ D(0, 1). Montrer que |z−a| |1−āz| < 1. Indication : Elever au carré. z−a 3. Montrer que les applications φa,λ : D(0, 1) → D(0, 1) de la forme z 7→ λ 1−āz , pour |λ| = 1 et a ∈ D(0, 1) sont des automorphismes holomorphes de D(0, 1). 4. Montrer que G := {φa,λ | |λ| = 1, a ∈ D(0, 1)} est un sous-groupe du groupe Aut(D(0, 1)) d’automorphismes holomorphes de D(0, 1). 5. Vérifier que l’action de G sur D(0, 1) est transitive. 6. Montrer que G = Aut(D(0, 1)). 11 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 9 Singularités isolées et séries de Laurent Exercice XL. Précisez le type des singularités isolées des fonctions suivantes en donnant z4 1−cos z z 2 −π 2 1 le cas échéant aussi l’ordre du pôle: (z4 +16) , sin2 z , ez1−1 − z−2iπ , exp( z13 ). 2, sin z Exercice XLI. Soit z0 une singularité non effaçable de f ∈ O(U \ {z0 }). Montrez que z0 est une singularité essentielle de exp ◦f . 1 Exercice XLII. Soit f (z) = z(z−1) . Développez f en série de Laurent convergente dans les couronnes suivantes: C(0; 0, 1) = D \ {0}, C(1; 0; 1), C(0; 1, ∞) = C \ D̄ et C(1; 1, ∞). P P∞ n n Exercice XLIII. Soient f (z) = ∞ n=−∞ an (z − c) , g(z) = n=−∞ bn (z − c) deux séries de Laurent convergentes dans une couronne C = C(c; r, R). Montrez que dans cette couronne on a le développement suivant en série de Laurent convergente pour la fonction P∞ produit f (z)g(z) = n=−∞ cn (z − c)n , où les coefficients cn sont les sommes des séries convergentes ∞ ∞ X X an−m bm . am bn−m = cn = m=−∞ m=−∞ Indication: Utiliser les formules intégrales pour les coefficients d’une série de Laurent. P n Exercice XLIV. Soit f (z) := ∞ n=−∞ an z le développement en série de Laurent d’une fonction holomorphe convergente sur une couronne circulaire centrée en 0. Montrer que f est paire respectivement impaire si et seulement si an = 0 pour tout n impair, respectivement pour tout n pair. P n Exercice XLV. Pour une série de Laurent ∞ n=−∞ an (z − c) centrée en c ∈ C on appelle P P−1 ∞ n n n=0 an (z − c) sa partie régulière. Soit R n=−∞ an (z − c) sa partie principale et 0 le rayonPde convergence de la partie régulière, r le rayon de convergence de la série 1 n entière ∞ n=1 a−n w et r := r0 . Montrer que si r < R, alors la série de Laurent converge localement normalement dans la couronne circulaire C(c; r, R) et ne converge en aucun point de C \ C(c; r, R). Dans ce cas P∞on appelle lancouronne C(c; , r, R) la couronne de convergence de la série de Laurent n=−∞ an (z − c) . Montrer que si r ≥ R, alors la série de Laurent ne converge sur aucun ouvert non vide de C. Exercice XLVI. Déterminer les domaines de convergence des séries de Laurent suivantes P P∞ (z−1)2n P∞ (z−3)2n P∞ zn n n ∗ : ∞ , , 2 n=−∞ |n|! n=−∞ n +1 n=−∞ (n2 +1)n , n=−∞ a (z − c) , où a ∈ C , c ∈ C. 12 Université de Lorraine Département de Mathématiques Analyse Complexe, L3, semestre de printemps 2016 Feuille n◦ 10 Calcul des résidus Exercice XLVII. Calculer les intégrales: Z dz , 2 ∂D(0,2) sin (z) cos(z) Z sin(z) dz, 4 2 ∂D z (z + 2) Z exp(πz) dz, 2 ∂(D(0,2)∩H) 1 + z où H désigne le demi-plan supérieur. Exercice XLVIII. (Intégrales trigonométriques) On veut calculer une intégrale du type Z 2π I := R(cos t, sin t)dt, 0 où R(x, y) := P (x,y) Q(x,y) est une fonction rationnelle en deux variables réelles et sans pôles sur ∂D. On pose R̃(z) := 1 R( 12 (z iz + z −1 ), 2i1 (z − z −1 )). Montrer que X I = 2πi Res(R̃, z). z∈D Calculer Z 2π dt , a ∈ R \ {−1, 1}. 1 − 2a cos t + a2 0 Que peut-on dire sur cette intégrale si a = 1 ? −iz exp(iz) Exercice XLIX. Soient f ∈ M(C), f (z) = (1+z 2 )(4+z 2 ) , R ∈]0, 1[∪]1, 2[∪]2, ∞[, DR = D(0, R) ∩ H et γR : [0, π] → C, γR (t) = R exp(it). R∞ 1. Montrer que l’intégrale impropre I := −∞ f (x)dx existe. R 2. Calculer ∂DR f (z)dz en fonction de R. R 3. Calculer la limite de γR f (z)dz lorsque R tend vers +∞. I= 4. En déduire la valeur de I. 5. Montrer que Z 0 ∞ x sin x I dx = . (1 + x2 )(4 + x2 ) 2 13 Exercice L. (Intégrales impropres des fonctions rationnelles) 1. Soient A un ensemble fini dans R ∞H, U un voisinage ouvert de H et f ∈ O(U \ A) telle que limz→∞,z∈H zf (z) = 0 et −∞ f (x)dx existe. Montrer qu’alors Z ∞ f (x)dx = 2πi −∞ X Res(f, z). z∈H Indication: Intégrer sur le bord du domaine H ∩ D(0, R). P (z) sans pôles sur R et telle que deg P ≤ 2. Vérifier qu’une fonction rationnelle f (z) = Q(z) deg Q − 2 remplit les hypothèses de la question précédente. Calculer Z ∞ 1 I= dx, a, b ∈ R∗ , 2 + a2 )(x2 + b2 ) (x −∞ Z ∞ cos x dx. J= 4 −∞ 1 + x R∞ R∞ Indication: Pour J, écrire J = <e( −∞ exp(ix) dx) et calculer −∞ exp(ix) dx. 1+x4 1+x4 14