disposées en grappe - assurant ainsi le couvert aux oiseaux qui profiteront bien de cette nourriture providentielle !
En effet, une fois découverte les multiples qualités de cet arbre très (trop ?) commun vous ne le regarderez plus du même ?il. Ainsi,
ces fleurs sont traditionnellement utilisées pour réaliser une boisson pétillante appelée "champagne de haie" que l'on peut servir au
moment de l'apéritif. La macération des fleurs dans du sucre donne également un sirop très apprécié dans les pays scandinaves.
Les baies noires du sureau, toxiques lorsqu'elles sont crues, se révèlent succulentes lorsqu'on les utilise en confiture, coulis ou bien
encore gelées et entrent notamment dans la composition du "Rob", un concentré du jus des baies du sureau connu pour ses
propriétés sudorifiques et recommandé pour soigner grippe, bronchite, toux et autres maux de gorges. Il faut reconnaître que c'est
une plante pleine de ressources. Ainsi, ses fleurs possèdent à la fois des propriétés émollientes, calmantes et adoucissantes pour
la peau. De savoir populaire, on appliquait des infusions de fleurs de sureau sur un ?il endolori ou de l'eczéma.
Coté jardin, le sureau est une vrai richesse pour le jardinier. En effet, les feuilles de sureau (comme celles de l'ortie d'ailleurs !)
constituent un excellent activateur naturel de compost. En outre, le purin de sureau (1kg de feuilles pour 10l d'eau) est utilisé
comme répulsif contre les pucerons, les chenilles et les petits mammifères comme les taupes (toutefois bien utiles au jardin,
puisqu'elles vont s'occuper des larves d'hanneton ou de courtilières qui pourraient se trouver dans la terre !). Enfin, le sureau est un
arbre très visité par la faune : son feuillage dense en fait un gîte de premier choix pour de nombreux oiseaux et sa fructification
colorée offre un couvert bien apprécié, sa floraison généreuse attire énormément d'insectes butineurs et son bois creux offre aux
abeilles solitaires un endroit rêvé pour déposer leurs ?ufs !
Attention toutefois à ne pas confondre cet arbre familier de nos régions avec un autre au physique ressemblant mais au fond bien
moins sympathique : le sureau hièble. Sa taille, inférieure à celle du sureau noir (1m tout au plus), ainsi que sa floraison clairement
érigé le distingue du sureau noir ! Toutefois, en cas de doute, abstenez-vous de le récolter car il fait preuve d'une toxicité
redoutable.
C'est réellement une place de choix qu'il faut réserver à cet arbre !