Datum: 11.08.2013 Le Matin Dimanche 1001 Lausanne 021/ 349 49 49 www.lematin.ch Medienart: Print Medientyp: Tages- und Wochenpresse Auflage: 160'999 Erscheinungsweise: wöchentlich Themen-Nr.: 225.20 Abo-Nr.: 1084132 Seite: 25 Fläche: 105'804 mm² La zone euro a-t-elle touché le fond? L'ACTIVITÉ REPREND EN ZONE EURO LES PAYS DU SUD SE STABILISENT, À L'EXEMPLE DE L'ITALIE ,:roissance Indice composite des directeurs d'achats des entreprises européennes du PIB en 12 2 Taux de chômage en % 11 57 10 50 -1 9 2 8 3 7 43 RÉCESSION 2010 2012 2011 36 2013 I 1998 2006 2002 2013 2010 SOURCE =FIN,,FICIAL TIMES, SOURCE RNP FPFIEr PRÉVISIONS DE CROISSANCE SELON STANDARD & POOR'S LES ACTIONS EUROPÉENNES À LA TRAÎNE F Evolution du PIS en % Performance relative des prix (écart type) 4 - 4,1 - 3,6 O 3,1 -2 2,6 2,1 Rapport entre les Indices Euro Stoss 50 et Standard & Poor's 500 \\IV Euro 11 (sans Estonie) Monde Etats-Unis Royaume-Uni 1,6 8 1992 ' 1995 ' 1d 98 2001 ' 2d 04 2007 ' 2010 ' 2013 ' déc. 2008 avril 2010 déc. 2011 SOURCE: =FINANCIAL I IVES. Medienbeobachtung Medienanalyse Informationsmanagement Sprachdienstleistungen ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, Postfach, 8027 Zürich Tel. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch avril 2013 déc. 2014 ,OLFCL: UIARI05000I U011 Argus Ref.: 50786237 Ausschnitt Seite: 1/3 Datum: 11.08.2013 Le Matin Dimanche 1001 Lausanne 021/ 349 49 49 www.lematin.ch Medienart: Print Medientyp: Tages- und Wochenpresse Auflage: 160'999 Erscheinungsweise: wöchentlich CRISE Une lueur d'espoir s'est allumée au fond du tunnel des statistiques économiques estivales. Certains indicateurs laissent entrevoir un retournement de tendance. Mais la BCE confirme sa politique monétaire accommodante. Anne Gaudard [email protected] 1 LONGUE CRISE Elle laisse de profondes traces dans les comptes des sociétés. Comme l'ont montré cette semaine les résultats trimestriels de Nestlé ou encore d'Adi- Themen-Nr.: 225.20 Abo-Nr.: 1084132 Seite: 25 Fläche: 105'804 mm² «Elle aura par endroit ramené les indices d'activité vingt ou trente ans en arrière.» Remarque au passage de la banque Bonhôte dans sa note de marchés: «Même si l'amélioration observée reste En juillet, l'indice la mesurant atteignait un niveau jamais revu depuis deux ans. Ce qui devrait signifier que la consommation privée pourrait suivre. «Laisser respirer la demande au faible en valeur absolue, c'est sans doute moment où les conditions de l'offre du côté des places européennes que le s'améliorent, du moins au sud de l'Eupotentiel est désormais le plus intéres- rope, serait le meilleur service à rendre sant.» (voir infographie) à l'embellie naissante», souhaite Jean-Luc Poutrat, économiste de BNP 2 REPRISE DE L'ACTIVITÉ Paribas, dans une note. En insistant «Après six trimestres de con- sur l'aspect rebond technique de cette traction, des indicateurs de éclaircie. Un élément devrait cepenconfiance récents montrent une amé- dant peser sur toute reprise, relève lioration à partir de niveaux bas et Standard & Poor's dans ses dernières confirment provisoirement les atten- prévisions: l'endettement des ménates d'une stabilisation de l'activité ges qui n'a pas suffisamment baissé. économique», relate la BCE. A titre Au contraire même. Cela dit pour d'exemple, l'indice du climat écono- qu'un véritable vent de confiance das. La crise européenne est-elle ce- mique de la Commission européenne a pendant à un tournant? Depuis peu, les progressé en juillet pour le troisième statistiques macroéconomiques lais- mois consécutif. Autre signe positif: sent entrevoir une lueur au fond du tun- l'indice PMI des directeurs d'achats nel. Comme le résume la Banque cen- des entreprises européennes a repassé trale européenne (BCE) dans son dernier en juillet la barre des 50 points, limite bulletin mensuel: «L'activité économi- séparant crainte de récession et espoir souffle sur les consommateurs, il faudrait que les taux de chômage baissent significativement. Or, l'emploi reste le point faible de la zone euro. C'est ce qui a fait dire au président du Conseil italien, Enrico Letta, cette semaine: «La croissance doit être liée au traque dans la zone euro devrait se stabili- de croissance. En Italie, cet indice vail.» Et d'ajouter: «Si le bas difféser à un bas niveau et récupérer lente- composite de l'activité s'est stabilisé rentiel de taux est un signe de ment.» Un message assaisonné hier à la juste sous la barre. Plus concrètement, confiance, la politique doit donner la sauce hexagonale par le ministre de la production industrielle a crû pour le stabilité.» A ses yeux, d'ailleurs, l'Ital'Economie Pierre Moscovici dans Nice - deuxième mois d'affilée en juin. Ainsi, lie est à «un pas du possible». D'une Matin: ((L'économie française est sortie la croissance a moins reculé qu'at- sortie de récession. de la récession et elle amorce une reprise tendu au deuxième trimestre (-0,2%), qui doit être durable, de plus en plus selon les données publiées cette se forte et créatrice d'emplois.» Mais pour maine. Le ministre de l'Economie, Fa- ENCORE UN EFFORT l'heure, il a revu à la bais se ses prévisions brizio Saccomanni, confiait à la presse péenne devrait profiter de la Pour la BCE, l'économie euro- de croissance pour 2013. Exercice du- que des investissements d'entreprises, rant lequel, le PIB français devrait évo- le recul des tensions en zone euro, et la luer entre -0,1% et + 0,1%. Plus globa- demande à l'exportation avaient soulement, selon Euler Hermes, la zone tenu l'activité économique. Et de s'ateuro devrait encore reculer de 0,6% tendre à une reprise de la croissance au cette année et afficher une modeste re- quatrième trimestre après huit triprise de 0,8% en 2014. Quant à la vraie mestres de déclin. Reste que les nireprise, elle «est encore lointaine», se- veaux d'avant-crise sont loin. Le pays lon Standard & Poor's qui craint que a vu son économie reculer de 7% entre «les longues récessions réduisent la ca- 2007 et 2012. «reprise graduelle de la demande globale», alors que la «demande domestique devrait bénéficier de la politique monétaire accommodante». Mais, le pacité d'une économie à assurer sa vait-il en aller autrement?» s'inter- croissance future». Et s'il fallait encore une «preuve de l'exceptionnelle intensité de la crise», BNP Paribas cite ce fait: 3 BRISE DE CONFIANCE «réajustement budgétaire tant des privés que des Etats va continuer à pe - ser sur l'activité économique». Et c'est justement ce désendettement simultané du privé, du public et du financier qui a aggravé la crise. «Pou- roge Jean-Luc Poutrat. «On sait Et même la confiance semble depuis la crise des années 1930 et les revenir aux consommateurs. Medienbeobachtung Medienanalyse Informationsmanagement Sprachdienstleistungen ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, Postfach, 8027 Zürich Tel. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Argus Ref.: 50786237 Ausschnitt Seite: 2/3 Datum: 11.08.2013 Le Matin Dimanche 1001 Lausanne 021/ 349 49 49 www.lematin.ch Medienart: Print Medientyp: Tages- und Wochenpresse Auflage: 160'999 Erscheinungsweise: wöchentlich travaux associés d'Irving Fisher qu'il une situation paradoxale: «Ils ont à la est illusoire et dangereux de viser la ré - fois besoin d'une inflation forte pour duction simultanée de tous les ratios alléger la charge réelle de la dette et d'endettement.» Et de se réjouir du d'une inflation faible pour regagner en fait que si «les feuilles de route de- compétitivité.» La solution? «Une rémeurent exigeantes en matière de ré- ponse commune, européenne, aux déduction des déficits, au moins tien- séquilibres intra-Union économique nent-elles désormais compte de la et monétaire.» conjoncture». EN ATTENDANT 5 L'INFLATION EN LIGNE Pour la BCE, l'inflation dans la L'UNION... Themen-Nr.: 225.20 Abo-Nr.: 1084132 Seite: 25 Fläche: 105'804 mm² stabilisation. «La consolidation des améliorations observées sur l'activité est à ce prix, dépendante de la pour- suite des réformes institutionnelles)), assène BNP Paribas. Des choix politiques et économiques devront s'imposer même si des progrès ont déjà été accomplis, renchérit Euler Hermes. «La zone euro continue en effet à faire face à des dilemmes insti- tutionnels en plus des déséquilibres Car, outre le chômage, un vio- propres à chaque pays.» Et tous de zone euro reste dans la fourlent coup de frein de l'économie alle- pointer du doigt une urgence: le déchette acceptable - au-dessous de 2%. mande, voire mondiale, ou encore la blocage du chantier en cours de Sa politique monétaire restera donc difficulté persistante de transmission l'union bancaire tant attendue. «accommodante aussi longtemps que de la politique monétaire à l'écono- En attendant, mercredi seront publiés nécessaire». Cela dit, relèvent les éco- mie européenne, c'est bien vers la poles chiffres du PIB de la zone euro au nomistes de BNP Paribas au terme litique tout court que se tournent les deuxième trimestre. Confirmation que d'une analyse sur les comptes cou- regards lorsqu'il s'agit d'évoquer les la zone euro a touché le fond? rants des membres de la zone euro, les risques qui pèsent sur cette fragile pays périphériques se retrouvent dans «C'EST LE RÉSULTAT D'UN EFFET MÉCANIQUE» ANALYSE «Le Vieux-Continent est en phase de retournement», selon Jean-Paul Jekelmann, directeur des investissements de la Banque Bonhôte à Neuchâtel. Dans votre dernière note, vous parlez de retournement de tendance. Est-ce la concrétisation des décisions politiques récentes, notamment la distanciation d'avec les critères de Maastricht? Nous observons que l'économie européenne a cessé de se dégrader, s'est non seulement stabilisée, mais s'est aussi lé gèrement améliorée. Certes, il reste des risques, mais on a peut-être touché le fond. Nous nous trouvons face à un important effet de base, l'impact des poli- seconde à 90. La chute a été brutale, a fait mal. La troisième année, il est descendu à 89. Alors les effets se font moins sentir, une certaine «confiance» revient. Par ailleurs, des dépenses repoussées ne peuvent désormais plus être différées. Notamment dans les infrastructures au niveau étatique ou pour des biens de consommation dans les ménages. Cette stabilisation résulte donc notamment d'un effet mécanique. Quels sont les plus gros risques? Je citerai les élections allemandes. Nous estimons qu'Angela Merkel devrait être réélue. Reste à savoir avec quel message: ligne dure ou accommodante envers les autres pays de la zone euro? Les risques résident dans le choix d'un retour à une ligne dure de l'Allemagne, un pays en crise se trouvait avec un bud- surtout que les déséquilibres entre les get 100 au début de la crise, la première membres n'ont pas disparu. année, il l'a brusquement coupé à 94, la Et le ralentissement généralisé tiques d'austérité diminuant. Ainsi, si Medienbeobachtung Medienanalyse Informationsmanagement Sprachdienstleistungen de l'économie mondiale? Il ne faut pas surestimer ce risque car, une fois encore, la situation actuelle résulte davantage d'éléments internes à la zone euro qu'externes. En fait, l'économie s'est adaptée, on recommence à entreprendre mais de manière différente. L'heure est à la relance de l'activité via de nouvelles idées. Idem dans le privé. Les ménages cherchent aussi des solutions àleur situation. C'est aussi un élément de stabilisation. Qu'attendez-vous pour les prochains trimestres? Sur l'ensemble de 2014, la croissance ne devrait pas dépasser 1% en zone euro. Une situation qui ne devrait pas aider le chômage à se résorber car il faudrait au moins 1,5% à 2% de croissance pour inverser la tendance et mettre en place un cercle vertueux création d'emplois consommation-croissance. ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, Postfach, 8027 Zürich Tel. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Argus Ref.: 50786237 Ausschnitt Seite: 3/3