examen suisse de maturite / printemps 2006

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Département fédéral de l'intérieur DFI
Commission suisse de maturité CSM
EXAMEN SUISSE DE MATURITE / HIVER 2012
PHILOSOPHIE ET PEDAGOGIE / PSYCHOLOGIE
OPTION SPECIFIQUE
Note :
Durée : 3 heures
NOM : ........................................
PRENOM : ........................................... No : ...............
L’épreuve comporte trois (3) parties :
- la première est destinée à tous les candidats. (20 points)
- la deuxième (partie 2a, philosophie) doit être faite par les candidats qui ont choisi la
pédagogie/psychologie pour l’épreuve orale. (40 points)
- la troisième (partie 2b, pédagogie/psychologie) doit être faite par les candidats qui ont
choisi la philosophie pour l’épreuve orale. (40 points)
Répondre aux questions sur papier libre. Respecter strictement l'ordre des questions
et noter clairement leurs numéros.
PARTIE 1 : interdisciplinarité
20 Points
1 H environ
Lisez le texte suivant de Voltaire et répondez aux questions qui s’y rapportent. Chaque
réponse vaut 2 points.
5
10
15
20
Le droit naturel est celui que la nature indique à tous les hommes. Vous avez élevé votre
enfant, il vous doit du respect comme à son père, de la reconnaissance comme à son
bienfaiteur. Vous avez droit aux productions de la terre que vous avez cultivée par vos
mains. Vous avez donné et reçu une promesse, elle doit être tenue.
Le droit humain ne peut être fondé en aucun cas que sur ce droit de nature ; et le grand
principe, le principe universel de l'un et de l'autre, est, dans toute la terre : « Ne fais pas ce
que tu ne voudrais pas qu'on te fît. » Or on ne voit pas comment, suivant ce principe, un
homme pourrait dire à un autre : « Crois ce que je crois, et ce que tu ne peux croire, ou tu
périras. » C'est ce qu'on dit en Portugal, en Espagne, à Goa. On se contente à présent,
dans quelques autres pays, de dire : « Crois, ou je t'abhorre ; crois, ou je te ferai tout le mal
que je pourrai ; monstre, tu n'as pas ma religion, tu n'as donc point de religion : il faut que tu
sois en horreur à tes voisins, à ta ville, à ta province. »
S'il était de droit humain de se conduire ainsi, il faudrait donc que le Japonais détestât le
Chinois, qui aurait en exécration le Siamois ; celui-ci poursuivrait les Gangarides, qui
tomberaient sur les habitants de l'Indus ; un Mogol arracherait le cœur au premier Malabare
qu'il trouverait ; le Malabare pourrait égorger le Persan, qui pourrait massacrer le Turc : et
tous ensemble se jetteraient sur les chrétiens, qui se sont si longtemps dévorés les uns les
autres.
Le droit de l'intolérance est donc absurde et barbare : c'est le droit des tigres, et il est bien
horrible, car les tigres ne déchirent que pour manger, et nous nous sommes exterminés
pour des paragraphes.
Voltaire, Traité sur la tolérance, chapitre VI,
http://www.voltaire-integral.com/Html/25/01_Tolerance.html. Consulté le 5 janvier 2012.
SER / 632-006 / OS PPP / H12
Veuillez rendre ce feuillet avec votre travail, merci !
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1. 1 - Dites en quelques lignes quelle est la thèse défendue par Voltaire dans ce texte.
1. 2 - Dans le texte, quel est le sens des mots
a- principe (ligne 6, 1er mot)
b- universel (ligne 6)
c- religion (ligne 11)
d- absurde (ligne 19)
1. 3 - Le propos du texte relève-t-il
- de la philosophie ?
- de la psychologie ?
Justifiez votre réponse.
1. 4 - Quelles sont les valeurs humaines que Voltaire met du côté du droit naturel
(lignes 1-4)?
1. 5 - En quoi la phrase "Crois..." (ligne 8) contredit-elle le principe universel énoncé plus
haut ?
1. 6 - Pourquoi n'y a-t-il pas besoin de savoir qui sont les Gangarides ou les Malabares
pour comprendre le troisième paragraphe du texte?
1. 7 - Expliquez la différence que fait Voltaire, dans le dernier paragraphe, entre
"intolérance" des tigres et intolérance des hommes.
1. 8 - En quoi pourrait consister, selon vous, une pédagogie de la tolérance?
1. 9 - Certains pensent que toute affirmation de croyance contient un germe d'intolérance.
Qu'en pensez-vous?
1. 10 - Y a-t-il selon vous des limites à la tolérance? Justifiez votre réponse.
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PARTIE 2a : philosophie
40 Points
2 H environ
Partie réservée aux candidats présentant la pédagogie/psychologie à l’oral
Lisez attentivement le texte suivant :
5
10
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25
30
Une philosophie de la perception, qui veut réapprendre à voir le monde, restituera à la
peinture et en général aux arts leur vraie place, leur vraie dignité et nous disposera à les
accepter dans leur pureté.
Qu'avons-nous appris, en effet, à considérer le monde de la perception? Nous avons appris
que dans ce monde, il est impossible de séparer les choses et leur manière d'apparaître.
Certes, quand je définis une table comme le fait le dictionnaire – plateau horizontal soutenu
par trois ou quatre supports et sur lequel on peut manger, écrire, etc. –, je peux avoir le
sentiment d'atteindre comme l'essence de la table et je me désintéresse de tous les
accidents dont elle peut s'accompagner, forme des pieds, style des moulures, etc., mais ce
n'est pas là percevoir, c'est définir. Quand au contraire je perçois une table, je ne me
désintéresse pas de la manière dont elle accomplit sa fonction de table et c'est la façon
chaque fois singulière dont elle porte son plateau, c'est le mouvement, unique, depuis les
pieds jusqu'au plateau, qu'elle oppose à la pesanteur qui m'intéresse et qui fait chaque table
distincte de toutes les autres. Il n'y a pas de détail ici – fibre du bois, forme des pieds,
couleur même et âge de ce bois, graffiti ou écorchures qui marquent cet âge – qui soit
insignifiant et la signification "table" ne m'intéresse qu'autant qu'elle émerge de tous les
"détails" qui en incarnent la modalité présente. Or, si je me mets à l'école de la perception, je
me trouve prêt à comprendre l'œuvre d'art, car elle est, elle aussi, une totalité charnelle où la
signification n'est pas libre, pour, ainsi dire, mais liée, captive de tous les signes, de tous les
détails qui me la manifestent, de sorte que, comme la chose perçue, l'œuvre d'art se voit ou
s'entend et qu'aucune définition, aucune analyse, si précieuse qu'elle puisse être après coup
et pour faire l'inventaire de cette expérience, ne saurait remplacer l'expérience perceptive et
directe que j'en fais.
Cela n'est pas si évident d'abord. Car enfin, la plupart du temps, un tableau représente,
comme on dit, des objets, souvent un portrait représente quelqu'un dont le peintre nous
donne le nom. Après tout, la peinture n'est-elle pas comparable à ces flèches indicatrices
dans les gares qui n'ont d'autre fonction que de nous diriger vers la sortie ou vers le quai?
Ou encore à ces photographies exactes qui nous permettent d'examiner l'objet en son
absence et en retiennent tout l'essentiel? Si c'était vrai, le but de la peinture serait le trompel'œil, et sa signification serait toute hors du tableau, dans les choses qu'il signifie, dans le
sujet. Or c'est précisément contre cette conception que toute peinture valable s'est
constituée et que les peintres luttent très consciemment depuis cent ans au moins.
Maurice MERLEAU-PONTY (Maurice), Causeries, chapitre VI, vventresque.free.fr/
IMG/pdf/Merleau-Ponty_Causeries.pdf. Consulté le 5 janvier 2012
Répondez dans l’ordre aux questions ci-dessous.
A. Connaissances préalables et carte d’identité du texte
(6 points)
Phi 1 - En utilisant vos propres mots, définissez la "philosophie de la perception " proposée
par Merleau-Ponty dans ce texte.
Phi 2 - Avec sa "philosophie de la perception", on peut dire que Merleau-Ponty tourne le dos
aux pensées de : a) Platon, et b) Kant. Expliquez pourquoi.
3/9
B. Explication de détail/compréhension
(12 points)
Phi 3 - En considérant la suite du texte, dites en quoi consiste la "pureté" des arts dont il est
question à la ligne 3.
Phi 4 - Montrez sur quoi repose l'opposition que Merleau-Ponty établit entre "perception" et
"définition".
Phi 5 - Pourquoi Merleau-Ponty précise-t-il que, quand il perçoit une table, il ne se
"désintéresse pas de la manière dont elle accomplit sa fonction de table" (ligne 11)?
Phi 6 - Que veut dire l'auteur lorsqu'il dit d'une table ou d'une oeuvre d'art qu'elle est une
"totalité charnelle" (ligne 18)?
Phi 7 - Expliquez la phrase: "Après tout, la peinture n'est-elle pas comparable à ces flèches
indicatrices dans les gares qui n'ont d'autre fonction que de nous diriger vers la sortie
ou vers le quai?" (lignes 26-27).
Phi 8 - Comme l'indique Merleau-Ponty en disant : "Cela n'est pas si évident d'abord. Car
enfin..." (ligne 24), le contenu du dernier paragraphe semble en contradiction avec ce
qui précède. Quelle est cette contradiction apparente?
C. Maîtrise des notions philosophiques
(10 points)
Dites à quel terme du vocabulaire philosophique, présent dans le texte sous la forme
d’un nom ou d'un verbe, correspond chacune des 10 définitions suivantes. Voici un
exemple :
Définition : « Fait d’être unique, seul de son espèce ».
Réponse : « Singularité ».
Phi 9 -
Activité d'un individu capable grâce à son système nerveux d'interpréter les
sensations reçues du monde extérieur. Résultat de cette activité.
Phi 10 - Au sens intellectuel : décomposition d'un ensemble en ses éléments constituants.
Phi 11 - Ce qui peut être ou ne pas être dans une chose sans modifier sa nature profonde.
Phi 12 - Ce à quoi renvoie un signe ou un ensemble de signes.
Phi 13 - Activité rationnelle critique s'efforçant de découvrir le sens des choses. Elle
s'articule traditionnellement autour de deux valeurs, l'une théorique, de vérité, et
l'autre pratique, de bien.
Phi 14 - [Il s'agit d'un verbe, présent dans le texte sous forme conjuguée.] Rendre présent
ou sensible, par le moyen de signes (mots, images), quelque chose d'invisible ou
d'absent.
Phi 15 - Forme particulière que prend une chose, une action, une pensée (par exemple à
un moment donné).
4/9
Phi 16 - Nature propre et nécessaire d'une chose; ce qui fait qu'elle est ce qu'elle est.
Phi 17 - Fait d'éprouver quelque chose, considéré comme susceptible d'enrichir la
connaissance.
Phi 18 - Acte de mettre en équivalence un terme avec l'expression de son essence. Cette
expression même. Proposition affirmative permettant de faire comprendre un mot.
D. Questions générales
(12 points)
Phi 19 - "Il est impossible de séparer les choses et leur manière d'apparaître" (ligne 5).
- Quel est votre propre point de vue sur cette thèse?
- Si cette thèse était vraie, la science serait-elle possible? Justifiez votre réponse.
Phi 20 - A votre avis, le trompe-l'oeil (l'imitation parfaite) peut-il représenter aujourd'hui un
idéal artistique valable? Donnez une réponse développée à cette question.
Phi 21 - Critiquant la métaphysique occidentale, Nietzsche propose une philosophie de la
vie. Pour vivre, "il importe de rester bravement à la surface, de s’en tenir à
l’épiderme, d’adorer l’apparence, de croire à la forme, aux sons, aux paroles, à tout
l’Olympe de l’apparence !". Pouvez-vous faire vôtre cette manière de concevoir le
rapport entre l'homme et le monde? Justifiez votre réponse.
5/9
PARTIE 2b : pédagogie/psychologie
40 Points
2 H environ
Partie réservée aux candidats présentant la philosophie à l’oral
Lisez attentivement le texte suivant :
5
10
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25
30
35
40
45
Un autre problème nous touche de plus près : à quels moyens recourt la civilisation pour
inhiber l'agression, pour rendre inoffensif cet adversaire et peut-être l'éliminer ? Nous avons
déjà repéré quelques-unes de ces méthodes mais nous ne connaissons pas encore la plus
importante apparemment.
Nous pouvons l'étudier dans l'histoire du développement de l'individu. Que se passe-t-il en
lui qui rende inoffensif son désir d'agression ? Une chose bien singulière. Nous ne l'aurions
pas devinée et pourtant point n'est besoin de chercher loin pour la découvrir. L'agression est
« introjectée », intériorisée, mais aussi, à vrai dire, renvoyée au point même d'où elle était
partie : en d'autres termes, retournée contre le propre Moi. Là, elle sera reprise par une
partie de ce Moi, laquelle, en tant que « Surmoi », se mettra en opposition avec l'autre
partie. Alors, en qualité de « conscience morale », elle manifestera à l'égard du Moi la même
agressivité rigoureuse que le Moi eût aimé satisfaire contre des individus étrangers. La
tension née entre le Surmoi sévère et le Moi qu'il s'est soumis, nous l'appelons « sentiment
conscient de culpabilité » ; et elle se manifeste sous forme de « besoin de punition ». La
civilisation domine donc la dangereuse ardeur agressive de l'individu en affaiblissant celui-ci,
en le désarmant, et en le faisant surveiller par l'entremise d'une instance en lui-même, telle
une garnison placée dans une ville conquise.
L'analyste se fait de la genèse du sentiment de culpabilité une opinion différente de celle
qu'en ont, par ailleurs, les psychologues ; mais lui non plus ne peut aisément rendre compte
de cette genèse. Tout d'abord, si l'on se demande comment on arrive à éprouver ce
sentiment, on reçoit une réponse impossible à réfuter : on a conscience d'être coupable (les
gens religieux disent : d'avoir péché) si l'on a commis quelque chose qu'on reconnaît être
«mal». On remarque alors combien l'apport de cette réponse est maigre. Peut-être, après
quelque hésitation, ajoutera-t-on : celui-là aussi qui n'a pas commis le mal, mais reconnaît
en avoir eu simplement l'intention, peut se tenir pour coupable. Nous poserons alors cette
question - pourquoi, en ce cas, considère-t-on l'intention et l'exécution comme équivalentes?
Les deux cas présupposent qu'on a déjà condamné le mal et jugé que sa réalisation devait
être exclue. Comment en arrive-t-on à cette décision ? Nous sommes en droit d'écarter le
principe d'une faculté originelle, et pour ainsi dire naturelle, de distinguer le bien du mal.
Souvent, le mal ne consiste nullement en ce qui est nuisible et dangereux pour le Moi, mais
au contraire en ce qui lui est souhaitable et lui procure un plaisir. Là donc se manifeste une
influence étrangère, qui décrète ce qu'on doit appeler le bien et le mal. Comme l'homme n'a
pas été orienté vers cette discrimination par son propre sentiment, il lui faut, pour se
soumettre à cette influence étrangère, une raison. Elle est facile à découvrir dans sa
détresse et sa dépendance absolue d'autrui, et l'on ne saurait mieux la définir qu'angoisse
devant le retrait d'amour. S'il lui arrive de perdre l'amour de la personne dont il dépend, il
perd du même coup sa protection contre toutes sortes de dangers, et le principal auquel il
s'expose est que cette personne toute-puissante lui démontre sa supériorité sous forme de
châtiment. Aussi le mal est-il originellement ce pourquoi on est menacé d'être privé d'amour ;
et c'est par peur d'encourir cette privation qu'on doit éviter de le commettre. Ainsi donc fort
peu importe qu'on l'ait commis ou qu'on ait eu seulement l'intention de le commettre ; dans
un cas comme dans l'autre, le danger ne surgit que dès l'instant où l'autorité découvre la
chose, et dans les deux cas elle se comporterait semblablement.
On nomme cet état « mauvaise conscience », mais à proprement parler il ne mérite pas ce
nom, car à ce stade le sentiment de culpabilité n'est évidemment qu'angoisse devant la perte
de l'amour, qu'angoisse « sociale ». Chez le petit enfant il ne peut jamais être autre chose ;
mais chez beaucoup d'adultes il ne change guère, hormis le fait que la grande société
humaine prendra la place du père ou des deux parents. Aussi, ces adultes ne se permettent,
6/9
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en règle générale, de commettre le mal susceptible de leur procurer un plaisir que s'ils sont
certains que l'autorité n'en saura rien ou ne pourra rien leur faire ; seule la crainte d'être
découverts détermine leur angoisse. La société actuelle doit somme toute tenir compte de
cet état de choses.
Un grand changement intervient dès le moment où l'autorité est intériorisée, en vertu de
l'instauration d'un Surmoi. Alors les phénomènes de conscience (morale) se trouvent élevés
à un autre niveau, et l'on ne devrait parler de conscience et de sentiment de culpabilité
qu'une fois ce changement opéré. Dès lors l'angoisse d'être découvert tombe aussi, et la
différence entre faire le mal et vouloir le mal s'efface totalement, car rien ne peut rester
caché au Surmoi, pas même des pensées.
Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation, chapitre VII, http://www.inlibroveritas.net/
lire/oeuvre27852-chapitre139416.html. Consulté le 5 janvier 2012.
Répondez dans l’ordre aux questions ci-dessous.
A. Connaissances préalables et carte d’identité du texte
(8 points)
PP 1 - Formulez en quelques lignes la thèse générale du texte.
PP 2 - Rappelez quels sont les différents sens du mot psychanalyse pour Freud.
PP 3 - Présentez de manière précise une autre théorie de l'agression que celle de Freud.
PP 4 - « La psychologie telle que le ................ la voit est une branche purement objective
des sciences naturelles. Son but théorique est la prédiction et le contrôle du
comportement. L’introspection ne fait pas partie de ses méthodes essentielles, et la
valeur scientifique de ses données ne dépend pas de la façon dont elles se prêtent à
une interprétation en termes de conscience. », dit John Watson. Complétez cette
citation en trouvant le mot manquant et dites pourquoi elle ne pourrait pas avoir été
écrite par Freud.
B. Explication de détail/compréhension
(12 points)
PP 5 - Expliquez la fin du 2ème paragraphe : "telle une garnison placée dans une ville
conquise" (lignes 16-17).
PP 6 - Pourquoi Freud considère-t-il comme "maigre" (ligne 23) la réponse donnée dans les
lignes 21 à 23 à la question de la genèse du sentiment de culpabilité?
PP 7 - Pour quelle raison Freud écarte-t-il "le principe d'une faculté originelle, et pour ainsi
dire naturelle, de distinguer le bien du mal" (lignes 28-29)?
PP 8 - Que faut-il entendre par le mot "étranger" présent à plusieurs reprises dans le texte
(lignes 12, 32, 34)? Pourquoi Freud utilise-t-il ce mot?
PP 9 - Expliquez la phrase: "Aussi le mal est-il originellement ce pourquoi on est menacé
d'être privé d'amour." (ligne 39).
7/9
PP 10 - Les deux derniers paragraphes du texte présentent deux types d'hommes bien
distincts. Quels sont-ils? Pour bien voir la distinction, considérez l'opposition entre
les formules "chez beaucoup d'adultes il ne change guère" (ligne 47) et, plus bas,
"un grand changement intervient..." (ligne 53).
C. Maîtrise des notions de psychologie
(8 points)
Dites à quel terme du vocabulaire psychologique présent dans le texte correspond
chacune des 8 définitions suivantes. Voici un exemple :
Définition : « Ensemble des ajustements effectués par un individu pour lui
permettre de se réaliser dans un ensemble social donné ».
Réponse : « Adaptation ».
PP 11 - Ensemble de phénomènes affectifs caractérisés par une sensation interne
d'oppression et de resserrement et par la crainte d'un malheur grave ou d'une
grande souffrance.
PP 12 - Tendance à attaquer autrui ou tout objet susceptible de faire obstacle à une
satisfaction immédiate.
PP 13 - Comportement adopté avec l'intention de faire mal à autrui, physiquement ou
psychologiquement.
PP 14 -
Principe selon lequel l’activité psychique a pour but d’éviter ce qui est désagréable
et de rechercher ce qui est agréable.
PP 15 - Aptitude de l'être humain à réfléchir sur lui-même, à s'exprimer à propos de ses
propres actes mentaux, de ses états émotionnels, de ses perceptions, de ses
croyances.
PP 16 -
Instance de notre personnalité psychique dont le rôle est de juger le moi.
PP 17 - Sentiment douloureux d'être en faute consécutive ou non à un acte jugé
répréhensible.
PP 18 - Siège de la conscience (et aussi lieu de manifestations inconscientes), médiateur
entre les autres instances psychiques, tenant compte des exigences de la réalité.
D. Questions générales et ouvertes
(12 points)
PP 19 - « La conséquence du postulat majeur qu’il existe une chose telle que la
conscience, et que nous pouvons l’analyser par l’introspection, c’est qu’on trouve
autant d’analyses qu’il existe de psychologues.» dit malicieusement John Watson.
Expliquez cette phrase et formulez votre point de vue à son propos.
PP 20 - On entend assez couramment dire que "le châtiment empêche le développement
de la mauvaise conscience, il empêche de considérer le crime comme intérieur à
soi. Le châtiment déresponsabilise le criminel, il lui permet de payer sa dette."
Qu'en pensez-vous? Justifiez votre réponse.
8/9
PP 21 - Selon vous, la violence omniprésente dans le monde est-elle avant tout le résultat
a) de ce qu'est l'homme en tant qu'individu, ou b) de processus collectifs? Justifiez
votre réponse.
PP 22 - Quel sens général peut-on donner à la notion de "mal"? A-t-elle une place dans
votre propre vocabulaire moral? Si oui, lequel? Si non, pourquoi?
*** FIN ***
9/9
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