Philosophie et pédagogie / psychologie, option spécifique

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Département fédéral de l’économie,
de la formation et de la recherche DEFR
Commission suisse de maturité CSM
EXAMEN SUISSE DE MATURITE / ETE 2014
PHILOSOPHIE ET PEDAGOGIE / PSYCHOLOGIE
OPTION SPECIFIQUE
Points :
Durée : 3 heures
NOM : ........................................
/ 60
Note :
PRENOM : ........................................... No : ...............
L’épreuve comporte trois (3) parties :
- la première est destinée à tous les candidats. (20 points)
- la deuxième (partie 2a, philosophie) doit être faite par les candidats qui ont choisi la
pédagogie/psychologie pour l’épreuve orale. (40 points)
- la troisième (partie 2b, pédagogie/psychologie) doit être faite par les candidats qui ont
choisi la philosophie pour l’épreuve orale. (40 points)
Répondre aux questions sur papier libre. Respecter strictement l'ordre des questions
et noter clairement leurs numéros.
PARTIE 1 : interdisciplinarité
20 Points
1 heure environ
Lisez le texte d'Alain ci-dessous et répondez dans l'ordre aux questions qui s’y
rapportent. Chaque réponse vaut 2 points.
5
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Des gens jouaient aux Lettres, jeu connu ; il s’agit de former des mots avec des lettres
éparpillées ; ces combinaisons excitent l’attention prodigieusement ; l’extrême facilité des
petits problèmes à trois ou quatre lettres engage l’esprit dans un travail assez fatigant ; belle
occasion d’apprendre les mots techniques et l’orthographe. Ainsi, me disais-je, l’attention de
l’enfant est bien facile à prendre ; faites-lui un pont depuis ses jeux jusqu’à vos sciences ; et
qu’il se trouve en plein travail sans savoir qu’il travaille ; ensuite, toute sa vie, l’étude sera un
repos et une joie, par cette habitude d’enfance ; au lieu que le souvenir des études est
comme un supplice pour la plupart. Je suivais donc cette idée charmante en compagnie de
Montaigne. Mais l’ombre de Hegel parla plus fort.
L’enfant, dit cette Ombre, n’aime pas ses joies d’enfant autant que vous croyez. Dans sa vie
immédiate, oui, il est pleinement enfant, et content d’être enfant, mais pour vous, non pour
lui. Par réflexion, il repousse aussitôt son état d’enfant ; il veut faire l’homme ; et en cela il est
plus sérieux que vous ; moins enfant que vous, qui faites l’enfant. Car l’état d’homme est
beau pour celui qui y va, avec toutes les forces de l’enfance. Le sommeil est un plaisir
d’animal, toujours gris et sombre un peu ; mais on s’y perd bientôt ; on y glisse ; on s’y
plonge, sans aucun retour sur soi. C’est le mieux. C’est tout le plaisir de la plante et de
l’animal, sans doute ; c’est tout le plaisir de l’être qui ne surmonte rien, qui ne se hausse pas
au-dessus de lui-même. Mais bercer n’est pas instruire.
Au contraire, dit cette grande Ombre, je veux qu’il y ait comme un fossé entre le jeu et
l’étude. Quoi ? Apprendre à lire et à écrire par jeu de lettres ? À compter par noisettes, par
activité de singe ? J’aurais plutôt à craindre que ces grands secrets ne paraissent pas assez
difficiles, ni assez majestueux. L’idiot s’amuse de tout ; il broute vos belles idées ; il
SEFRI / 262 / OS PPP / E14
Veuillez rendre ces feuilles avec votre travail, merci !
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mâchonne ; il ricane. Je crains ce sauvage déguisé en homme. Un peu de peinture, en
jouant ; quelques notes de musique, soudainement interrompues, sans mesure, sans le
sérieux de la chose. […] Un peu de danse ; un peu de politique ; un peu de religion.
L’Inconnaissable en six mots. « Je sais, j’ai compris », dit l’idiot. L’ennui lui conviendrait
mieux ; il en sortirait, peut-être ; mais dans ce jeu de lettres il reste assis et fort occupé ;
sérieux à sa manière, et content de lui-même.
J’aime mieux, dit l’Ombre, j’aime mieux dans l’enfant cette honte d’homme, quand il
voit que c’est l’heure de l’étude et qu’on veut encore le faire rire. Je veux qu’il se sente bien
ignorant, bien loin, bien au-dessous, bien petit garçon pour lui-même ; qu’il s’aide de l’ordre
humain ; qu’il se forme au respect, car on est grand par le respect et non pas petit. Qu’il
conçoive une grande ambition, une grande résolution, par une grande humilité. Qu’il se
discipline et qu’il se fasse ; toujours en effort, toujours en ascension.
Alain (Emile Chartier), Propos sur l'éducation , 1921.
[http://www.etudes-litteraires.com/philo/alain.php. Consulté le 12 avril 2014]
1. 1 - Dites en quelques lignes quelle est la thèse défendue par Alain dans ce texte.
1. 2 - Pourquoi le texte d'Alain commence-t-il par l'évocation d'un jeu (le jeu des Lettres, une
sorte de Scrabble)?
1. 3 - Expliquez l'usage que fait Alain des métaphores du "pont" (ligne 5) et du "fossé" (ligne
19).
1. 4 - Pourquoi Alain appelle-t-il "Ombre" l'être auquel il donne la parole dans les trois
derniers paragraphes du texte? [La connaissance de la philosophie de Hegel (ligne 9)
n'est pas requise pour répondre à cette question.]
1. 5 - "… en cela il est plus sérieux que vous" (lignes 12-13) : que signifie ce fragment de
phrase?
1. 6 - Décrivez précisément "l'idiot" dont il est question au troisième paragraphe (lignes 22 et
26).
1. 7 - Que veut dire Alain par la répétition des "un peu de…" entre les lignes 23 et 25?
1. 8 - Expliquez la phrase : "L'ennui lui conviendrait mieux ; il en sortirait, peut-être." (lignes
26-27).
1. 9 - En quoi ce texte relève-t-il de la pédagogie? En quoi relève-t-il de la philosophie?
1.10 - Selon Alain, l'homme est par essence un être qui se surmonte (ligne 17), qui se
hausse au-dessus de lui-même (lignes 17-18), qui est toujours en ascension (ligne 34).
Acceptez-vous cette définition? Justifiez votre réponse.
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PARTIE 2a : philosophie
40 points
2 heures environ
Partie réservée aux candidats présentant la psychologie/pédagogie à l’oral
Lisez attentivement le texte suivant :
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Troisième proposition. La nature a voulu que l'homme tire entièrement de lui-même tout ce
qui dépasse l'agencement mécanique de son existence animale, et qu'il ne participe à
aucune autre félicité ou à aucune autre perfection, que celles qu'il s'est procurées lui-même
par sa propre raison, indépendamment de l'instinct.
La nature, en effet, ne fait rien de superflu. […] En donnant à l'homme la raison, ainsi que la
liberté du vouloir qui se fonde sur cette raison, elle indiquait déjà clairement son intention en
ce qui concerne la dotation de l'homme. Ce dernier ne devait dès lors ni être conduit par
l'instinct, ni être instruit et formé par une connaissance innée. Il devait bien plutôt tout tirer de
lui-même. L'invention des moyens de se nourrir, de s'habiller, d'assurer sa sécurité et sa
défense (pour lesquelles la nature ne lui a donné ni les cornes du taureau, ni les griffes du
lion, ni les crocs du chien, mais seulement les mains), tous les divertissements qui peuvent
rendre la vie agréable, même son intelligence et sa prudence et jusqu'à la bonté de la
volonté, tout cela devait entièrement être son œuvre propre. La nature semble ici s'être
complu dans sa plus grande économie et elle a mesuré au plus juste, avec beaucoup de
parcimonie, sa dotation animale pour le besoin pourtant extrême d'une existence à ses
débuts, comme si elle avait voulu que l'homme se hissât de la plus grande inculture à la plus
grande habileté, à la perfection intérieure du mode de penser, et par là (autant qu'il est
possible sur terre) à la félicité, et en eût ainsi le plein mérite, n'en fût redevable qu'à luimême ; comme si également elle avait eu plus à cœur l'estime de soi d'un être raisonnable
que le bien-être. Car il y a, dans le cours des affaires humaines, une multitude de peines qui
attendent l'homme. Il semble pour cette raison que la nature n'ait rien fait du tout pour qu'il
vive agréablement, mais qu'elle ait au contraire tout fait pour qu'il travaille à s'élever
suffisamment pour se rendre digne, par sa conduite, de la vie et du bien-être. […]
Quatrième proposition. Le moyen dont se sert la nature pour mener à bien le
développement de toutes les dispositions humaines est leur antagonisme dans la société,
jusqu'à ce que celui-ci finisse pourtant par devenir la cause d'un ordre régi par la loi.
J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur penchant
à entrer en société, penchant pourtant lié à une répulsion générale à le faire, qui menace
constamment de dissoudre cette société. L'homme possède une tendance à s'associer,
parce que, dans un tel état, il se sent davantage homme, c'est-à-dire qu'il sent le
développement de ses dispositions naturelles. Mais il a aussi un grand penchant à se
séparer (s'isoler), parce qu'il trouve en même temps en lui ce caractère insociable, qui le
pousse à vouloir tout organiser à sa guise ; par suite, il s'attend à rencontrer de la résistance
partout, car il se sait lui-même enclin de son côté à résister aux autres. Or, c'est cette
résistance qui éveille toutes les forces de l'homme, qui le conduit à triompher de son
penchant à la paresse et, mû par l'ambition, la soif de dominer ou de posséder, à se tailler
une place parmi ses compagnons, qu'il ne peut souffrir mais dont il ne peut se passer. C'est
alors que les talents se développent peu à peu, que le goût se forme et que commence le
progrès continu des Lumières. […] Sans cette insociabilité, tous les talents resteraient
éternellement cachés dans leurs germes, dans une vie de bergers d'Arcadie, dans la parfaite
concorde, la tempérance et l'amour réciproque. Les hommes, inoffensifs comme les moutons
qu'ils font paître, ne donneraient pas à leur existence une valeur plus grande que celle de
leurs bêtes d'élevage; ils ne combleraient pas le vide de la création au regard de sa finalité,
comme nature raisonnable.
KANT Emmanuel, Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique, 1784
[http://classiques.uqac.ca/classiques/kant_emmanuel/idee_histoire_univ/Idee_histoire_un
iv.pdf . Consulté le 14 avril 2014]. Texte remanié.
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Répondez dans l’ordre aux questions ci-dessous.
A. Connaissances préalables et carte d’identité du texte
(6 points)
Phi 1 - En utilisant vos propres mots, reformulez en quelques lignes la thèse de Kant dans la
"troisième proposition" (lignes 1 à 23).
Phi 2 - En utilisant vos propres mots, reformulez en quelques lignes la thèse de Kant dans la
"quatrième proposition" (lignes 24 à 44).
B. Explication de détail/compréhension
(12 points)
Phi 3 - En quoi le contenu de la parenthèse des lignes 10 et 11 est-il utile à la démonstration
de Kant?
Phi 4 - Quel sens donner aux "comme si" des lignes 16 et 19?
Phi 5 - Pourquoi Kant dit-il que la nature semble avoir "plus à cœur l'estime de soi d'un être
raisonnable que le bien-être" (lignes 19-20)?
Phi 6 - La formule "insociable sociabilité" des hommes (ligne 27) est un oxymore, figure de
style qui rapproche deux termes que leurs sens devraient opposer (exemple: une
sombre clarté). Comment cet oyxmore se justifie-t-il dans le texte de Kant?
Phi 7 - Quelle est la "résistance" dont il est question à la ligne 35?
Phi 8 - Pourquoi Kant évoque-t-il les "bergers d'Arcadie" à la fin du texte (ligne 40)?
C. Maîtrise des notions philosophiques
(10 points)
Dites à quel terme du vocabulaire philosophique, présent dans le texte sous la forme
d’un nom ou d'un adjectif, correspond chacune des 10 définitions suivantes. Voici un
exemple :
Définition : "fait d’être unique, seul de son espèce"
Réponse : "singularité"
Phi 9 -
Synonyme ici de "providence" (immanente) : ce par quoi tout se développe selon un
principe de finalité (selon des buts).
Phi 10 - (adjectif) Présent chez un être dès sa naissance.
Phi 11 - Intelligence technicienne qui permet à l'homme de choisir entre les fins et de
calculer les moyens appropriés. En tant que telle, elle détermine la volonté.
Phi 12 - Mouvement philosophique du XVIIIe siècle, caractérisé par un conception optimiste
et progressiste de l'Histoire.
Phi 13 - Pouvoir propre à l'homme de se déterminer selon des buts et de choisir les moyens
nécessaires à leur réalisation.
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Phi 14 - Ensemble des règles propres à une société.
Phi 15 - Programme de comportement inné chez les animaux. Il se présente comme un
ensemble de réflexes.
Phi 16 - Principe selon lequel dans la nature rien n'est vain, inutile, sans but ou dû à un
mécanisme aveugle.
Phi 17 - Ensemble d'hommes en relation d'interdépendance exprimable sous forme de lois.
Phi 18 - Autonomie, pouvoir qu'a la volonté de se déterminer par sa seule raison.
D. Questions générales
(12 points)
Phi 19 - Situez le propos de Kant par rapport
- au naturalisme d'Aristote ["L'homme est par nature un animal politique (social)".
L'individu n'est pas en soi un être complet. Il est fait par nature pour vivre dans une
Cité] ;
- à l'artificialisme de Hobbes ["L'homme est un loup pour l'homme" et doit donc
recourir à un pouvoir fort, l'Etat, pour se sortir de cette condition].
Phi 20 - "La nature a voulu que l'homme…" (ligne 1) : que pensez-vous de cette thèse selon
laquelle l'homme est en fait l'objet d'un dessein, d'une intention supérieurs?
Justifiez votre réponse.
Phi 21 - Acceptez-vous l'idée selon laquelle la rivalité, la discorde et même la guerre
peuvent jouer un rôle positif pour l'évolution de l'humanité? Justifiez votre réponse.
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PARTIE 2b : pédagogie/psychologie
40 points
2 heures environ
Partie réservée aux candidats présentant la philosophie à l’oral
Lisez attentivement le texte suivant :
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L'irrationnel, chez Freud, est au commencement, et il s'agit de montrer par quelles voies et à
travers quels conflits l'homme devient raisonnable ; et il ne le devient jamais au point d'être
assuré d'avoir liquidé les pulsions primitives. L'antériorité de fait de l'irrationnel n'est pas une
primauté de droit. Si l'homme veut entretenir des relations satisfaisantes avec le monde et
avec ses semblables, il doit dépasser les stades et les fixations affectives qui caractérisent
l'état d'enfance ; mais il ne les dépasse pas facilement. Le moi raisonnable ne se constitue
pas du premier coup : il s'affirme et se fortifie peu à peu, utilisant les instincts à son profit,
mais non sans avoir eu à subir les contraintes et les frustrations de l'éducation. Le moi se
conquiert dramatiquement sur le ça : il n'est pas impossible d'y voir un exemple de
dépassement dialectique. Le développement psychique normal est passage d'une servitude
relative à une maîtrise relative, de la spontanéité instinctive à la conscience de soi, où
l'instinct est à la fois surmonté et conservé. Et la conscience de soi implique obligatoirement
la rencontre de la réalité «extérieure».
De surcroît, Freud n'affirme la présence et l'importance des instincts irrationnels que pour
proposer simultanément une technique de connaissance rationnelle, capable de surprendre
et d'éclairer les manœuvres obscures de l'inconscient. Ce qui l'emporte, chez lui, c'est
l'exigence d'élucidation : nul moins que lui n'invite à s'abandonner à l'inconscient, sauf dans
le cadre bien défini de la procédure analytique. Dans la pratique, les associations libres et
les rêves sont désirables, mais pour offrir le texte ou le prétexte d'une lecture expliquée, qui
débrouillera l'écheveau du songe pour mettre le rêveur en présence de la réalité des désirs
qu'il méconnaissait. Aussi Freud n'a-t-il pas pris très grand intérêt au surréalisme, qui
pourtant se réclame de lui. Partant de la constatation des faits obscurs, la psychanalyse
entreprenait de les dépouiller du « mystère » qui les rendait fascinants : tout a un sens, et il
n'y a pas de hasard dans la vie psychique. L'analyse, au prix d'un effort systématique,
poursuit l'exégèse du sens par delà les apparences provisoires du non-sens et de
l'absurdité. Cela n'est possible que par le déchiffrement du langage symbolique qui est le
mode d'expression de l'inconscient. Mais, parce que le freudisme assimile le symbole au
symptôme de l'hystérique (tous deux «formation de compromis» entre les exigences du désir
et les refus de la censure), l'effort de l'analyste vise à obtenir finalement une désymbolisation
et une démystification, comme il cherche la guérison de l'hystérique. Ainsi, après un premier
temps où l'analyste dépiste, suscite, accueille les productions mentales symboliques ou
mythiques, il s'applique à les détruire par la révélation des forces réelles qui s'exprimaient
d'une façon déguisée.
[Texte sur Freud] Jean Starobinski, Les approches du sens,
Genève, Ed. La Dogana, 2013, pp. 20-21
6/8
Répondez dans l’ordre aux questions ci-dessous.
A. Connaissances préalables et carte d’identité du texte
(6 points)
PP 1 - Résumez le texte en quelques lignes en vous fondant sur l'opposition entre irrationnel
et rationnel/raisonnable.
PP 2 - En quoi consiste, sur un plan général, la "procédure analytique" dont il est question à
la ligne 18?
B. Explication de détail/compréhension
(14 points)
PP 3 - A la ligne 2, pourquoi le mot "devient" est-il en italique?
PP 4 - Que veut dire la phrase des lignes 3-4 : "L'antériorité de fait de l'irrationnel n'est pas
une primauté de droit"?
PP 5 - Aux lignes 5-6, l'auteur évoque "les stades et les fixations affectives qui caractérisent
l'état d'enfance". A quel aspect des théories freudiennes fait-il référence?
PP 6 - "Le moi se conquiert dramatiquement sur le ça" (lignes 8-9) : expliquez cette phrase.
PP 7 - Quel est le sens des deux verbes "surprendre" et "éclairer" aux lignes 15 et 16?
PP 8 - Quels sont pour Freud les exemples majeurs de ce "langage symbolique" (ligne 26)
par lequel s'exprime l'inconscient?
PP 9 - Pourquoi la figure de "l'hystérique" apparaît-elle soudainement aux lignes 28 et 30?
Autrement dit, quel rôle vient-elle jouer dans l'explication?
C. Maîtrise des notions de psychologie
(8 points)
Dites à quel terme du vocabulaire psychologique, présent dans le texte sous la forme
d’un nom ou d'un adjectif, correspond chacune des 8 définitions suivantes. Voici un
exemple :
Définition : "ensemble des ajustements effectués par un individu pour lui
permettre de se réaliser dans un ensemble social donné".
Réponse : "adaptation".
PP 10 - Siège de la conscience (et aussi lieu de manifestations inconscientes) ; médiateur
entre les autres instances psychiques, tenant compte des exigences de la réalité.
PP 11 - Méthode curative fondée sur l'expression verbale des pensées et associations
d'idées qui se présentent au sujet, afin de mettre en évidence leur signification
inconsciente.
PP 12 - Phénomène observable lié à un état pathologique qu'il permet de déceler.
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PP 13 - Instance psychique dont les contenus, inconscients, sont l’expression des pulsions.
PP 14 - Processus psychique consistant dans une poussée qui fait tendre l’organisme vers
un but.
PP 15 - Comportement automatique et inconscient des animaux et des humains qui se
caractérise par le déclenchement, sous l’impulsion de stimuli externes, d’un
ensemble mécanique de réactions.
PP 16 - Personne atteinte d'un certain type de névrose caractérisé par l'hyperexpressivité
des idées, des images et des émotions inconscientes.
PP 17 - Lieu des représentations refoulées. Ensemble des contenus psychiques qui, par
l'action du refoulement, se sont vu refuser l'accès à la conscience.
D. Questions générales et ouvertes
(12 points)
PP 18 - Quel est votre commentaire personnel sur la définition du "développement
psychique normal" proposée entre les lignes 10 et 13? Vous semble-t-elle être
fausse ou vraie, partielle ou complète?
PP 19 - Aux lignes 21-22, il est dit que Freud n'a "pas pris très grand intérêt au surréalisme,
qui pourtant se réclame de lui". Expliquez cela en vous référant à cette phrase
d'André Breton, le principal théoricien du surréalisme : "Je crois à la résolution
future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la
réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité si l'on peut dire".
PP 20 - Selon vous, peut-on dire que l'homme est un mystère fascinant (cf. ligne 23)?
Justifiez votre réponse.
PP 21 - A votre avis, est-il préférable d'accueillir et de promouvoir "les productions mentales
symboliques ou mythiques" (lignes 31-32) de l'homme, ou au contraire de les
détruire par la "révélation des forces réelles" (ligne 32) qui s'expriment en elles?
Justifiez votre réponse.
*** FIN ***
8/8
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