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AGE
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La profession d’archiviste médicale a
beaucoup évolué au cours de la dernière
décennie, en raison de l’avancement
technologique, mais aussi de l’élargis-
sement du champ d’activité qui s’étend
maintenant au-delà du rôle traditionnel en
centre hospitalier.
PROFESSION ARCHIVISTE MÉDICALE
L’archiviste médicale est une
professionnelle de la santé qui est au
cœur du traitement de l’information
médicale de l’usager. En tant que
gestionnaire de l’information de la santé,
elle collecte, analyse et codifie les
données de santé en fonction des
différentes nomenclatures comme CIM-10,
ICLSC, SICHELD. Les rapports
statistiques qu’elle produit et interprète
sont indispensables à la gouvernance du
système de santé au Québec. Par ses
compétences et sa formation continue,
elle assure adéquatement le traitement
des informations de santé, de même que
les modalités en ce qui a trait à leur
divulgation et à leur protection, confor-
mément aux politiques, lois et règlements
en vigueur.
De plus, elle assume une responsabilité
très importante dans l’exploitation et la
validation des données. Elle est donc en
mesure de collaborer à de nombreux
projets de recherche, d’élaborer, de
produire et de commenter différents
rapports statistiques et de voir à
l’utilisation optimale des tableaux de bord
de gestion.
Selon les fonctions occupées par
l’archiviste médicale, les responsabilités
inhérentes à son titre d’emploi peuvent
être reliées aux ressources matérielles,
humaines et financières de son
organisation ou encore à des paliers de
supervision, de coordination et de
communication.
En plus des centres hospitaliers, on
retrouve aussi l’archiviste médicale en
hébergement, en centre jeunesse et en
CLSC, mais l’évolution de la profession a
fait en sorte qu’elle travaille de plus en
plus dans des secteurs connexes aux
établissements de santé : ministère de la
Santé et des Services sociaux (MSSS),
Régie de l’assurance maladie du Québec
(RAMQ), agences régionales, Société de
l’assurance automobile du Québec
(SAAQ), Commission de la santé et de la
sécurité du travail (CSST), compagnies
d’assurances, fournisseurs informatiques,
laboratoires pharmaceutiques, instituts de
recherche et collèges d’enseignement.
FORMATION REQUISE
Un diplôme d’études collégiales (DEC) en
archives médicales est nécessaire pour
être reconnue comme archiviste médicale
par l’AGISQ
1
. La formation, d’une durée
de trois ans, regroupe deux volets : des
cours théoriques et des stages en milieu
de travail.
L’archiviste médicale peut aussi appro-
fondir sa formation pour devenir registraire
en oncologie. Pour ce faire, elle devra
suivre un programme spécifique au niveau
collégial, soit une attestation d’études
collégiales (AEC) en registre des tumeurs.
Une fois diplômée, l’archiviste médicale
doit maintenir à jour ses compétences par
le biais de sessions de formation continue
disponibles au travail ou offertes par son
association, l’AGISQ. De plus, elle doit
s’assurer d’être continuellement à jour sur
le plan légal en ce qui concerne le droit
des usagers en matière d’accès et de
protection des renseignements de santé.
SPÉCIFICITÉ DE LA PROFESSION
Le déploiement des technologies de
l’information permettant une meilleure
exploitation des données de santé,
l’archiviste médicale joue maintenant un
rôle prépondérant dans la gestion et le
traitement de l’information.
La profession regroupe des archivistes
médicales spécialisées dans des secteurs
comme la recherche, le registre des
tumeurs ou la gestion de ressources
informationnelles.
Les multi visages du conseil multidisciplinaire...
Les multi visages du conseil multidisciplinaire...
Les multi visages du conseil multidisciplinaire...
C
AHIER
NUMÉRO
3, octobre 2012
Les archivistes médicales
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1. AGISQ : Association des gestionnaires de l'information de la santé du Québec
(anciennement AQAM : Association québécoise des archivistes médicales)
De gauche à droite : debout, Mélissa Bélisle, Isabelle Pesant, Julie Brière, Brigitte Martel,
Annick Nantais, Chantal Martel; assises, Manon Chouinard, chef du Service des archives
médicales et de la centrale de rendez-vous, et Louise Tétrault, assistante-chef du service.
Étaient absents : Paul Benoit, Karin Blundell, Sylvie Duchemin et Chantal Lambert.
L’équipe des archivistes médicales de l’Hôpital de Saint-Eustache