5–4 Appareil digestif
Avril 2001 Guide de pratique clinique du personnel infirmier en soins primaires
TYPES
Déshydratation hypotonique
– Plus rapidement symptomatique que la
déshydratation isotonique ou hypertonique (à titre
indicatif, utilisez la perte pondérale estimative :
3 % = légère déshydratation, 6 % = déshydratation
modérée, 9 % = déshydratation sévère)
– Habituellement attribuable au remplacement des
pertes (vomissements et diarrhée) par des liquides
hyposodiques, comme du jus dilué, des boissons
au cola ou du thé faible
– La léthargie et l’irritabilité sont fréquentes; le
collapsus vasculaire peut survenir promptement.
Déshydratation isotonique
Symptômes moins spectaculaires que ceux de la
déshydratation hypotonique (à titre indicatif, utilisez
la perte pondérale estimative : 5 % = légère
déshydratation, 10 % = déshydratation modérée,
15 % = déshydratation sévère)
Déshydratation hypertonique
– Habituellement attribuable à l’utilisation d’une
dose de charge sodée trop massive, à la défaillance
de la fonction rénale avec des pertes importantes
d’eau libre ou à une exposition à la chaleur
accompagnée de pertes insensibles importantes
– La texture épaisse et pâteuse de la peau (pli cutané
rare), la tachypnée et une forte soif sont des
symptômes typiques.
– L’état de choc est une manifestation très tardive.
TRAITEMENT
Objectifs
– Rétablir un état d’hydratation normal.
– Déterminer et corriger la cause de la
déshydratation.
Principes généraux du traitement
– Assurez-vous d’ajouter les pertes en cours aux
besoins de base et au déficit hydrique et
électrolytique.
– Dans un cas de déshydratation hypotonique ou
isotonique, calculez la quantité totale de liquides et
d’électrolytes nécessaires (besoins de base plus
remplacement des pertes) pour les 24 premières
heures. Administrez la moitié de cette quantité
dans les 8 premières heures et l’autre moitié dans
les 16 heures suivantes.
– Dans un cas de déshydratation hypertonique,
compensez lentement les pertes hydriques et
électrolytiques (au cours d’une période
approximative de 48 heures).
– N’ajoutez pas de potassium (médicament de
classe B) au traitement IV avant que le débit
urinaire ne soit établi (l’acidocétose diabétique
peut constituer une exception, car la correction de
l’hyperglycémie et de l’acidose peut entraîner
rapidement l’hypokalémie).
– Augmentez l’apport liquidien pour les besoins de
base de 12 % pour chaque degré Celsius de fièvre.
– Si les pertes par voie digestive se poursuivent,
administrez 10 ml/kg pour chaque selle
diarrhéique et 2 ml/kg pour chaque épisode de
vomissements (cela devrait équivaloir aux pertes).
Il faut chercher la cause sous-jacente de la
déshydratation tout en administrant le traitement de
réhydratation, afin d’éviter que des pertes hydriques
persistantes n’entraînent une nouvelle déshydratation.
Interventions pharmacologiques
La réhydratation par voie orale est le traitement
initial à moins que le volume du déficit et la sévérité
des symptômes ou que l’impossibilité d’une
absorption par voie orale rendent nécessaire la
thérapie IV.
Les solutions orales de réhydratation sont efficaces,
et ce traitement doit être tenté chez les clients ayant
une tension artérielle suffisante qui peuvent prendre
des liquides par voie orale.
Les solutions orales de réhydratation doivent contenir
du sodium et du glucose pour que l’absorption de ces
deux éléments par l’organisme soit maximale.
On peut se servir de sel et de sucre ordinaires pour
faire une solution orale de réhydratation à la maison :
1/2 c . à thé (2,5 ml) de sel, 8 c. à thé (40 ml) de sucre,
4 tasses (1 litre) d’eau. On peut également se
procurer des solutions commerciales (p. ex.
Gastrolyte, Rehydralyte).