Résumé
L’objectif de cet enseignement est de présenter les apports possibles de la
psychologie sociale dans le domaine de la santé. Il s’agit, plus précisément,
d’étudier dans quelle mesure la psychologie sociale constitue une aide précieuse
à la connaissance des mécanismes de faire face (stratégies de coping)
qu’adoptent les individus pour améliorer leur bien être subjectif ou pour
dépasser, ignorer ou surmonter des événements difficiles. Une double
orientation guide ce travail. D’une part, il s’agit de présenter les différents
modèles qui existent dans le domaine de la psychologie de la santé (e.g., le
«!health belief model!») dont on rendra compte au travers d’exemples
spécifiques qui impliquent ou non l’adoption de comportements à risques ayant
une conséquence sur la santé (e.g., le tabagisme, la consommation d’alcool et/ou
de caféine, les comportements sexuels à risque etc.). Il s’agit, d’autre part, de
rendre compte des différents mécanismes psychologiques connus qui aident ou
inversement entravent l’amélioration du bien être subjectif et objectif de
l’individu (e.g., l’illusion d’invulnérabilité, l’optimisme comparatif, les
habitudes comportementales, l’illusion de contrôle, les stratégies d’auto-
handicap, les comparaisons sociales descendante, ascendante etc.).
Pour commencer je vais faire un détour. Je vais aborder le secteur de la santé ou plutôt de la
psychologie de la santé. Ensuite je vais aborder la démarche psycho-sociale appliquée au
secteur de la santé.
LA PSYCHOLOGIE DE LA SANTE ET LA PSYCHOLOGIE
SOCIALE DE LA SANTE!:
Santé et Psychologie de la Santé.
Un exemple de problème de santé.
Pour commencer je partirai d’un exemple!: Vous avez très certainement regardé à la télévision
des émissions sur la santé!et les problèmes de santé!?
Je vais partir du cas d’Anna, élève dans un collège, en classe de 4ème qui pourrait très bien
faire l’objet d’un documentaire télévisé. Anna entre à la cafétéria, elle s’assied à table, mais
c’est un peu gênant pour elle car il lui faut plus de places que les autres pour s’installer,
d’ailleurs quand elle s’installe, les gens s’écartent d’elle, pas vraiment pour l’éviter mais pour
lui laisser plus de place qu’il y en a pour chacun d’entre eux!; bien sûr certains se moquent et
sont cruels avec elle. En fait, vous l’avez compris, elle est obèse. Ses parents consolent et
rassurent Anna comme ils peuvent. L’une de ses tantes rappelle qu’elle a très certainement
hérité des problèmes glandulaires récurrents dans sa famille, d’ailleurs, regardez, sa cousine
Jeanne, l’est également Obèse. Elle n’y peut rien. Sa cousine est un peu plus optimiste, et lui
dit que quand elle grandira et qu’elle s’intéressera aux garçons, elle maigrira. Qui des deux a