Le Betteravier français - n° 842 - 14 juin 2005
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LaTechnique Betteravière
n° 842 - 14 juin 2005
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Qualité des graines et variétés en 2005
L
es conditions de cette année ont été
très favorables à la germination et à la
levée des betteraves.
Toutefois, dans les essais où les variétés sont
en comparaison, toute chose étant égale par
ailleurs, des différences significatives sont
mises en évidence et représentent véritable-
ment des écarts entre la qualité des graines
des différentes variétés.
La qualité des graines est multifactorielle et
chacun des éléments qui la composent peut
être un facteur limitant soit pour l’installation de
la culture ou pour la productivité.
L’expérimentation variétale conduite par l’ITB
analyse point par point ces différents éléments
La Qualité physique des graines est un
élément important pour réussir un semis
précis, et l’utilisation de graines dans le
respect du calibre et de bonne sphéricité
est aussi importante que le réglage du
semoir.
La qualité biologique permet d’obtenir,
avec des graines bien distribuées, une
population optimum adaptée pour les
critères de productivité et pour limiter la
tare terre.
Par ailleurs, en dehors de la population
finale, la vitesse des levées et l’homogé-
néité des stades conditionnent les dates
d’interventions contre les adventices et,
par voie de conséquence, la répercussion
de trop fortes doses pour contrôler des
adventices bien développées.
Pour cette raison, la vitesse et l’homo-
généité des levées constituent les 2 cri-
tères majeurs de jugement de la qualité
des graines.
Vitesse de la levée
et populations finales
Dans tous les essais, 2 comptages sont
réalisés afin de déterminer la vitesse de la
levée et un dernier comptage permet de
déterminer la population finale de chaque
variété.
La vitesse de levée est déterminée par
le nombre de plantules qui sont levées
entre 120 et 170° jour (Base 0) et la popu-
lation finale est déterminée lorsque la
levée est terminée.
Depuis plusieurs années, les synthèses
réalisées indiquaient que les variétés rhi-
zomanie, malgré les progrès réalisés,
demeuraient inférieures aux variétés clas-
siques, notamment pour les vitesses de
levée mais également dans une moindre
mesure pour la population finale.
En 2005, si les résultats moyens obte-
nus à 120° restent légèrement à l’avan-
tage des variétés classiques, plusieurs
variétés rhizomanie présentent des per-
formances supérieures (graphique 1).
Par ailleurs, la cinétique de levée des
variétés rhizomanie est pour la première
fois plus rapide et les niveaux de levées à
170°C supérieurs aux variétés classiques
(graphique 2).
Les 3 graphiques permettent de situer les
variétés en terme de vitesse de levée
(160/ 170°) et lorsque la levée est défini-
tive (pages centrales, à gauche).
Dans la série des variétés classiques (5
essais) les variétés témoins rhizomanie
sont au niveau des variétés classiques en
ce qui concerne la vitesse des levées et
les levées finales.
Dans la série des variétés rhizomanie (16
essais), les variétés produites par Syn-
genta présentent un bon comportement
en ce qui concerne la vitesse de levée et
la levée définitive présente en moyenne
un meilleur comportement qu’en 2004.
Dans la série des doubles tolérantes (9
essais), à l’exception de la variété Soléa
qui a présenté une contre-performance
notable, toutes les autres variétés ont pré-
senté un très bon comportement en
matière de vitesse de levée et de levée
finale.
A ce jour, les populations dénombrées en
nombre de plantes par hectare sont pré-
sentées dans les graphiques page 19.
• Les populations sont regroupées en
tenant compte des différences significa-
tives (ppas).
• Dans la série des variétés classiques,
les variétés témoins font parties du 1er
groupe statistique.
• Pour les variétés rhizomanies, 3
groupes différents sont mis en évidence.
• Pour les variétés doubles tolérantes, 4
groupes peuvent être constitués, et la
variété Soléa présente 15000 plantes de
moins que la meilleure variété pour ce
caractère (pages centrales, à droite).
Stade et homogénéité
de la végétation
Le bon développement et l’homogénéité
de la végétation au stade jeune des bet-
teraves limitent les pertes à la récolte
par surdécolletage de betteraves présen-
tant des émergences irrégulières. De
plus, ils permettent de réaliser des inter-
ventions de désherbage très tôt sur des
adventices peu développées et par
conséquent avec des doses réduites, ce
qui limite les effets de ralentissement
sur les jeunes betteraves.
Par ailleurs, l’homogénéité des stades
limite les effets de concurrence entre
plantes et optimise donc les rendements.
Essai de variétés
rhizomanie
d’Aubepierre (77).
Niveau de confiance des résultats moyens
Les échantillons expérimentés dans chaque site proviennent de prélèvements réalisés dans les
différents circuits de commercialisation.
Pour toutes les variétés représentant une commercialisation significative (plus ou moins 5000 unités),
des prélèvements dans 4 zones betteravières géographiques bien distinctes sont réalisés.
Ce principe permet de réaliser des prélèvements non dirigés. Ils peuvent représenter jusqu’à 4 lots
différents pour une même variété.
Chaque lot est expérimenté dans plusieurs sites et la répétition pour un lot présentant des per-
formances différentes peut être mise en évidence.
Dans ce cas, les résultats moyens doivent être temporisés par la variabilité des lots qui composent
la variété.
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Pour évaluer et comparer les quali-
tés des graines et variétés, il est néces-
saire de prendre en compte la vitesse
de levée, la population finale mais aussi
les stades de développement et leur
hétérogénéité.
Pour ce faire, l’ITB développe et met en
œuvre des méthodes adaptées d’obser-
vations et de mesure sur ses réseaux
d’essais de variétés.
Source : Deleplanque
Homogènes Hétérogènes
Stades et hétérogénéité
Stade moyen 4 feuilles 2 feuilles
Hétérogénéité 0,2 1,21
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