Présentation d`Andreas Rickenbacher, président du gouvernement

JOURNÉES DES VILLES 2012/le 30 août 2012 Page 1
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JOURNÉES DES VILLES 2012 ;
Berne,
le 30 août 2012
Allocution de Monsieur Andreas Rickenbacher, président du Conseil-exécutif et
directeur de l’économie publique du canton de Berne,
coprésident de l’association Région capitale suisse
Le texte prononcé fait foi.
PORTÉE DE LA RÉGION CAPITALE SUISSE
POUR LE CANTON DE BERNE ET LES VILLES SUISSES
Mesdames, Messieurs,
En tant que président du Conseil-exécutif du canton de Berne, j’ai le plaisir de vous
souhaiter la bienvenue ici, au Palais fédéral, haut-lieu de la démocratie suisse.
Vous apercevez derrière moi Le berceau de la Confédération, la fresque monumentale
de Charles Giron. Si le canton de Berne n’est pas le berceau de l’ancienne Confédéra-
tion, il représente, avec sa capitale, celui de l’Etat fédéral moderne. Pourquoi ?
Une fois la Constitution fédérale adoptée par la Diète en 1848 à L’HÔTEL DE
VILLE DE L’ETAT EXTÉRIEUR à Berne, la ville devint peu à peu le siège de la Suisse mo-
derne : Depuis, le Parlement, le Conseil fédéral et l’administration fédérale œuvrent
dans le canton, dans l’ensemble de la Région capitale suisse et, il faut le souligner à
l’occasion de la Journée des villes, dans la ville de Berne pour un bien précieux dont
dépend toute la Suisse : la stabilité politique. Ce travail est complexe : en période de
troubles, Mesdames et Messieurs, il est primordial de disposer de bonnes conditions
politiques. Je peux vous affirmer que pour les villes, il est particulièrement important
que les jalons politiques adéquats soient posés en temps voulu, ici, dans la Région ca-
pitale. En effet, la vie connait un rythme bien différent dans les agglomérations : démo-
graphie, mobilité, conflits et transformations sociales – tout ou presque évolue plus ra-
pidement en milieu urbain. Les villes permettent d’exercer une fonction de veille, les
tendances s’y observent rapidement. C’est la raison pour laquelle l’efficacité du systè-
me politique et administratif est cruciale pour les villes. Je le rappelle aujourd’hui car
l’importance de la stabilité politique pour notre succès économique est quelque peu
tombée dans l’oubli ces derniers temps ; Je ne dis pas cela pour vanter nos mérites,
mais parce qu’il faut avoir conscience de cette fonction spécifique pour saisir le rôle de
Berne en tant que canton.

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Berne est un canton particulier à bien d’autres égards : il est considérablement marqué
par les trois villes de Berne, Bienne et Thoune, et leurs agglomérations. Aucun autre
canton ne réunit davantage de villes de 40 000 habitants et plus. Toutefois, le canton de
Berne englobe aussi de vastes régions rurales. Ainsi, dans notre canton, nous parve-
nons à dépasser la fracture ville-campagne, principal conflit politique que connaît ac-
tuellement la Suisse. Le canton de Berne est exemplaire en la matière — comme pour
de nombreux aspects caractéristiques de la Suisse : il constitue en effet une « Suisse
miniature ». Il suffit pour le constater d’observer l’économie bernoise, fortement mar-
quée par les PME : notre canton est celui qui propose le plus d’emplois dans l’industrie,
tout en accordant à l’agriculture un rôle important. De plus, Berne figure aussi parmi les
trois grands cantons touristiques. De par cette diversité, Berne constitue une passerelle
à plusieurs égards. En réunissant les cultures française et allemande, notre canton for-
me par exemple un trait d’union linguistique à l’échelle nationale. En tant que président
du Conseil-exécutif, je voudrais attirer l’attention sur cette fonction : elle constitue un
atout sur lequel nous reposons et que nous mettons en avant au profit de la cohésion
nationale.
Bien évidemment, nous souhaitons aussi miser sur cette particularité pour
progresser sur le plan économique et social, à l’image des trois régions métropolitaines.
C’est pour cette raison que nous avons créé l’association Région capitale suisse il y a
un an et demi avec les cantons de Fribourg, Neuchâtel, Soleure et du Valais. Une ré-
cente étude sur la création de valeur confirme que la fonction de région capitale renfer-
me - également au plan économique - un important potentiel, lequel ne peut être déve-
loppé qu’au sein de cette région. Les villes jouent un rôle central dans la RÉGION CAPI-
TALE SUISSE, comme en témoigne le fait qu’elles disposent, avec les régions, du même
poids en termes de voix que les cantons.
L’association étant constituée et tous les postes étant pourvus, nous pouvons à présent
développer des projets concrets : nous sommes notamment en train de créer un centre
de compétences en matière de santé et de renforcer le réseau avec les espaces métro-
politains. Un groupe parlementaire de la Région capitale suisse a déjà été formé. De
plus, le premier forum de la « Région capitale » qui aura lieu fin octobre réunira les
sphères politiques et économiques. D’autres projets et mesures sont en préparation.
Nous voulons par exemple exploiter de manière plus ciblée les institutions fédérales
afin de mettre en place des chaînes de création de valeur. Cet engagement n’est évi-
demment pas désintéressé, mais il s’inscrit dans l’intérêt de toute la Suisse.
Nous profitons tous des retombées des villes à fort potentiel. Ces dernières
sont le moteur du développement économique et social : les trois quarts de la popula-
tion vivent en ville ou dans des communes urbaines. Près de 85 pour cent de notre per-
formance économique provient des zones urbaines.
Pour conserver sa prospérité en ces temps incertains, notre pays a besoin d’atouts très
divers. Par le travail que vous fournissez dans vos villes respectives, vous contribuez à
exploiter ces opportunités. Je vous en remercie chaleureusement !