LE MAGAZINE D’INFORMATION BIOMÉDICALE DE ROCHE DIAGNOSTICS FRANCE
Hépatite C
Deux nouveaux kits pour optimiser
la prise en charge du patient
régulier par quantifi cation de la charge virale. Le nouveau
kit COBAS® AmpliPrep/COBAS® TaqMan® HCV Quanti-
tative Test, v2.0 de Roche est parfaitement adapté aux
nouvelles options thérapeutiques anti-VHC. Le test, qui
a gagné en sensibilité, présente un domaine de linéarité
étendu : de 15 UI/ml (là où les recommandations offi -
cielles sont de 25 UI/ml) à 108 UI/ml.
"La précision de la qualifi cation dans les charges virales
basses est primordiale pour un suivi optimum de la
réponse aux thérapies antivirales à action directe, in-
dique Véronique Mandran, chef de groupe chez Roche
Diagnostics. Dans les valeurs hautes,
cela permet d’éviter l’introduction d’un
biais lié aux dilutions, devenues inutiles."
Pour répondre à la diversité virale et
afi n de prévenir les risques de faux né-
gatifs liés au polymorphisme du virus,
une nouvelle technologie de sondes a
été développée : des amorces anti-
sens et des sondes cibles supplémen-
taires augmentent la tolérance aux
erreurs d’appariement et permettront
de détecter de nouvelles mutations
encore inconnues aujourd’hui. Ce
nouveau test détecte et quantifi e de
façon homogène et précise tous les
génotypes 1 à 6 du VHC.
Enfi n, le déroulement de la procédure
suivant un processus entièrement au-
tomatisé, sécurisé et tracé garantit
l’obtention d’un résultat totalement
fi a b l e . •
Sylvie Larrat, pharmacien virologue au CHU de Grenoble
" Une forte augmentation du nombre
de patients pris en charge "
Quel est le contexte épidémiologique
de l’hépatite C ?
À l’heure actuelle, on estime que 3 % de la
population mondiale est infectée par le vi-
rus de l’hépatite C. En France, c’est un peu
moins : le nombre de porteurs chroniques
est évalué à 400 000, dont 30 à 40 % igno-
rent qu’ils sont infectés. Nous enregistrons
environ 4 000 nouveaux cas par an – dont
beaucoup sont des toxicomanes. En l’ab-
sence de traitement, la maladie évolue len-
tement et les risques augmentent avec le
temps : 20 % des patients développent une
cirrhose dans les 20 ou 30 ans qui suivent
la contamination, qui peut évoluer vers une
insuffi sance hépatique ou un cancer du
foie. Entre 3 000 et 4 000 décès sont impu-
tés au VHC en France chaque année.
Quelles sont les dernières avancées
en matière de traitement ?
Le VHC est un virus qui ne s’intègre pas au
génome de la cellule hôte : il est donc pos-
sible de l’éliminer complètement du sang
du patient. Jusque récemment, le traite-
ment reposait sur l’association de deux
médicaments : l’interféron pégylé, qui agit
sur le système immunitaire, et la ribavi-
rine, un antiviral à large spectre. C’est un
traitement lourd, qui provoque des effets
secondaires importants – troubles héma-
tologiques, symptômes grippaux, troubles
de l’humeur, etc. L’effi cacité de cette bi-
thérapie est cependant limitée : pour les
patients infectés par un VHC de génotype 1,
le plus courant, la guérison est obtenue
dans moins d’un cas sur deux ( RVS <
50 % ). La mise sur le marché de deux
nouvelles antiprotéases virales fi n 2011
change la donne. Lorsqu’elles sont uti-
lisées en complément de la bithérapie
classique, le taux de guérison grimpe à
70 %. Elles offrent, en outre, une seconde
chance aux patients déjà traités sans
succès par bithérapie, avec un taux de
guérison de l’ordre de 50-60 %.
Qu’est-ce que cela va changer
en termes de prise en charge ?
Les spécialistes hospitaliers, seuls habilités
à prescrire et suivre ce type de traitement,
vont devoir faire face à une forte aug-
mentation du nombre de patients pris en
charge : selon une étude récente, il pour-
rait être de près de 20 000 en France cette
année, contre 5 100 en 2010 *. Le patient
doit être suivi de façon plus rapprochée
et la mesure de la charge virale doit être
plus fréquente que sous bithérapie afi n
de détecter le plus précocement possible
la survenue de résistances. Nous devons
disposer de mesures très précises, car le
seuil de sensibilité est très important pour
juger de l’éradication du virus. De plus, en
cas de réponse virologique rapide, la tri-
thérapie présente l’avantage de réduire
notablement la durée totale du traitement :
24 à 28 semaines contre 48 auparavant.
Au fi nal, le nombre de mesures de la
charge virale au cours du traitement
devrait passer de six à une dizaine. Déjà,
le laboratoire de biologie du CHU de Gre-
noble réalise environ 60 charges virales
par semaine, contre 35 auparavant.
* Impact of hepatitis C triple therapy availability upon the number of patients to be traited and associated costs in France:
a model-based analysis, Sylvie Deuffi c-Burban et al., Gut, 2012.
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Fig. 1 : Les nouveaux tests VHC de Roche Diagnostics
optimisent la prise en charge du patient, du dépistage
au suivi du traitement
Elecsys® Anti-HCV II
• Sensibilité clinique : 100 % tous génotypes
• Spécifi cité clinique :
- Donneurs : 99,84 %
- Routine clinique: 99,66 %
• Temps d’analyse : 18 minutes
COBAS® AmpliPrep/COBAS® TaqMan®
HCV Quantitative Test, v2.0
• Sensibilité élevée: 15 Ul/ml
• Gamme de linéarité étendue : 15 Ul/ml
à 108 UL/ml
• Quantifi cation des génotypes 1 à 6
Elecsys® Anti-HCV II COBAS® AmpliPrep/COBAS® TaqMan®
HCV Quantitative Test, v2.0
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