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2 – MDRD (modification of
diet in renal disease) (ses ca-
ractéristiques ont déjà été
détaillées dans Pipette de jan-
vier 2010): dans sa version
simplifiée elle ne tient compte
que de l'âge et du sexe. Elle
n'est pas sans imprécisions et
inconvénients mais c'est elle en
pratique courante qui fait
consensus en ce moment. Elle
a une valeur prédictive supé-
rieure à celle de CG chez le
patient âgé et obèse .
3 – Formule de Shwartz: parti-
culièrement adaptée à la pédia-
trie où le DFG = taille (en cm)
x k / cr (k = constante qui
varie en fonction de l'âge et du
sexe à partir de 12 ans)
4- CKD-EPI (chronic kidney
disease)
Conclusion: En biologie comme
en médecine rien n’est stati-
que. De nombreux travaux et
enquêtes sont en cours pour
parfaire et améliorer l’estima-
tion du DFG et il est donc déjà
écrit que demain d’autres for-
mules verront le jour. Mais le
but est bien de classifier de
définir des stades dont la finali-
té est la standardisation des
prises en charge (voir tableaux
I et II)
Place de la protéinurie et
l’albuminurie:
- Objectifs: Diagnostic nosolo-
gique d’une maladie rénale,
évaluation de la progression de
la maladie rénale chronique et
de l’efficacité de la prise en
charge thérapeutique, apprécia-
tion du risque de maladie car-
diovasculaire
Physiologiquement on peut
classer les protéinuries en 3
catégories:
a) Glomérulaire: signe une
atteinte glomérulaire si DFG
élevé.
b) Tubulaire correspond à une
augmentation de l’excrétion
des protéines de bas PM nor-
malement réabsorbées au ni-
veau proximal.
c) Protéinurie de débordement
par dépassement de capacité
d e r é a b s o r p t i o n
(dysglobulinémie).
- Valeurs seuils
Normoalbuminurie: <30mg/j
Microalbuminurie: 30 à 300mg/j
Protéinurie: > 500mg/j
- Phase préanalytique
Le gold standard reste le re-
cueil des urines de 24 heures,
avec ses inconvénients. On
conseille aujourd’hui de travail-
ler sur échantillon d’urine, et
de calculer un ratio:
1) albuminurie/créatininurie,
réservé plus particulièrement
au patient diabétique ou
2) protéinurie/ créatininurie.
Le calcul de ces ratios va être
prochainement généralisé sur
les compte-rendus du groupe
Biolyss.
L’échantillon urinaire recom-
mandé actuellement est le
recueil des urines du matin.
Attention il ne s'agit pas des
urines de la nuit (urines de la
nuit = le patient vide sa vessie
au lever); il convient de re-
cueillir un échantillon des uri-
nes de la miction suivante (qui
correspondent aux urines du
matin). Celles-ci sont recueil-
lies dans un flacon sans conser-
vateur.
- Phase analytique
Les Protéines urinaires sont
dosées par une méthode colo-
rimétrique, et l’albuminurie par
immunoturbidimétrie.
- Interprétation:
Une microalbuminurie, en
dehors du diabète, signe une
altération rénale et est asso-
ciée à un risque cardiovascu-
laire accru. En cas de diabète, il
s'agit alors d'une néphropathie
diabétique débutante
Une protéinurie clinique est
définie de la manière suivante
♦ R a t i o a l b u m i n u r i e /
créatininurie > 300mg/g
♦ Ratio protéinurie / créatini-
nurie > 300mg/g
♦
> 500 mg/ 24h
♦ Albuminurie > 300mg/24h
C’est donc une aide au dia-
gnostic, un marqueur pronosti-
que au cours de l’évolution de
l’insuffisance rénale, une cible
thérapeutique dans le diabète
et dans l’hypertension.
Il faut noter cependant qu’il
existe des variations intraindivi-
duelles importantes et il
convient donc de s’assurer du
caractère permanent de l’albu-
minurie en réitérant le dosage
dans le cadre d’une microalbu-
minurie à visée diagnostique.
Enfin, chez le diabétique il est
recommandé un dosage par an
et chez l’hypertendu 2 fois par
an. Il n’existe toutefois pas de
consensus sur la fréquence des
dosages à réaliser en suivi.
D'un point de vue pratique et
d'une manière générale, l'amé-
lioration du dépistage de l’IRC
passe donc par la généralisation
de l'utilisation de l'estimation
du DFG (la formule MDRD est
actuellement celle qui fait
consensus) et du ratio albumi-
nurie / créatininurie.
Les populations à risque à ex-
plorer particulièrement sont:
diabète, HTA et maladies car-
diovasculaires, médicaments
néphrotoxiques, antécédents
d'uropathies, ou antécédents
personnels ou familiaux de
maladie rénale.
Références:
(1) RFL – vol 41, N) 429bis - février 2011-
pp 28-31
(2) HAS - -Diagnostic de l'insuffisance
rénale chronique chez l'adulte recommanda-
tion septembre 2002.
(3) EMC Biologie clinique [90-10-0345]
(4) Dominique Joly. Elévation de la créati-
nine.EMC, AKOS. (Traité de médecine) ,1-
1220, 1998
(5) Houillier P, Froissart M.sérum créatinine.
Rev Prat 2005; 55:91-6.
6) Evaluation rénale et de la protéinurie pour
le diagnostic de la maladie rénale chez l'adulte
Société française de néphrologie Janvier 2009.
7) Evaluation rénale et de la protéinurie pour
le diagnostic de la maladie rénale chez l'adulte.
Recommandation pour la pratique clini-
que.Groupe de travail de la société française
de néphrologie Février 2009.
8) Cahier Bioforma, n°47, 2011, Insuffisance
rénale, diagnostic et suivi biologique
Protéinurie/
Albuminurie:
Un échantillon
d’urines est
suffisant grâce
aux ratios