MÉCANIQUE DU POINT I- Un plan incliné parfaitement lisse fait un angle α avec le plan horizontal. On note ∆ l’intersection de ces deux plans. On lance d’un point O de ∆ une particule P de masse m, avec une vitesse initiale qui fait l’angle θ avec ∆. Étudier le mouvement de l’objet P qui est toujuors en contact avec le support. On néglige les frottements. II-1) Une particule P de masse m est suspendue à un point O par un fil inextensible et sans masse de longueur ℓ. v0 α θ P ∆ O O a) Quelle vitesse angulaire ω constante autour de la verticale doit-on communiquer à P pour qu'elle décrive un cercle horizontal, le fil faisant avec la verticale un angle θ donné ? b) Quelle est alors la période T de ce pendule conique dans le référentiel lié au sol ? c) Toutes les valeurs de ω correspondent-elles à une telle situation ? 2) La particule P est reliée à un deuxième point O’, à la verticale de O, par un deuxième a fil de même longueur ℓ. La distance OO’ est égale à 2a. Elle est inférieure à 2ℓ. ℓ θ P O ℓ θ a) À partir de quelle vitesse angulaire ω0 le fil PO’ est-il tendu ? b) Pour une vitesse de rotation ω supérieure à ω0, calculer en fonction de m. ℓ, ω P a et ω0 les modules des tensions exercées par les deux fils sur P. III- La sonde spatiale Rosetta s'est placée en orbite autour de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko puis, après une période d'observation de plusieurs mois, a envoyé le 12 novembre 2014 Philae, un petit atterrisseur, se poser sur sa surface pour analyser la composition de son sol et sa structure. Le texte suivant décrit la chronologie de cet « atterrissage ». 8h35 : l’atterrisseur est largué par le vaisseau mère Rosetta. Il chute vers son objectif durant 7 heures à la vitesse de 0,90 m.s–1. 15h34 : impact de l’atterrisseur sur le sol de la comète. Philippe Gaudon, chef de projet de la mission Rosetta pour le CNES, est rassuré : « ce qui est incroyable, c’est la précision du minutage de l’atterrissage, cela signifie que Philae doit être pratiquement au centre de l’ellipse visée. Et puis, nous continuons à recevoir des données, donc il n’est pas sur le toit ! ». Près de 5 minutes après le contact avec la surface, les caméras embarquées doivent commencer à réaliser le panorama à 360° du paysage qui entoure Philae. Le moment est historique et pourtant, progressivement, les visages radieux au centre de contrôle se contractent : les images reçues sont floues, et les données de puissance électrique des panneaux solaires reçues ici sont incohérentes. Normalement, une fois Philae posé et ancré, les panneaux doivent être plus ou moins éclairés selon leur orientation par rapport au Soleil, mais leur puissance électrique doit demeurer stable. Or ce n’est pas du tout le cas et les courbes visibles sur les écrans montrent sans ambiguïté que la puissance de tous les panneaux fluctue. Y a-t-il un problème électrique majeur ou l’atterrisseur est-il encore en train de bouger ? En fait, comme le laissaient craindre les tests effectués dans la nuit, le système propulsif à gaz froid qui doit plaquer Philae au sol ne s’est pas activé et les harpons n’ont donc pas été déclenchés. Le robot a alors rebondi mais, les trois pieds du train d’atterrissage étant équipés d’absorbeurs de chocs, sa vitesse a heureusement été divisée par deux. Deux heures d’angoisse et d’incompréhension vont suivre… 17h25 : second impact. L’atterrisseur vient de toucher le sol à nouveau. Plus personne ne sait où il se trouve. Le lendemain, le centre de contrôle annonce dans la presse que Philae est remonté à près de 1 km d’altitude et finalement retombé à plus de 1 km de son premier point d’impact. Sachant que la direction de chute de Philae depuis son largage faisait un angle de 15° avec la verticale, et en supposant que le rebond de Philae s’est fait symétriquement à cette verticale avec une Mécanique du point page 1/3 ℓ O’ division par deux de la norme de sa vitesse, justifier les valeurs numériques indiquées dans le texte concernant ce rebond . Données : masse de la comète : mcom = 1,0×1013 kg ; masse volumique de la comète : µcom = 400 kg⋅m–3 ; constante gravitationnelle : G = 6,67×10–11 U.S.I.; distance de largage par rapport au centre : rlarg = 22,5 km ; masse de l’atterrisseur Philae : mPh = 98 kg ; IV-Soit une particule P de masse m mobile le long d’une direction que l’on note Ox. Elle − x2 a2 possède l’énergie potentielle U ( x ) = −U 0e où a et U0 sont des constantes positives (il n’y a pas d’autres force exercée). 1) Déterminer et étudier la stabilité de la (ou les) position(s) d’équilibre de la particule. 2) On lance la particule depuis l’origine O avec une vitesse initiale v 0 = v0 eX. Quel est son mouvement en fonction de la valeur de v0 ? U0 puis v0 ≈ 0. Exprimer en particulier la période du m mouvement, sous la forme d’une intégrale (qu’on ne calculera pas) dans le premier cas, sous la forme d’une expression où apparaissent m, U0 et a dans le second cas. V-Soit un jeu de petites voitures pouvant se d déplacer le long de profils de route variés AB (distance d). La voiture a une masse m et l’on négligera les frottements. Elle est lancée avec une vitesse initiale de module v0 dans PROFIL II g la direction de la route. On considère deux types de profil A de route: h un profil (I) rectiligne et horizontal de longueur d entre A et B ; d un profil (II) présentant une « cuvette » avec des bords faiblement inclinés ; PROFIL III un profil (III) présenté sur la figure ci-contre. g A 1) Calculer le temps mis par la voiture pour h effectuer le parcours (I) en l’absence de frottements. 2) Même question pour le parcours (II), mais on ne d/3 d/3 d/3 présentera qu’une solution qualitative. 3) Pour le profil (III), peut-on encore tenir le raisonnement fait ci-dessus ? Pourquoi ? VI-On étudie le mouvement d’une particule de charge q et de masse m dans un référentiel galiléen R. On la repère dans la base cartésienne (O, u X, u Y, u Z). Elle est soumise à un B champ électrique uniforme E = E u (E > 0) et à un champ magnétique uniforme Y uZ B = B u Z (B > 0). La particule part de l’origine des positions O avec une vitesse initiale de E module v0, dans le plan (O, u X, u Y) et faisant l’angle α avec u X (α ∈ [0, 2π]). uY 1-a) Écrire les équations différentielles vérifiées par vX(t), vY(t) et vZ(t). uX b) En déduire les équations paramétriques x(t), y(t) et z(t) de la trajectoire en fonction de q, m, E, B, v0 et α. c) Écrire les équations précédentes lorsque la vitesse initiale est nulle. Représenter l’allure de la trajectoire dans ce cas en donnant les coordonnées de quelques points importants. 2) On ce dernier mouvement dans le référentiel R’ en translation rectiligne et uniforme à étudie la vitesse V = VuX (V > 0) par rapport à R. 3) Étudier les cas particuliers v0 = a) Quelle relation doit vérifier V pour que dans R’ l’équation du mouvement soit indépendante du champ électrique ? Mécanique du point page 2/3 B B v0 α b) Quelle est la trajectoire de la particule dans R’ dans ce cas ? VII-Sur un plateau plan horizontal, percé d’un trou O, une particule P de masse m se déplace sans frottement. Elle est attachée à un fil passant par le trou. On exerce sur l’autre extrémité du fil une traction T(t) telle que la longueur OP s’écrit ℓ(t) = a – bt. 1) Décrire le mouvement pour une vitesse angulaire initiale ω0 de OP. 2) Calculer le travail fourni par l’opérateur exerçant la force T(t) entre l’instant initial et l’instant τ où OP = ℓ(τ) . VIII-Une particule M, de masse m et de charge q > 0, est placée dans un champ électrostatique n r0 radial dirigé vers le point O de norme E = E 0 où E0, r0 et n sont des constantes. On suppose E0 > 0, r FG IJ H K → r0 > 0 et r = OM . 1) Donner les équations différentielles qui gouvernent le mouvement de M. 2) Préciser les conditions initiales pour que la trajectoire soit un cercle de centre O et de rayon r0. 3) Étudier la stabilité de la trajectoire circulaire en fonction de n. Cas du champ newtonien ? 4) La vitesse initiale a une norme v0 qui ne correspond pas à une trajectoire circulaire. Discuter la nature de la trajectoire en fonction de v0 dans le cas où n = 2. IX-Dans le référentiel géocentrique supposé galiléen, un satellite, de masse m = 400 kg assimilé à un point matériel P est en orbite autour de la Terre de masse M = 6,00×1024 kg et supposée sphérique de rayon R = 6400 km. On note G la constante de gravitation universelle de valeur : G = 6,67×10–11 m3⋅s–2⋅kg–1 et l’on pose k = GmM. La force gravitationnelle exercée par la Terre sur le satellite est donnée par la relation k F = − 2 u dans laquelle r est la distance entre le centre O de la Terre et le point P et u le vecteur r unitaire dirigé de O vers P, on néglige toute force de freinage due à l’atmosphère terrestre. 1) Déterminer, à partir de l’expression de la force gravitationnelle, celle de l’énergie potentielle EP du satellite dans le champ de gravitation terrestre en fonction de k et de r, cette énergie potentielle étant nulle «à l’infini». 2) Dans le référentiel géocentrique , le satellite décrit, autour du centre de la Terre, une orbite circulaire à l’altitude h telle que h = α.R. a) À partir de la relation fondamentale de la dynamique, déterminer l’expression littérale de sa vitesse V0 en fonction de G, M, R et α puis calculer sa valeur numérique si α = 5, 00 × 10−2 . b) En déduire l’expression littérale dé l’énergie mécanique en fonction de k, R et α puis calculer sa valeur numérique si α = 5,00×10–2. 3) On ne se limite plus à l’étude d’une trajectoire circulaire. a) Démontrer que le moment cinétique σ du satellite par rapport au centre O de la Terre est constant. En déduire que la trajectoire est plane. b) La position du satellite est repérée, dans le plan de la trajectoire, par ses coordonnées polaires r et θ. Exprimer, dans ce système de coordonnées, le module σ du moment cinétique du satellite. 4) Le satellite étant situé en un point P d’altitude h = α.R avec α = 5,00×10–2, on lui → communique une vitesse perpendiculaire au rayon vecteur OP et de valeur : V = β.V0, en notant toujours V0 la valeur qui lui permettrait de décrire une orbite circulaire. Calculer, d’abord sous forme littérale puis en effectuant les applications numériques, entre quelles valeurs doit être compris β si l’on veut éviter que le satellite s’écrase sur le sol, mais aussi qu’il échappe définitivement à l’attraction de la Terre. Mécanique du point page 3/3