FONDS D’OBLIGATIONS MONDIALES À RENDEMENT GLOBAL NEI
Amundi Asset Management
Q1 2017
RENDEMENT
Au cours du premier trimestre 2017, les parts de série A du Fonds d’obligations mondiales à rendement global NEI se
sont appréciées de 0,13 %, toutefois surclassées par l’indice de rendement global agrégé mondial Barclays (en $ CA) qui
a clôturé en hausse de 0,38 %.
En janvier, l’événement principal a été l’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis, dans un début
d’année plutôt lent sur les marchés. Les anticipations d’assouplissement budgétaire et de politique inflationniste par la
nouvelle administration ont soutenu les rendements des bons du Trésor américain, le taux à 10 ans atteignant environ
2,5 %. En Europe, la décision prise il y a quelque temps par la BCE de diminuer les rachats d’actifs à 60 milliards € par
mois à partir de mars ainsi qu’une accélération de l’inflation dans la région à 1,9 % (son rythme le plus élevé en quatre
ans) ont contribué à une remontée des taux des obligations d’État allemandes à 0,4 %, favorisés également par une
hausse du prix du pétrole. En février, les actifs à risque ont enregistré une progression franche et relativement général-
isée. Le risque politique accru lié aux élections françaises a déclenché une traditionnelle ruée vers la qualité, les taux
des obligations d’État allemandes replongeant. Les marchés de change ont surtout intégré la perspective d’une reprise
mondiale particulièrement bénéfique aux devises cycliques à rendement élevé des marchés émergents, telles que le
peso mexicain, la lire turque, le rand sud-africain et le rouble russe, qui se sont toutes appréciées. L’embellie des indica-
teurs économiques à l’échelle mondiale s’est poursuivie, favorisant les perspectives de la plupart des actifs à risque. En
outre, le niveau extrêmement faible de la volatilité sur l’ensemble des marchés a constitué un des thèmes principaux du
trimestre. L’indice VIX a effectivement enregistré sa plus faible moyenne au premier trimestre 2017, depuis le quatrième
trimestre 2006. La BCE n’a marqué aucune inflexion dans son positionnement, mais le président Draghi a évoqué la per-
spective d’une fin progressive de la politique monétaire extrêmement conciliante. Au Royaume-Uni, l’article 50 a été en-
clenché le 29 mars, amorçant un processus de négociation de deux ans. Aux États-Unis, le FOMC a sans surprise relevé
le taux des fonds fédéraux de 25 pdb, à 1,0 %. En mars, Donald Trump n’a pas réussi à recueillir suffisamment de soutien
en fin de mois pour faire voter sa réforme cruciale sur les soins de santé. Dans l’ensemble, le dollar US s’est déprécié par
rapport à l’ensemble des devises des marchés émergents au cours du trimestre et s’est apprécié par rapport aux devises
des marchés développés.
COMMENTAIRE SUR LE PORTEFEUILLE
Les positions en obligations d’État des pays du G10 ont favorisé le rendement au quatrième trimestre. L’exposition aux
pays du cœur de l’Europe a constitué une des principales contributions apportées par la répartition géographique du
sous-conseiller au sein des pays du G10, celle-ci amorçant le trimestre en position acheteur sur l’Europe, pour devenir
vendeur en mars, avant une augmentation imprévue des rendements des obligations d’État allemandes. La position
acheteur en obligations américaines indexées à l’inflation a également contribué au rendement, particulièrement en jan-
vier. La principale contribution retirée de la sélection d’obligations des pays du G10 provenait d’Europe, le sous-conseiller
ayant maintenu des positions vendeur sur la France et l’Italie, tout en conservant une position acheteur sur le Portugal.
Une sensibilité à la variation des taux inférieure à l’indice s’est avérée défavorable, les rendements ayant eu tendance
à se replier dans la plupart des pays du G10 au cours du premier trimestre. Le positionnement sur la courbe des taux
n’a offert qu’une contribution limitée, le sous-conseiller ayant conservé (et réduit) la surpondération à la portion à long
terme des courbes des États-Unis et de l’Europe, lesquelles se sont aplanies au cours du trimestre.
Par ailleurs, les positions en devises ont eu un effet défavorable sur le rendement au cours du trimestre. La surpondéra-
tion au dollar US a été défavorable, le billet vert effaçant une partie des gains réalisés au trimestre précédent du fait du
scepticisme entourant la capacité du président Trump à mettre en œuvre ses réformes au lendemain de l’échec du vote
visant l’abrogation de la Loi sur les soins de santé abordables. La surpondération des devises à rendement élevé des ME,
largement financée par la sous-exposition aux devises à faible rendement de l’Asie, a eu un effet favorable. Cette expo-
sition acheteur s’est exprimée particulièrement par des positions en rouble russe, real brésilien, peso mexicain et roupie
indienne ainsi que, vers la fin de la période, par des positions en peso argentin et en lire turque.