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LES AçORES — SÃO MIGUEL
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LES AçORES — SÃO MIGUEL V I&A — Nº1 V I&A — Nº1
SÃO MIGUEL
“B
ienvenue aux Açores !” proclame une
grande enseigne à l’aéroport de Ponta
Delgada. La plupart des avions qui dé-
barquent du continent se posent dans
cette aérogare moderne, surplombant
la mer, à quelques kilomètres seulement du centre-ville. Avant
l’atterrissage on aperçoit déjà depuis les hublots les maisons
blanches de la capitale. Au dessus de leurs toits de brique émer-
gent les clochers des églises datant des XVI
e
et XVII
e
siècles. Le
quartier historique est posé au pied de l’océan et veiné de petites
rues étroites. Autour, la ville moderne s’est étendue doucement,
sans encore faire trop de dégâts. Depuis l’Hotel do Colegio, ins-
tallé dans une tranquille ruelle du centre, quelques tours de
roue susent pour s’extraire de cette capitale aux allures de pe-
tite cité de province. On traverse de calmes faubourgs allongés
sur le littoral et la nature prend alors définitivement le dessus.
DU HAUT DES CIMES
Un peu de hauteur est nécessaire pour prendre conscience
des origines volcaniques de São Miguel. Au centre de l’île, le
lieu-dit Caldeiras est un ancien centre thermal ou l’on peut
encore tremper les pieds dans une eau chauffée grâce à des va-
peurs de volcans. Quand le soleil est au rendez-vous, la vallée
de Lombadas sert de décor pour une randonnée fantastique
à travers des paysages préservés où personne ne semble être
déjà passé. La balade se termine autour du Lagoa do Fogo. Ce
lac d’un bleu perçant blotti au fond d’un cratère volcanique
offre l’un des plus beaux panoramas de l’archipel.
À l’ouest de São Miguel le site de Sete Cidades fait aussi
partie des paysages connus, pour lesquels ont vient jusqu’aux
Açores. Sur des routes de campagne bordées d’agapanthes
et d’hortensias en fleurs on grimpe à nouveau sur les hau-
teurs aérées de l’île. Arrivé sur un des belvédères qui cerclent
l’endroit on découvre bouche bée une immense caldeira qui
loge deux lacs cette fois-ci. Les aînés de la région continuent
de raconter la légende de ce site grandiose: “Il était une fois
une princesse qui s’énamoura d’un berger. Le roi leur interdit cet
amour, mais magnanime, il leur accorda un dernier rendez-vous
d’adieux. Les amants pleurèrent tant que deux lacs naquirent de
cet immense chagrin”, se plaît à raconter un doyen du village
voisin.
En regagnant la côte on traverse de champêtres paysages où
des vaches ruminent de l’herbe fraîche en regardant la mer.
De petits villages blancs ponctuent la route panoramique
LUXE RAFFINÉ
L’hôtel do Colegio
occupe un bel
édice du XIXe
siècle à deux pas
de la place centrale
de Ponta Delaga-
da. Les chambres
sont meublées à
l’ancienne et le petit
déjeuner se prend
dans une belle salle
aux nes voûtes de
pierre noire.