SYSTEME CARDIOVASCULAIRE – Physiopathologie de la maladie coronaire
cellules spumeuses. Les plaquettes vont s'activer et il y aura une réaction et formation d'un caillot.
La plaque d'athérome peut être jeune, peu sténosante, peu volumineuse avec un cœur lipidique important. S'il y
a rupture il y aura formation d'un thrombus qui va obstruer sérieusement la lumière coronaire. On la retrouve
chez la personne jeune (30-40 ans) qui fait un infarctus.
Au contraire on peut voir des plaques d'athérosclérose beaucoup plus importantes, anciennes, qui obstruent
encore plus la lumière artérielle (sténosantes). On la retrouve chez le sujet âgé. Il y a moins de risque de rupture
de plaque.
Pour résumer :
La maladie athéromateuse coronaire instable (aiguë) part donc d'une plaque athéromateuse qui est jeune. Cette
plaque forme un abcès intracoronaire (pour schématiser : « comme une plaque d'athérome qui forme les parois
d'un abcès avec du pus dedans »). Une rupture de la plaque entraîne une thrombose au contact de la plaque.
Le thrombus n'est initialement constitué que de plaquettes. L'activation de la coagulation entraîne la formation
de ce thrombus plaquettaire qui peut devenir fibrinocruorique. Il va être complètement occlusif.
_ Un thrombus plaquettaire est non-occlusif, friable
_ Un thrombus fibrinocruorique est occlusif
Lorsque le thrombus est complètement obstructif on parle de syndrome coronaire aigu avec sus-décalage du
segment ST (infarctus du myocarde). S'il n'est pas complètement occlusif, c'est un angor instable, c'est à dire un
syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST.
Les objectifs principaux des traitements sont de prévenir la rupture de la plaque et ensuite de traiter l'accident
athéro-thrombotique avec des traitements antiplaquettaires et anticoagulants.
L'infarctus est la première cause de mortalité en France chez l'homme.
B. Sténose coronaire, réponse myocardique et facteurs de risque cardiovasculaire :
Une sténose coronaire est une réduction du calibre de l'artère coronaire.
Elle peut être fixe : le rétrécissement peut être très progressif dans le temps, c'est l'angor d'effort stable (=
progressif, chronique). Classiquement c'est le patient de 60 ans qui dit qu'il a une douleur à la poitrine quand il
fait un effort et qu'elle disparaît à l’arrêt de l'effort. C'est une athérosclérose progressive, sans rupture de plaque.
Ou elle peut être transitoire : on observe alors une vasoconstriction artérielle
_ Sur des artères normales c'est rare +++
_ Après rupture de plaque (plus fréquent)
On aboutit sans traitement a une ischémie myocardique qui est une inadéquation entre la demande du myocarde
et l'apport en oxygène. Le myocarde va manquer en oxygène, d'où la douleur angineuse, constrictive qui irradie
dans le bras gauche et la mâchoire.
Visualisation de la sténose :
L'exploration standard des artères coronaires est la coronarographie. Elle permet de voir l'intérieur des artères
mais pas l'artère en elle même. On observe la lumière, c'est une luminographie. Elle se fait au bloc de
cardiologie interventionnelle. C'est un examen invasif avec une ponction artérielle. On accède aux artères
coronaires par l’artère radiale ou alors par l'artère fémorale (dans 90 % des cas, par abord radial). On utilise une
sonde pour la coronaire gauche et une sonde pour la coronaire droite et on fait une injection d'iode.
Le réseau coronaire gauche est toujours plus important que le droit.
Segmentation coronaire :
La coronaire droite se divise en 3 segments :
_ Segment horizontal
_ Segment descendant
_ 3e segment horizontal
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