1 Programme de Colles : Espaces vectoriels. 2 Petits

Lyc´ee Louis le grand Ann´ee scolaire 2007/2008
Math´ematiques Sup´erieure MPSI
Semaine 12
11 mai 2009
1 Programme de Colles : Espaces vectoriels.
On note Kle corps Rou C.
1.1 Axiomes d’espace vectoriel.
Loi de composition externe. D´efinition d’un espace vectoriel. Propri´et´es. Principaux exemples :
Kn, applications XEou Eest un K-espace vectoriel, suites, polynˆomes.
1.2 Sous-espaces vectoriels.
Un sous espace vectoriel est une partie de Enon vide et stable par combinaison lin´eaire.
Principaux exemples.
1.3 Combinaisons lin´eaires.
Soit AEfinie, on note Vect{A}l’ensemble des combinaisons lin´eaires d’´el´ements de A.
Extension au cas Ainfini. Vect{A}est le plus petit sous espace vectoriel de Econtenant A. Droite
vectorielle, plan vectoriel.
1.4 Applications lin´eaires.
D´efinition, premi`eres propri´et´es. D´efinitions d’un endomorphisme, isomorphisme, automor-
phisme, espaces vectoriels isomorphes. Noyau et image d’une application lin´eaire, caract´erisation
d’une application injective ou surjective. L’ensemble L(E, F ) est un sous espace vectoriel de
F(E, F ), composition d’applications lin´eaires. Groupe lin´eaire GL(E).
1.5 Somme de sous-espaces vectoriels.
D´efinition de F+Go`u Fet Gsont des sous espaces vectoriels de E. Sous espaces vectoriels
suppl´ementaires, caract´erisation.
1.6 Projection et sym´etrie vectorielle.
D´efinition d’une projection, pune application lin´eaire est une projection si et seulement si
pp=p, alors pest la projection sur son image parall`element `a son noyau. R´esultats analogues
pour les sym´etries.
2 Petits
Exercice 1
Montrer que le compl´ementaire d’un sous espace vectoriel propre n’est pas un sous espace vectoriel,
mˆeme si on rajoute 0.
Solution.
Exercice 2
Soit E=F(R,R).
1
1. Montrer que l’ensemble des fonctions affines forme un sous espace vectoriel de E.
2. Trouver un suppl´ementaire de ce sous espace vectoriel.
Solution.
{f|f(0) = f(1) = 0}
Exercice 3
Soit f, g L(E). Montrer que
1. Ker f= Ker gfKer gIm f={0}
2. Im g= Im gfKer g+ Im f=E
3. Ker f= Ker f2et Im f= Im f2Ker fIm f=E
Solution.
1. Sens direct : si xKer gIm f, alors il existe yEtel que g(x) = g(f(y)) = 0 donc
yKer gf= Ker fd’o`u x=f(y) = 0.
R´eciproquement : Ker fKer gfest ´evident, et si xKer gf, alors f(x)Ker gIm f=
{0}donc xKer f.
2. Sens direct : si xE, il existe x1Etel que g(x) = g(f(x1)), et la d´ecomposition
x= (xf(x1)) + f(x1) convient.
R´eciproquement : si x=x1+x2, alors g(x) = 0 + g(x2)Im gf.
3. Application imm´ediate de ci-dessus.
Exercice 4
Soit Eun R-espace vectoriel, et fL(E). On dit que λRest une valeur propre de fsi et
seulement six6= 0 / f(x) = λx.
Soit λune valeur propre de f, montrer que
1. ff=f=λ= 0 ou 1.
2. ff= Id =λ= 1 ou 1.
3. Si PR[X] fix´e, P(f) = 0 =P(λ) = 0.
Solution.
Exercice 5
Soit P, Q K[X] tels que PQ= 1. Montrer que, pour tout uL(E), Ker P(u)Ker Q(u) = E.
Solution. On ´ecrit Bezout : il existe Uet Vtels que P U +QV = 1. D’o`u la d´ecomposition
x=x1+x2et Ker P(u)Ker Q(u) = 0.
Exercice 6
Soit fhomRev(C,C).
1. Montrer que !(u, v)C2/zCf(z) = uz +v¯z.
2. Montrer que fbijective ⇒ |u| 6=|v|.
3. Si u6= 0 et west une racine carr´e de v/u, lorsque |v|=|u|, d´eterminer Ker fet Im f.
Solution.
2
3 Gros
Exercice 7
Soit Eun K-espace vectoriel.
1. Soit E1et E2deux sous espaces vectoriels. Montrer que E1E2sous espace vectoriel de E
implique E1E2ou E2E1.
2. Soit (Fi)iIune famille de sous espaces vectoriels propres de E. Soit p= Card(I)1. On
suppose p2. Montrer que
(a) E=SiIFi=Card Kp.
(b) Card K=p=⇒ ∃(Fi)/ E =SiIFi.
Solution.
Exercice 8
Montrer qu’un espace vectoriel sur un corps infini ne peut ˆetre une union finie de sous espaces
vectoriels propres.
Solution.
Exercice 9
Soit Eet Fdeux K-espaces vectoriels, et fL(E, F ). On note
Af={gL(F, E)|fgf= 0}
1. Montrer que Afest un sous espace vectoriel de L(F, E).
2. Montrer que, si fest injective, alors
Af={gL(F, E)|Ker(g)Im(f)}
3. Montrer que, si fest surjective, alors
Af={gL(F, E)|Im(g)Ker(f)}
Solution.
Exercice 10
1. Soit f, g L(E). Montrer que
fg=gf=g(Ker f)Ker f
g(Im f)Im f
2. Que dire de l’application lin´eaire fL(E) qui v´erifie xEλK f(x) = λx ?
3. D´eterminer {uL(E)| ∀vL(E), u v=vu}
Solution.
1.
2. Soit x, y Edeux vecteurs non colin´eaires. En utilisant la lin´earit´e de l’application fon
obtient f(x+y) = λx+y(x+y) = λxx+λyy. Par cons´equent λx=λy. L’´egalit´e dans le cas de
deux vecteurs xet µx colin´eaires non nuls est imm´ediate : f(µx) = λµxµx =µf (x) = λxµx.
Donc λµx =λx. Ainsi λKxE f(x) = λx, l’application fest une homoth´etie.
3
3. Soit uL(E) telle que vL(E), u v=vu. Soit xEfix´e, et pxun projecteur sur
Vect{x}. On a donc Im px= Vect{x}.
Par d´efinition de u,upx=pxu. Par cons´equent, d’apr`es la r´eponse `a la premi`ere question,
u(Im px)Im px. C’est-`a-dire u(x) = λxx. L’application uv´erifie donc les hypoth`eses de la
question 2, et est donc une homoth´etie.
R´eciproquement, une homoth´etie commute `a toutes les applications lin´eaires.
Exercice 11
Soit p1et p2deux projecteurs de E.
1. Montrer que p1+p2est un projecteur si et seulement si p1p2+p2p1= 0L(E).
2. Montrer que p1+p2est un projecteur implique p1p2=p2p1= 0L(E)en caract´eristique
diff´erente de 2. Montrer que dans ce cas, on a Im p+q= Im p+Im qet Ker p+q= Ker pKer q.
3. Trouver un contre-exemple en caract´eristique 2.
Solution.
2. pq =p2q=pqp et qp =qp2=pqp par cons´equent pq =qp.
Exercice 12
Soit Eet Fdeux espaces vectoriels. Si s:EEest une application lin´eaire, on d´efini ¯s:
L(E, F )L(E0, F ) par u7→ us.
1. Montrer que sbijective ⇒ ∀Fkev,¯s:L(E, F )L(E0, F ) est bijective.
2. Montrer que E0EE00 0 exacte ⇒ ∀Fkev,¯s: 0 L(E00, F )L(E, F )
L(E0, F ) exacte.
4 Impairs
Exercice 13
Montrer le lemme des 5.
Exercice 14
Montrer le lemme du serpent. [conoyau].
Exercice 15
1. V´erifier que l’application ad : L(E)L(L(E)) : f7→ (g7→ f g gf) est lin´eaire.
2. Montrer que si fest nilpotent ad fl’est aussi ; trouver son indice de nilpotence en fonction
de celui de f.
Exercice 16 (th´eor`eme de Maschke)
Soit Gun sous-groupe fini de GL(E) de cardinal r. Pour fL(E), on pose f0= 1/r PgGgfg1.
1. Montrer que f0commute avec Gpuis que f0=fsi et seulement si fcommute avec G.
2. Montrer enfin que si hcommute avec Galors (fh)0=f0h.
3. En d´eduire que si Fest un sous-espace vectoriel stable par G,Fadmet un suppl´ementaire
stable par G(on pourra prendre une projection psur Fet voir que Im p0=Fpuis que p0
est une projection).
Solution.
4
1. Pour tout g0G,g0f0= 1/r PgGg0gfg1= 1/r Pg0Gg0f g0−1g0, car g7→ g0gest une
bijection dans G.
Si f0=f, on vient de montrer que fcommute avec G. R´eciproquement, si fcommute avec
G, alors gfg1=fpour tout gG.
2. L’´ecrire.
3. Soit pun projecteur sur F, sous-espace stable par G. Pour tout xF, pour tout gG,
g1(x)Fdonc g(f(g1(x))) = g(g1(x)) = x. Ce qui entraˆıne, pour tout xF,p0(x) = x.
Il reste `a prouver que p0est un projecteur, c’est-`a-dire que p0p0=p. Soit xE, pour tout
gG,g(f(g1(x))) F, donc p0(x)F. Ainsi p0(p0(x)) = p0(x).
En conclusion, p0est un projecteur sur Fqui commute `a G, donc son noyau (qui est un
suppl´ementaire de F) est stable par G.
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