1 Exercice physique et apports en dioxygène et en nutriments Le cœur est constitué d'un muscle creux (le myocarde) qui se remplit pendant la diastole (= relâchement) des oreillettes. La systole (= contraction) des oreillettes fait passer le sang vers les ventricules La systole des ventricules assure l'expulsion du sang dans les artères. L'activité cardiaque est marquée par la succession de cycles, constitués des trois évènements successifs : diastole générale, systole des oreillettes, qui permettent le remplissage des ventricules, puis systole ventriculaire qui correspond à la vidange des ventricules permettant l'éjection du sang dans les artères. Le cloisonnement du cœur et le fonctionnement des valves cardiaques permettent une circulation sanguine à sens unique : dans la circulation pulmonaire (qui irrigue les poumons), puis dans la circulation générale (qui irrigue les autres organes). On parle de double circulation en série. L'augmentation de l'activité cardiaque à l'effort permet d'augmenter le débit du sang vers les poumons et vers les muscles. Au cours d'un effort physique, la fréquence cardiaque (Fc) et le volume de sang éjecté à chaque contraction (volume d'éjection systolique, Ves) augmentent. Ainsi, le volume de sang expulsé du cœur chaque minute (débit cardiaque Dc = Fc x Ves) s'accroit. Dans les deux circulations, générale et pulmonaire, disposées en série les débits des cœurs gauche et droit sont identiques. Le sang, qui parcourt la circulation générale, délivre du dioxygène aux organes. Il passe ensuite dans la circulation pulmonaire où il se charge en dioxygène. Au cours d'un effort, le débit cardiaque est 4 à 7 fois supérieur à sa valeur au repos, grâce à l'augmentation de la fréquence cardiaque et du volume d'éjection systolique. Le débit ventilatoire est également accru. Ainsi, le sang qui quitte les poumons à l'effort, comme au repos, est saturé en dioxygène. Les organes de la circulation générale sont disposés en parallèle. Le débit cardiaque peut ainsi être redistribué en fonction des besoins. Lors d'un effort, les muscles squelettiques et cardiaque reçoivent un débit sanguin supérieur, aux dépens d'autres organes. 2 Au cours de l'effort physique, un certain nombre de paramètres physiologiques sont modifiés : fréquence ventilatoire et volume courant (et donc débit ventilatoire) ; pression artérielle ; fréquence cardiaque, volume d'éjection systolique (et donc débit cardiaque). Ces modifications physiologiques permettent un meilleur approvisionnement des muscles en dioxygène et en nutriments, permettant de couvrir leur demande énergétique accrue. L'organisation anatomique facilite cet apport privilégié aux muscles.