Amélioration partielle des ratios de fonds propres grâce
à la réduction des bilans des banques européennes
10,0
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Déc. 2011 Juin 2012 Déc. 2012 Juin 2013 Déc. 2013
Ratio de fonds propres des banques de 1re catégorie (moyenne pondérée, gauche)
Actif total (mille milliards d’euros, droite)
Remarque : La taille des ratios de fonds propres et des bilans concerne l’ensemble des banques de la zone euro
régies par l’Autorité bancaire européenne (ABE).
Sources : Calculs effectués par The Vanguard Group, Inc., selon la base de données des indicateurs de risques
clés de l’ABE.
Les banques se replient, mais sont désormais
mieux financées
La crise financière a eu comme conséquence
importante d’exposer la faiblesse des bilans des
banques européennes. Cette faiblesse est issue à la
fois de l’expansion excessive antérieure des banques
et, plus récemment, de l’activité économique atone,
exigeant la radiation des pertes bancaires. Le
resserrement des exigences réglementaires visant à
prévenir les problèmes récurrents a nécessité un repli
soutenu de la part des banques. L’injection de capitaux
publics et privés a été nécessaire et une contraction
considérable de la taille du bilan (les actifs ont diminué
de 12 %, ou de 3,4 mille milliards d’euros de 2011 et
2013). En outre et dans une large mesure, la nouvelle
réglementation a impliqué un désendettement massif
et des conditions d’emprunt nettement plus sévères.
Par conséquent, nous ne nous attendons pas à une
hausse des prêts bancaires en Europe avant l’an
prochain.
Une hausse des prêts bancaires est nécessaire
pour l’Europe, mais une tâche difficile pour la BCE
Le besoin pour les banques de se désendetter présente
un paradoxe pour les décideurs européens; environ
80 % du financement en zone euro est accordé par
l’intermédiaire des banques, comparativement à
environ 20 % aux États-Unis.
La BCE a récemment annoncé des plans de relance
visant l’injection ciblée de liquidités aux banques et
l’achat d’actifs bancaires titrisés et regroupés. Ces plans
visent d’abord à encourager l’octroi prudent de prêts par
les banques, surtout à l’endroit des petites sociétés.
Même si nous pensons que ces initiatives auront une
incidence positive, l’expérience aux États-Unis et au
Royaume-Uni donne à penser que pour éviter la
déflation, la BCE pourrait devoir accroître son bilan
davantage et même adopter des mesures
d’assouplissement quantitatif au moyen de l’achat
d’obligations souveraines. Pour le moment, l’opposition
politique, surtout en provenance de l’Allemagne,
empêche l’adoption de mesures aussi décisives. À
notre avis, cette politique a environ 50 % des chances
d’être adoptée, et ce, probablement au début de 2015.
Actif des banques centrales mondiales en pourcentage
du PIB régional exprimé en dollars de 2008
Actif total en pourcentage du
PIB exprimé en dollars
de 2008 (Jan. 2008 = 100)
0
100
200
300
400
500 %
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Débâcle de Lehman Brothers
Réserve fédérale américaine
Banque centrale européenne
Banque d’Angleterre
Remarques : L’actif total de chaque banque centrale est présenté en pourcentage du PIB de 2008 du pays ou de la région.
Sources : Calculs effectués par The Vanguard Group, Inc., selon les données de la Réserve fédérale américaine, de la
Banque d’Angleterre, de la BCE, de la Banque du Japon et du Fonds monétaire international.