L’importance de la macroéconomie mondiale L’économie européenne : une lourde charge Les rapports économiques récents confirment les perspectives de piètre croissance pour le début de 2015, laissant entrevoir une progression du PIB réel de l’ordre de 0,5 % à 1 %, au mieux. 6% 500€ Force déflationniste? 4 400 2 300 0 200 –2 100 –4 0 –6 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 –100 2014 Variation absolue sur 12 mois (en milliards d’euros) Depuis le début de la crise des dettes souveraines en 2009, nous soutenons que la zone euro demeurera intacte, mais que l’économie européenne aura du mal à connaître une croissance significative, en raison de l’endettement élevé des pays de la périphérie européenne et du désendettement des banques. La croissance du PIB réel peine à se rétablir, compte tenu du resserrement des prêts bancaires et du risque croissant de déflation en Europe Variation en pourcentage sur 12 mois L’économie européenne risque de connaître une décennie de croissance près de zéro et de déflation semblable à celle au Japon Recherche Vanguard | Joseph Davis, PhD | Décembre 2014 PIB réel (gauche) Prêts bancaires aux ménages (droite) Si ces perspectives ternes sont justes ou erronées dépend de la réponse à au moins trois questions fondamentales : La politique budgétaire peut-elle être assouplie davantage? Quand l’octroi de prêts bancaires augmentera-t-il? et quelles seront les autres mesures adoptées par la BCE (Banque centrale européenne)? Remarque : Les prêts aux ménages comprennent les prêts aux ménages et aux organismes à but non lucratif. La dette de l’ensemble de la zone euro n’est pas excessivement élevée, mais les mesures de relance budgétaires ne font pas l’unanimité Évolution des ratios d’endettement des secteurs privé et public (de 2003 à 2013) : pays sélectionnés de la périphérie, France, Allemagne, zone euro, États-Unis et Royaume-Uni Dans certains pays de la périphérie, les pertes bancaires alimentées par les prêts en difficulté du secteur privé ont fait exploser la dette et fait naître le besoin d’un refinancement par l’État. Or, ces besoins d’emprunter à l’État ont été exacerbés par la morosité de l’activité économique, ce qui a donné lieu à des défaillances partielles (en Grèce) assorties du besoin, pour certains pays (la Grèce, l’Irlande et le Portugal), d’obtenir de l’aide financière d’autres pays. Pourtant, les pays prêteurs, l’Allemagne en particulier, ont résisté aux demandes visant à élargir les règles de remise de la dette ou à relâcher la politique budgétaire afin de relancer la région. Encours de la dette (% du PIB) Comparé à celui des États-Unis et du Royaume-Uni, l’endettement des secteurs public et privé de l’ensemble de la zone euro n’est pas élevé outre mesure. Le cœur du problème réside plutôt dans la répartition régionale de la dette. Sources : Calculs effectués par The Vanguard Group, Inc. et Eurostat, selon les données de la BCE. 500 % 400 300 200 100 0 Irlande Portugal Espagne Grèce Public 2003 Privé 2003 2008 2008 2013 2013 Italie France Allemagne Zone euro É.-U. R.-U. Remarque : La dette du secteur privé comprend la somme des emprunts des ménages et des sociétés non financières. Sources : The Vanguard Group Inc., selon les données de Thomson Reuters Datastream, Moody’s Analytics Data Buffet, BCE, Banque de France, Eurostat, Fed et U.S. Bureau of Economic Analysis. La crise financière a eu comme conséquence importante d’exposer la faiblesse des bilans des banques européennes. Cette faiblesse est issue à la fois de l’expansion excessive antérieure des banques et, plus récemment, de l’activité économique atone, exigeant la radiation des pertes bancaires. Le resserrement des exigences réglementaires visant à prévenir les problèmes récurrents a nécessité un repli soutenu de la part des banques. L’injection de capitaux publics et privés a été nécessaire et une contraction considérable de la taille du bilan (les actifs ont diminué de 12 %, ou de 3,4 mille milliards d’euros de 2011 et 2013). En outre et dans une large mesure, la nouvelle réglementation a impliqué un désendettement massif et des conditions d’emprunt nettement plus sévères. Par conséquent, nous ne nous attendons pas à une hausse des prêts bancaires en Europe avant l’an prochain. Une hausse des prêts bancaires est nécessaire pour l’Europe, mais une tâche difficile pour la BCE Le besoin pour les banques de se désendetter présente un paradoxe pour les décideurs européens; environ 80 % du financement en zone euro est accordé par l’intermédiaire des banques, comparativement à environ 20 % aux États-Unis. La BCE a récemment annoncé des plans de relance visant l’injection ciblée de liquidités aux banques et l’achat d’actifs bancaires titrisés et regroupés. Ces plans visent d’abord à encourager l’octroi prudent de prêts par les banques, surtout à l’endroit des petites sociétés. Même si nous pensons que ces initiatives auront une incidence positive, l’expérience aux États-Unis et au Royaume-Uni donne à penser que pour éviter la déflation, la BCE pourrait devoir accroître son bilan davantage et même adopter des mesures d’assouplissement quantitatif au moyen de l’achat d’obligations souveraines. Pour le moment, l’opposition politique, surtout en provenance de l’Allemagne, empêche l’adoption de mesures aussi décisives. À notre avis, cette politique a environ 50 % des chances d’être adoptée, et ce, probablement au début de 2015. Amélioration partielle des ratios de fonds propres grâce à la réduction des bilans des banques européennes 13,5 % 30€ 13,0 29 12,5 28 12,0 27 11,5 26 11,0 25 10,5 24 23 10,0 Déc. 2011 Juin 2012 Déc. 2012 Juin 2013 Déc. 2013 Ratio de fonds propres des banques de 1re catégorie (moyenne pondérée, gauche) Actif total (mille milliards d’euros, droite) Remarque : La taille des ratios de fonds propres et des bilans concerne l’ensemble des banques de la zone euro régies par l’Autorité bancaire européenne (ABE). Sources : Calculs effectués par The Vanguard Group, Inc., selon la base de données des indicateurs de risques clés de l’ABE. Actif des banques centrales mondiales en pourcentage du PIB régional exprimé en dollars de 2008 Actif total en pourcentage du PIB exprimé en dollars de 2008 (Jan. 2008 = 100) Les banques se replient, mais sont désormais mieux financées 500 % Débâcle de Lehman Brothers 400 300 200 100 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Réserve fédérale américaine Banque centrale européenne Banque d’Angleterre Remarques : L’actif total de chaque banque centrale est présenté en pourcentage du PIB de 2008 du pays ou de la région. Sources : Calculs effectués par The Vanguard Group, Inc., selon les données de la Réserve fédérale américaine, de la Banque d’Angleterre, de la BCE, de la Banque du Japon et du Fonds monétaire international. Remarques : Vanguard Group, Inc. en date de la première publication (en décembre 2014), peuvent changer sans préavis et pourraient ne pas représenter les points de vue ou opinions de Placements Vanguard Canada Inc. Les renseignements prospectifs que contient le présent article doivent être considérés comme de l’information générale sur les placements ou les marchés et nous ne pouvons garantir qu’un investisseur obtiendra des rendements semblables à ceux mentionnés ou prévus dans le présent document. Les renseignements ont été rassemblés de sources exclusives et non exclusives considérées comme étant fiables, mais The Vanguard Group Inc., ses filiales ou sociétés affiliées, ou toute autre personne (collectivement appelées la « Société Vanguard »), ne font aucune déclaration ni ne fournissent aucune garantie, explicite ou implicite, quant à leur exactitude, à leur intégralité, à leur fiabilité ou à leur caractère opportun. 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Connectez-vous à VanguardMC > vanguardcanada.ca Équipe mondiale d’économistes de Vanguard Joseph Davis, PhD, économiste en chef mondial Europe Peter Westaway, PhD, économiste en chef Biola Babawale Georgina Yarwood Asie-Pacifique Alexis Gray CFA® est une marque déposée appartenant au CFA Institute. Amériques Roger A. Aliaga-Díaz, PhD, économiste principal Andrew Patterson, CFA Vytautas Maciulis, CFA Ravi Tolani Zoe B. Odenwalder © Placements Vanguard Canada Inc., 2014. Tous droits réservés. ISGGMMEUCAF 122014