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Attention, patients fragiles !
Sujets âgés polymédiqués, surtout insuffisants rénaux et diabétiques,
nécessitent surveillance et dé-prescriptions médicamenteuse. Rôle des MG,
pharmaciens et de soins organisés.
Contexte
L’article « US Clinical Update on Nursing Home Medicine 2016 » fait un point
complet des questions posées par la prise en charge des patients polymédiqués
surtout âgés qui est en croissance constante (en France > 10 millions en ALD
sans compter ceux qui sont ignorés). Cette prise en charge devient une des
principales activités des médecins de premier recours (MG), une part
majoritaire de la clientèle des pharmaciens et des acteurs de soins intervenant
à domicile. Enfin, elle devient la cause d’innombrables hospitalisations non
programmées pour accidents iatrogènes par surdosages, interactions
médicamenteuses, y compris dans les pays sans pénurie médicale. En effet,
nombre de situations conduisent à des traitements lourds, face à des poly-
pathologies liées à l’âge ou à la pathologie initiale. Comme par exemples les
patients sous antipsychotiques ou les patients diabétiques de type 2,
pathologies cardiovasculaires surtout hypertendus (HTA), patients présentant
une démence débutante ou avérée. Les médicaments en questions sont
légions : à visée psychotropes, antipsychotiques, antidépresseurs, hypnotiques,
anticoagulants, antiagrégants, antidiabétiques, divers antihypertenseurs et
divers traitements très utilisés comme inhibiteurs de la pompe à proton.
Des patients vivant à domicile
La plupart ne sont pas institutionnalisés, ils résident à domicile et ne
bénéficient d’aucune surveillance organisée. Ils gèrent eux-mêmes leur maladie
et leurs traitements au quotidien, se servent chez leur pharmacien où ils sont
amenés à acheter des médicaments en vente libre aux effets indésirables
possibles pour eux en particulier en cas d’insuffisance rénale. S’ils sont en
mesure de connaître les pathologies traitées, diabète, HTA, psychoses, et de
possibles interactions médicamenteuses, en revanche, le pharmacien et encore
moins le préparateur, même s’ils sont vigilants, ne sont pas informés des effets
indésirables des traitements (hypoglycémies par exemple) et encore moins de
la fonction rénale des patients dont ils ignorent tout y compris l’importance
dans la prise en charge des patients. Le recours à des infirmiers libéraux n’est
pas rare mais leur niveau de connaissance des fragilités organiques reste faible.
Ce n’est qu’exceptionnellement que ces patients ont recours à des infirmiers