Communiqué de presse
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Bureau de coordination de l’Alliance de
recherche et de développement (BCA) de
l’Initiative canadienne de vaccin contre le VIH
515, avenue Portage
Winnipeg (Manitoba) Canada R3B 2E9
Tél. : 204-946-5157 Téléc. : 204-946-0921
Site Web: alliance-bca.ca
Le 1er décembre 2014 Pour publication immédiate
Un chercheur canadien revient à la science fondamentale pour lutter contre le VIH
Journée mondiale de la lutte contre le SIDA : Profil du Dr Mario Ostrowski, chercheur principal de l’un
des cinq groupes de recherche canadiens bénéficiant d’une subvention de grande équipe de l’ICVV
Toronto — La science fondamentale aide à paver la voie à de nouvelles découvertes dans la recherche
sur un vaccin contre le VIH. Une équipe canadienne de chercheurs mène présentement des études
visant à mieux comprendre comment le système immunitaire réagit au VIH.
« Présentement, il n’existe aucun vaccin efficace contre le VIH. Notre compréhension des fondements
scientifiques et de l’immunologie du VIH pouvant mener au développement d’un vaccin efficace contre
ce virus est encore incomplète. Les recherches que fait notre équipe reviennent à la science
fondamentale », explique le Dr Mario Ostrowski, dont les travaux sur différents projets sont financés par
les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), et par le ministère canadien des Affaires
étrangères, du Commerce et du Développement dans le cadre de l’ICVV (Initiative canadienne de vaccin
contre le VIH).
À partir d’études faites sur des animaux et des humains, le Dr Ostrowski cherche à déterminer comment
le virus s’introduit dans le corps au niveau des muqueuses, comme par les voies génitales et les
intestins. Il explique que la plupart des vaccins actuellement à l’étude sont administrés par injection
intramusculaire, mais on ne sait pas encore avec certitude si ces vaccins induisent une forte réponse
immunitaire aux endroits où le virus pénètre dans l’organisme — par le tube digestif et les voies
génitales. En s’appuyant sur les données recueillies au cours d’un essai mené en Thaïlande il y a cinq ans
— qui s’est révélé assez prometteur en présentant une efficacité de 30 pour centre contre le VIH — le
Dr Ostrowski espère améliorer la compréhension du processus permettant au virus de se lier à la surface
des cellules muqueuses du col de l’utérus.
Le chercheur propose de cibler le VIH dès son entrée dans l’organisme. « Pour tester les nouveaux
vaccins candidats, nous devons comprendre comment le système immunitaire fonctionne à ces points
d’entrée. » Basé à l’Université de Toronto, le Dr Ostrowski travaille en collaboration avec des équipes de
chercheurs de l’Université de Nairobi, au Kenya, qui recueillent des échantillons de biopsies du tube
digestif et du tractus génital chez des participants volontaires à l’essai.
Le scientifique explore aussi des moyens d’accroître l’efficacité des vaccins à l’aide de molécules
immunitaires naturelles appelées adjuvants. Son équipe tente également de déterminer s’il est possible
de cibler différentes parties du virus au moyen d’anticorps.