DR 3
Il existe un entier n0≥N−1tel que
Sn0≤p
q< Sn0+1 .
Si l’on a p
q=Sn0,
la décomposition est effectuée. Dans le cas contraire
0<p
q−Sn0< Sn0+1 −Sn0=1
n0+ 1 .
On applique alors la première partie au nombre
p′
q′=p
q−Sn0.
Comme la plus grande fraction égyptienne inférieure à ce nombre est inférieure à 1/(n0+1), les nombres
entiers apparaissant dans la décomposition de p′/q′seront plus grand que n0+ 1 et donc distincts de
N, N + 1,...,n0. On obtient alors une décomposition de p/q en sommes de fractions égyptiennes dis-
tinctes plus petites que 1/N .
Voici la procédure MAPLE donnant la décomposition en fraction égyptiennes par l’algorithme complet :
egy:=proc(B,N);
if B=1/N then RETURN(1/N);
elif B>1/N then RETURN(1/N,egy(B-1/N,N+1));
elif floor(1/B)=1/B then RETURN(B);
else RETURN(1/(1+floor(1/B)),egy(B-1/(floor(1/B)+1),N));
fi;end;
Remarques
1) Il résulte de ce théorème qu’il n’y a pas unicité dans la décomposition d’un nombre rationnel en frac-
tions égyptiennes. De plus la décomposition donnée par le premier algorithme n’est pas nécessairement
la plus courte et n’utilise pas nécessairement les plus petits entiers possibles. Il donne par exemple
9
20 =1
3+1
9+1
180 ,
ce qui est encore la décomposition de l’algorithme général obtenu en prenant N= 2 ou N= 3. Par
contre pour N= 4, on a 9
20 =1
4+1
5,
et pour N= 5 9
20 =1
5+1
6+1
12 .