Fin avril, un car de 44 personnes, accompagnées

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Fin avril, un car de 44 personnes, accompagnées par notre curé, le père Yannick, partira
de Redon pour Rome et Assise.
Ils arriveront suffisamment tôt pour assister en direct à la canonisation de deux papes :
Jean XXIII et Jean-Paul II.
En effet, le 30 septembre 2013, le Pape François a présidé un consistoire ordinaire public
qui a fixé au 27 avril 2014 (dimanche de la divine Miséricorde) la messe de canonisation
des bienheureux Jean XXIII (1881-1963) et Jean-Paul II (1920-2005).
Faisons un bref retour en arrière pour nous souvenir des principaux évènements de la vie
de ces deux grands papes.
Angelo Guiseppe Roncalli fut élu pape le 28 octobre 1958
sous le nom de Jean XXIII. Il convoqua le concile
œcuménique du Vatican (1962-1965), appelé aussi concile
Vatican II, dont il ne vit pas la fin car il mourut le 3 juin 1963,
deux mois après avoir achevé l’encyclique Pacem in Terris.
Béatifié par Jean-Paul II à l’occasion du Jubilé de l’an 2000,
il est désormais le « bienheureux pape Jean XXIII » pour
l’Église catholique. Sa fête a lieu le 11 octobre, jour de
l’ouverture de Vatican II. En Italie on lui donne le surnom
affectueux de “Il Papa Buono” (“Le Bon Pape”).
Un pape que l’on disait « de transition »
De tempérament bonhomme mais habile diplomate, francophile, le patriarche de Venise
était d’origine modeste et, marqué par le catholicisme social, il était à l’aise dans le travail
pastoral exercé dans une Italie du Nord en plein essor industriel. Il est élu pape le 28
octobre 1958. Jean XXIII est couronné le 4 novembre
Un pape réformateur
Le 25 janvier 1959, Jean XXIII convoque le deuxième concile du Vatican, vecteur d’une
importante modernisation de l’Église catholique. Il engage également la réforme du Code
de droit canonique, datant de 1917, qui s’achèvera en 1983. Un Conseil pontifical pour la
promotion de l’unité des chrétiens est créé, et a pour résultat la présence de plusieurs
dizaines d’observateurs d’Églises chrétiennes non catholiques.
Le 11 octobre 1962, le concile, couramment désigné depuis lors sous le nom de « Vatican
II », est ouvert. Jean XXIII y prononce un important discours, rédigé personnellement pour
sa plus grande partie.
Jean XXIII demande que la question des relations de l’Église catholique avec les Juifs soit
abordée au concile. Plus généralement, les conclusions très substantielles de ce concile
aboutissent à inviter les catholiques, tout en rappelant leur devoir de fidélité à leur foi, à
faire preuve de tolérance envers les fidèles des autres religions. Elles affirment, dans la
déclaration Nostra Ætate, que ni les Juifs du temps du Christ, ni les Juifs d’aujourd’hui ne
peuvent être considérés comme plus responsables de la mort de Jésus que les chrétiens
eux-mêmes.
En septembre 1962, un cancer de l’estomac est diagnostiqué. Jean XXIII s’efforce
cependant de permettre au concile de continuer son travail. Le 11 avril 1963, il promulgue
une encyclique qui est perçue comme étant son testament spirituel : Pacem in terris. Audelà du monde catholique elle est adressée à tous les hommes de bonne volonté, fait
l’apologie de la démocratie, affirme que la guerre ne peut être un instrument de justice et
préconise que ce soit désormais la « loi morale » qui régisse la relation entre les états,
prônant la solidarité, la justice et la liberté. Le 11 mai il reçoit le prix Balzan pour son
engagement en faveur de la paix. C’est là sa dernière apparition publique; il meurt en effet
le 3 juin 1963, jour de la fête de la Pentecôte.
Karol Józef Wojtyła
est un prêtre polonais, évêque, puis archevêque
de Cracovie, cardinal, élu pape de l’Église
catholique le 16 octobre 1978 sous le nom de
Jean-Paul II. Il a été béatifié le 1er mai 2011 par
son successeur le pape Benoît XVI et il est donc
pour les catholiques, le « Bienheureux Jean Paul
II », en attendant sa canonisation prévue pour le
27 avril 2014.
Étudiant polonais en philologie, il joue dans un
groupe de théâtre antinazi et entre au séminaire
clandestin en 1942.
Ordonné prêtre en 1946, après des études
à Rome et en France, il est prêtre en Pologne communiste en 1948
auprès de la jeunesse. Après sa thèse sur l'amour, particulièrement conjugal, le cardinal
Sapieha le nomme à l'université. Il devient en 1958 le plus jeune évêque Polonais. Il
s'oppose au matérialisme notamment en demandant une église à Nowa Huta.
Pendant Vatican II, sa maîtrise des langues et de la théologie en font le porte parole de
l'épiscopat polonais ce qui le fait remarquer par le futur Paul VI. Archevêque, puis Cardinal
en 1968 (le plus jeune) il défend les ouvriers face au régime communiste, défendant les
droits de l'homme et il s'intègre à la curie où, à la demande de Paul VI, il prêche avec
charisme les exercices spirituels de 1976. Il reçoit des voix lors du premier conclave de
1978. Il est élu sur proposition du cardinal König à la mort brutale de Jean-Paul Ier.
Son pontificat (26 ans 5 mois et 18 jours) est à ce jour le troisième plus long de l’histoire
de l’Église après celui de Saint Pierre et Pie IX C’est le premier pape non italien depuis le
pape hollandais Adrien VI en 1520 et le premier pape polonais de l’histoire de l’Église.
Sa volonté de rapprocher les religions a conduit à sensiblement améliorer les relations de
l'Église catholique avec les juifs, les Églises orthodoxes, les anglicans et les musulmans.
Il est à l’origine de la première réunion internationale interreligieuse d’Assise en 1986,
réunissant plus de 194 chefs de religion.
Il parcourut plus de 129 pays pendant son pontificat, plus de cinq cents millions de
personnes ayant pu le voir durant cette période, et institua de grands rassemblements
comme les Journées mondiales de la jeunesse. Il béatifia 1 340 personnes et canonisa
483 saints, soit plus que pendant les cinq siècles précédents.
Il fut l'ardent défenseur des réformes du Concile Vatican II, auquel il participa très
activement en tant qu’évêque. Sa volonté de défense de la dignité humaine l’a conduit à
promouvoir les Droits de l’homme. Il s'est opposé à l'idéologie communiste et par son
action, notamment en Pologne, a favorisé la chute du bloc de l'Est. Il a également
condamné les excès du capitalisme.
Jean-Paul II est considéré par certains comme l’un des meneurs politiques les plus
influents du XXe siècle .
Unissons donc nos prières à celles des pèlerins de la place Saint Pierre de Rome et
demandons à ces deux nouveaux saints de protéger et d’aider notre pape François dans
sa mission de Pasteur de l’Église.
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