PUBLICITÉ L'établissement lance une
campagne volontairement décalée.
La BCN veut sortir des clichés
de l'imagerie bancaire
DANIEL DROZ
Des billets de 16 aux tons rou-
ges, de 28 aux tons bleus ont fait
leur apparition dans les colon-
nes de «L'Express» et de «L'Im-
partial» et sur des affiches de-
puis quelques jours dans
certains endroits du canton de
Neuchâtel. Un indice, des che-
vrons, ont pu mettre à la puce à
l'oreille des plus observateurs.
Le mystère est résolu. La BCN,
la Banque cantonale neuchâte-
loise, se cache derrière cette
nouvelle campagne publici-
taire.«L'argent est notre coeur de mé-
tier. Nous avons choisi de ne pas
l'occulter», explique Caroline
Plachta. «Nous avons détourné les
montants habituels des billets de
banque en billets d'humeur, d'hu-
mour. Pour exprimer 'en chiffres,
dans leur authenticité et leur émo-
tion, ces instants privilégiés et ces
petits bonheurs discrets de la vie
quotidienne. En espérant que les
gens l'apprécieront», relève la se-
crétaire générale de l'établisse-
ment et responsable de la com-
munication.
Pas de cravates
«Nous avons voulu nous diffé-
rencier, sortir des clichés habituels
de l'imagerie bancaire», poursuit-
elle. Plus de messieurs en cra-
vate, de familles «modèles» sur
le canapé du salon. «C'est quasi
interchangeable entre les banques.
Nous voulions chercher une tonali-
té plus émotionnelle, plus chaleu-
reuse, créer une complicité. Au-
delà de la relation commerciale,
nous partageons avec les Neuchâte-
lois ce qui a de la valeur à leurs
yeux.»
La proximité de cette campa-
gne avec celle de la Banque natio-
nale suisse pour le nouveau
billet de 50 francs n'est que pure
coïncidence. «Un heureux ha-
sard», se réjouit Caroline
Plachta. «Nous avons commencé
à travailler en octobre et la sortie
quasi simultanée avec le nouveau
billet de 50 est fortuite.»
La campagne, après un con-
cours, a été confiée à l'agence
bernoise Numéro 10, très orien-
tée sur la communication déca-
lée. Déjà mandatée par la région
Jura & Trois-Lacs pour sa straté-
gie touristique, le bureau s'est si-
gnalé aussi par ses réalisations
pour le gruyère ou le Comptoir
de Lausanne.
Cette nouvelle publicité se dé-
cline sur tous les médias, sites
web compris, sur quelques bus
de TransN. «Sur tous nos médias à
nous aussi, nos bancomats, les ma-
nifestations où nous sommes pré-
sents», précise la secrétaire gé-
nérale. Excepté le BCN Tour
pour des questions de timing.
«C'est un plan média habituel,
transversal. Tout est réparti équi-
tablement. Dans les petits jour-
naux locaux aussi. L'idée est d'aller
jusque chez les gens», relève Ca-
roline Plachta.
Pendant deux à trois ans
La BCN entend réaffirmer sa
présence sur le terrain. «Nous
soutenons les grandes manifesta-
tions comme les petites. Nous som-
mes une vraie banque de proximi-
té et partageons les valeurs des
Neuchâtelois», affirme la secré-
taire générale.
En 2015, la BCN a consacré
3,1 millions de francs au spon-
soring et au soutien d'événe-
ments culturels et sportifs an-
crés dans le paysage
neuchâtelois. Dont notamment
les 300 000 francs distribués
chaque année par le Fondation
culturelle BCN et la même
somme attribuée dans le cadre
du Prix BCN Innovation.
La campagne devrait durer
deux à trois ans. Plusieurs va-
gues sont prévues. «La deuxième
au mois d'août», précise Caro-
line Plachta. Le prix? «Cela a un
coût, sachant que ce type d'inves-