MOT DU PRÉSIDENT
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Le magazine Bâtivert
Président de la COMBEQ
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#@'$ Loi sur
L’aménagement et L’urbanisme
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D’entrée de jeu, on ne peut que se réjouir de la facture beaucoup
moins technique qui a été retenue dans la rédaction et dans l’énoncé
des pouvoirs municipaux en matière d’urbanisme. En effet, à l’instar
de la Loi sur les compétences municipales, l’avant-projet de loi formule
les pouvoirs municipaux en termes larges et généraux. À titre
d’exemple, la nomenclature très pointue des pouvoirs de zonage de
l’article 113 de l’actuelle LAU sont remplacés par un énoncé plus
général à l’effet que « Par son règlement de zonage, la municipalité
locale régit l’occupation et l’aménagement de l’ensemble de son
territoire, et répartit les divers usages, activités, constructions et ouvrages
et les soumet à des normes. » (Article 119 de l’avant-projet de loi).
Si la COMBEQ peut se réjouir de cet énoncé plus large des pouvoirs
municipaux, par contre, force est de constater que l’avant-projet ne
propose ni un ménage complet ni une centralisation de tous les
pouvoirs municipaux en matière d’aménagement du territoire. Ainsi,
nos membres devront continuer à recourir à diverses autres lois
lorsqu’il sera question notamment de protection du territoire agricole,
de la qualité de l’environnement, des compétences municipales, etc.
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Fait intéressant, en plus du CCU qui voit son mandat continué,
l’avant-projet prévoit que la municipalité pourra par règlement
déléguer à un comité décisionnel d’urbanisme, composé d’au moins
trois (3) membres, l’exercice des pouvoirs discrétionnaires qui sont
prévus à la loi (usage conditionnel, PIIA, dérogation mineure,
démolition et réglementation à caractère incitatif). Comme les
règlements discrétionnaires sont de plus en plus nombreux, une telle
délégation aura pour effet d’alléger les séances régulières du conseil
et d’offrir un organe décisionnel mieux adapté et plus souple
permettant le suivi des projets en matière d’urbanisme.
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Quant à la procédure d’approbation référendaire, l’avant-projet
propose de la simplifier d’abord par la diminution du nombre de
matières sujettes à approbation référendaire. Ainsi, seules seront
soumises à cette approbation les modifications aux usages autorisés et
aux normes relatives à la dimension, au volume et au type de bâtiments
autorisés.
Suite au dépôt de l’avant-projet de loi de la nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire et de l’urbanisme au mois de décembre
2010, la Commission de l’aménagement du territoire vient de terminer la phase de consultation générale et auditions publiques,
laquelle a nécessité la tenue de dix (10) séances qui ont eu lieu entre les mois de mai et septembre 2011.
Naturellement, le comité sur la révision de la LAU de la COMBEQ et moi-même suivons avec intérêt l’état d’avancement des travaux
qui devront ultimement mener à l’adoption d’un nouveau cadre juridique qui viendra, à certains égards, changer les façons de faire de
nos membres. Je profite donc de la présente parution du Bâtivert pour vous faire part de quelques réflexions concernant le nouveau cadre
législatif proposé.