DOSSIER
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Santé-MAG
N°08 - Juillet 2012
la désinfection, avec présence obliga-
toire des professionnels;
-Rendre obligatoire le dépistage de
la femme enceinte, par une circulaire
pour les gynécologues, sages femmes,
pédiatres;
-Disponibilité des Immunoglobulines
anti-Hbs, indispensables pour proté-
ger le nouveau né, de mère porteuse de
l’AgHbs, en plus de la vaccination;
-Vérifier la réponse vaccinale de tout
nouveau né, de mère Ag Hbs+, par le
pédiatre;
-Rattrapage vaccinal des grands en-
fants et adolescents, nés avant 2003
(école, Cem, lycée);
-Vacciner les sujets à risque : entourage
familial du sujet AgHbs +, sujet contacts
et les sujets à risque (employés des
structures médicales et paramédicales,
hôpitaux, étudiants en médecine, mi-
lieu carcéral, prostituées...);
-Créer un Observatoire national de sur-
veillance épidémiologique des hépa-
tites (déclaration obligatoire des infec-
tions nosocomiales, réseau de recueil
de données en continu, surveiller les
nouveaux cas et déclencher une en-
quête, si nombre anormalement élevé
de cas déclarés);
-Uniformiser les techniques de dépis-
tage à travers le pays, en référence
à l’IPA utilisant les tests ELISA et non
les tests rapides non validés, qui com-
portent le risque de faux négatifs;
-Pour le don de sang, dépister en plus
de l’Ag Hbs, les Ac anti Hbc et dosage
des ALAT (détecter les hépatites B
occultes);
-Uniformiser et réglementer les formu-
laires de dépistage prénuptial. Il doit
être demandé en cas de facteurs de
risque, séparé, en respectant le code de
la confidentialité
Pour l’amélioration de la prise en
charge thérapeutique :
- Faciliter l’accès aux soins, et dispo-
nibilité permanente des médicaments,
dont la rupture peut être fatale, surtout
chez le patient cirrhotique;
-Mettre en place des PCR de biologie
moléculaire, dans les principales ré-
gions sanitaires du pays;
-Désigner les centres de traitement,
en leur octroyant les moyens néces-
saires;
-Formation et recyclage des médecins
prenant en charge les hépatites, par le
biais de centre de référence;
-Créer des réseaux, pour favoriser
l’accès aux soins, la coordination, la
continuité pour l’interdisciplinarité des
prises en charge sanitaires, adaptée
aux besoins de la personne, tant sur
les plans de l’éducation à la santé, de
la prévention, du diagnostic que des
soins.
L’objectif final est d’améliorer le
nombre de cas dépistés et le nombre
de cas traités. Ces actions ne peuvent
aboutir que dans le cadre d’un plan
national de lutte contre les hépatites,
avec un programme visant à réduire
le risque de transmission virale, dé-
velopper et renforcer les mesures de
lutte contre les hépatites.
La première solution est l’ouverture
de services d’hépatologie, dotés de
moyens adéquats, à travers le terri-
toire national, pour préparer l’hépato-
logie de demain et aboutir, in fini, à la
transplantation hépatique.
Sur les 48 wilayate du pays, il y a 8
services universitaires de gastroen-
térologie, dont 3 sont à Alger et 2 à
Oran. Le nombre de cirrhoses décom-
pensées et le risque de cancer du foie,
de prise en charge lourde et coûteuse,
pour l’économie du pays, va aller en
progression les prochaines décen-
nies et la majorité des hépato-gastro-
entérologues, formés actuellement,
optent pour le privé, pour exercer une
gastro-entérologie de routine, faute
de services.
Telle est la situation actuelle des hé-
patites virales, en Algérie.
Espérons que le prochain anniversaire
de la journée mondiale de l’hépatite
verra des améliorations
Hépatites :
la moitié des malades
s’ignore
Ce samedi 28 juillet marquera la deu-
xième édition de la journée mondiale
contre les hépatites. C’est l’occasion,
de faire le point sur les hépatites
B et C.
«Les hépatites représentent une prio-
rité de santé publique mondiale, au
même titre que le VIH, la tuberculose
et le paludisme». Les hépatites vi-
rales sont souvent asymptomatiques.
En s’aggravant, elles peuvent abou-
tir «à des complications mortelles,
telles que les cirrhoses et les cancers
du foie».
Lutter contre ce fléau. Objectif: «ré-
duire la transmission des virus, ren-
forcer le dépistage, pour orienter les
patients vers une prise en charge
médicale précoce (…) et développer la
surveillance épidémiologique».
«la prévention de ces maladies re-
pose, principalement, sur la vaccina-
tion pour l’hépatite B et la politique de
réduction des risques pour l’hépatite
C». Les populations à risque «doivent
se faire dépister, le plus tôt possible»