Mouvement « Pour l’unité du monde par l’Église catholique » - Association loi de 1901
1, place Saint-Sulpice 75006 Paris FRANCE – +33 (0)1 43 54 98 18
Registre des opérateurs de voyages et de séjours IM075110215
Garantie financière Société Générale 29, bd Haussmann 75009 Paris FRANCE
Assurance MMA IARD 14, bd Marie et Alexandre Oyon 72030 Le Mans FRANCE
Malheureusement, dans les premières années de l’après concile, certains spécialistes,
penseurs, journalistes et des catholiques laïcs et même ecclésiastiques, n’hésiteront pas (de bonne
foi ou non) à l’interpréter d’une toute autre manière afin de faire voler en éclat la Tradition et de
s’ajuster à la pensée du monde (au sens usité dans l’Évangile). Dieu, merci ! le concile n’a jamais
eu pour but d’être une révolution religieuse « pré soixanhuitarde » permettant, selon de
sempiternelles rengaines, aux prêtres de se marier, aux femmes d’être ordonnées prêtresses, de
redéfinir la hiérarchie ecclésiale en mettant sur le même plan la vocation des prêtres et celle des
laïcs. Plus grave, en réduisant la messe à un repas de fête ou à une simple symbolique, ou encore
en relativisant l’enseignement séculaire et les dogmes, etc. C’était aller contre ce qu’avait
pourtant clairement exprimé Jean XXIII dans ce même discours : « Ce qui est très important pour le
Concile œcuménique, c'est que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit conservé et présenté
d'une façon plus efficace. » Sauf à être diablement têtu, le pape n’a pas voulu que
l’« aggiornamento » se transforme en révolution !
Il est vrai que nous avons dû subir des discours de prêtres plus dans la veine d’un Pépone
que dans celle d’un Don Camillo ; des liturgies dominicales massacrées parce que désacralisées ;
des chants d’une pauvreté musicale consternante et aux paroles vides de sens chrétien, si éloignés
de l’inspiration de la Parole biblique. Heureusement, ce temps de crise est quasiment fini et nous
connaissons enfin une application du Concile qui réjouit le cœur, l’esprit et l’intelligence. Et c’est
au fil du temps que nous nous rendons compte de son caractère prophétique.
En fait, je crois que Dieu a permis que ce concile se tienne et soit mis en application dans
une période de crises diverses et de très importantes transformations économiques et politiques
mondiales : décolonisation, guerre froide et crise cubaine, guerre du Vietnam, rideau de fer
communiste et pays tombant sous le joug communiste, Mai 68, rejet des institutions, triomphe de
l’individualisme, etc. N’était-ce pas un moyen providentiel pour aider l’Église à accomplir cet
« aggiornamento » en vérité et donner ainsi plus de crédibilité au message du Christ qu’elle
annonce à toute l’humanité ? : « […] Aujourd'hui l'Église, enfin libérée de tous les obstacles
profanes d'autrefois, peut depuis cette basilique vaticane, comme d'un second Cénacle, faire
entendre par vous sa voix pleine de majesté et de gravité » ? Je le crois tout à fait et c’est ce
qu’avait pressenti, toujours dans ce discours d’ouverture du 11 octobre, le futur bienheureux Jean
XXIII, quand il s’insurge contre les prophètes de malheur qui pleurent sur des temps anciens soit
disant meilleurs : « […] Il Nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces
prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de
sa fin. Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il
vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession
des temps et des travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin
et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Église, mêmes les événements contraires. […] »
Jean XXIII n’était pas rempli d’un optimisme béa mais bien de cette certitude que Dieu est le
Maître de l’histoire et que le chrétien ne doit pas avoir peur de s’impliquer dans la vie de la cité
(au sens de participer aux tâches terrestres et de ne surtout pas s’en éloigner comme si le monde
était pestiféré et impur.). Alors, permettez-moi de rebondir sur ces « événements contraires » en
vous invitant, si nous ne voulons pas en subir un de plus, à vous engager personnellement pour
soutenir le mariage hétérosexuel qui permet à tout enfant de bénéficier de l’amour d’un père et
d’une mère. C’est la chose la plus naturelle au monde, et, pour employer un vocabulaire branché,
le mariage hétéro c’est « écolo », c’est « bio » ! Le concile rappelle avec insistance aux laïcs qu’ils
ont l’obligation de par leur baptême de prendre toutes leurs responsabilités dans les domaines de
la vie sociale, politique, culturelle et économique pour le bien commun de l’humanité. Cette
occasion nous est providentiellement offerte sur un plateau !
Vincent Terrenoir