personnes sont traitées. On n’est donc pas à l’abri d’observer des
choses qui vont gêner les patients. Mais de façon générale, les
molécules sont effectivement mieux supportées que ne l’étaient les
anciennes.
Un autre aspect des nouveaux médicaments, c’est d’essayer de
« rattraper » des personnes qui ont des virus résistants pour lesquels
les traitements actuels ne sont pas efficaces. Ca reste un des enjeux
de la recherche sur les nouveaux traitements, pour que tout le
monde aboutisse à cette fameuse charge virale indétectable qui est
LE slogan dans l’infection à VIH.
SIS : Comment fait-on le choix des molécules aujourd’hui, pour un
premier traitement par exemple ?
CG : On va choisir en fonction de la personne, de son mode de vie,
comment elle travaille, si elle travaille de jour ou de nuit ; on va
choisir en fonction du stade de l’infection : s’agit-il d’une infection
ancienne avec une charge virale très élevée, des lymphocytes T4 déjà
bas… On va choisir également en fonction d’un test qui s’appelle le
test génotypique de résistance et qui permet de déterminer à quel
médicament le virus va être sensible.
SIS : Quel est votre point de vue sur le traitement comme outil de
prévention du VIH. Le mettez-vous en œuvre avec votre
patientelle ?
CG : Le traitement apporte un bénéfice incontestable dans la
prévention de la transmission du virus. C’est une approche majeure
mais qui n’est pas efficace à 100 %. Dans les études où le traitement
a été administré à des personnes séropositives pour limiter la
transmission, on a une efficacité de trois quarts à 90 %. Le traitement
comme moyen de prévention de la transmission est un outil
supplémentaire dans la prévention des nouvelles contaminations