
DERRIEN Justine
HERB Stéphanie
MARTEAU Aurélie
MEGHAINIA Djemila
MICHEL Erwin
MONDOLONI Céline
PASTOR Julien
SOCHARD Bérangère
SOMMAIRE
INTRODUCTION
La fièvre aphteuse est une pathologie animale qui existe depuis longtemps, mais qui
est en perte de vitesse, puisque de moins en moins de cas sont recensés. Cependant, elle reste
l’une des préoccupations majeures des éleveurs et des autorités sanitaires, car son extrême
contagion entraîne de graves conséquences.
Après avoir décrit la fièvre aphteuse, nous développerons son évolution géographique, les
moyens de lutte mis en place en France, et pour finir les incidences économiques qui en
découlent.
 
La fièvre aphteuse est une maladie éruptive, très contagieuse et épizootique. Elle
affecte les animaux à sabots fendus, dit bi - ongulés, regroupant les ovins, bovins, caprins,
porcins, ruminants sauvages (comme les cerfs) et les suidés (sangliers).
!" #
L’agent qui en est à l’origine a été découvert en 1987. Il s’agit d’un virus à ARN de la
famille des Picornaviridés, du genre Aphtovirus.
Figure 1: Virus de la fièvre aphteuse
$       #%&& ', en effet il existe 7 sérotypes
immunologiquement distincts et répartis inégalement dans les différentes parties du monde
(Tableau 1).
Localisation Sérotype
Amérique du sud O, A, C
Europe O, A, C
Afrique O, A, C, SAT1, SAT2,
SAT3
Asie O, A, C, Asia1
Tableau 1:Répartition des sérotypes du virus selon les continents
1
Cela permet au virus de s’adapter rapidement à de situations épidémiologiques
nouvelles et d’assurer la pérennité de l’infection dans certaines régions du globe. Par ailleurs
cette variabilité génétique est accrue par la fréquente survenue de mutations lors de la
multiplication du virus. Ainsi pratiquement aucun agent n’est identique à un autre ; ce qui
entraîne des difficultés de diagnostic sérologique et de vaccination. L’émergence de nouveaux
sous-types dans une région peut en effet entraîner une rupture de l’immunité conférée par les
vaccins utilisés, d’où l’apparition de nouveaux foyers de la maladie.
Malgré une sensibilité à la température (supérieure à 50°C) et au pH (inférieur à 6.8), 
 &(& #( . L’humidi relative est un facteur
essentiel pour la survie de cet agent : elle doit être supérieure à 55% ; par ailleurs la lumière
du jour n’affecte en rien le virus.
  #!#()ayant lieu 48 heures après contamination et avant toute
apparition de symptômes, (() notamment chez les porcs. Chez les bovins et ovins
il est de 500 000 virus en 24H et peut être jusqu’à 200 fois plus élevé pour les porcs. Ceux –ci
sont donc plus contagieux et dangereux.
Ces trois propriétés se conjuguent pour expliquer la grande contagiosité du virus et le
déroulement de graves épidémies.
*( &
L’infection se produit par voie respiratoire : le site primaire se produit la
multiplication est la muqueuse du pharynx. Le virus se dissémine ensuite dans l’organisme
par le système lymphatique et le sang. Il infecte ensuite de nombreux tissus et organes.
La maladie est éruptiveet se développe, après l’incubation, en 3 phases :
Au bout de 2 ou 3 jours : des vésicules blanchâtres apparaissent dans la bouche, les
onglons et plus rarement sur le mufle, les mamelles, les trayons. Cela entraîne des troubles
du comportement chez les animaux infectés, tels que des mouvements de lèvre ou encore
des coups de sabot.
Figure 2: Vésicule sur langue
En quelques heures les vésicules gonflent et éclatent, provoquant alors des érosions
douloureuses qui s’ulcèrent et suppurent.
2
Figure 3: Ulcères sur langue
Il faut remarquer que cette maladie affecte différemment chaque espèce. En effet, chez
les bovins il y a une atteinte au niveau de la bouche, des onglons, et des mamelles ; alors que
chez le porc et le mouton, les symptômes sont localisés presque exclusivement sur les
onglons.
Les animaux guérissent en 8 à 15 jours environ mais il y a parfois des complications comme
des inflammations, des surinfections des lésions, ainsi que des atteintes cardiaques, nerveuses
et digestives. La plupart des bêtes se remet de l’infection et développe une immunité, mais ils
demeurent faibles. On peut observer des séquelles comme une chute définitive de la
production de lait, des boiteries chroniques ou encore de la stérilité, qui transforment le sujet
apparemment guéri en non-valeur économique.
La mortalité est faible chez l’adulte (inférieure à 5%) mais elle est plus élevée chez les jeunes
animaux qui meurent brutalement.
Le diagnostic de la fièvre aphteuse n’est pas aisé car d’autres maladies peuvent
entraîner les mêmes symptômes. C’est le cas par exemple de la maladie vésiculeuse du porc.
Une confirmation par un laboratoire est donc essentielle avant d’incriminer la fièvre aphteuse.
$(&"
Le caractère épidémique de la maladie s’explique par la grande contagiosité du virus.
Dans un foyer, la quasi-totalité du cheptel est atteint en un ou deux jours. On observe alors un
taux de morbidité très élevé : en moyenne 65 à 70 % du cheptel vierge.
On distingue plusieurs voies de contamination et de propagation du virus :
Par contact direct entre animaux. En effet, toutes les excrétions d’un animal infecté ont
un pouvoir contaminant (air expiré, excréments, urine, lait, sperme…). Rappelons
notamment que l’excrétion virale est très propagatrice chez les porcs.
3
1 / 17 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !